Le mondialement célèbre pendule de Foucault, qui a mis en évidence la rotation de la Terre, a perdu sa boule par accident. Sérieusement endommagé, il était conservé au musée des Arts et Métiers.
Selon nos informations, le pendule original de Foucault, dont l’oscillation a mis en évidence la rotation de la Terre, est dans un état irrécupérable. Et devrait selon des premières expertises finir ses jours dans une vitrine. Contacté, le musée des Arts et métiers, où se trouve le pendule, a confirmé l’accident et son remplacement par une copie.
Lors d’un accident le 6 avril dernier, le câble qui retenait la sphère en suspens s’est rompu et celle-ci est tombée. La sphère originale de Léon Foucault, lourde de 28 kilos, serait toute cabossée, abîmée en plusieurs endroits. "Dans sa chute, la sphère a percuté violemment le sol dans un bruit fracassant" rapporte-t-on à Bakchich.
Expérimenté avec succès devant Napoléon III en 1851 au Panthéon et présenté lors de l’exposition universelle de Paris en 1855, ce joyau de la science d’une valeur inestimable, est caché désormais dans les réserves du musée des Arts et Métiers en Seine-Saint-Denis.
" Pour le musée dont le logo est l’emblème du pendule, c’est une catastrophe ", déplore un employé du musée, "on est plusieurs à être consternés". Il rapporte, ainsi qu’un autre connaisseur du lieu, une curieuse anecdote. L’année dernière, le musée, friand de fêtes, a ouvert ses portes au public. La sécurité étant insuffisante, les œuvres auraient été laissées à elles-mêmes. L’alcool coulant à flots, une jeune fille bien imbibée n’aurait rien trouvé de mieux que de se pendre… au pendule. Si cet acte n’a pas causé forcément la chute de l’objet, "il est symptomatique du manque d’intérêt pour la conservation des œuvres".
Une enquête qu’a publiée Bakchich Hebdo dans son numéro du 24 avril montre que le Cnam -dont dépend le musée des Arts et métiers- souffre de graves dysfonctionnements. Épinglé par la Cour des Comptes en 2007 et par deux rapports des Inspections financières, des procédures judiciaires sont en cours pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics. A croire que l’argent fait perdre la boule dans cette belle institution.
Bonjour,
Pour faire suite à cet article, le Musée des arts et métiers, souhaite préciser quelques points.
La sphère du pendule de Foucault est tombée le 6 avril dernier dans l’ancienne église Saint-Martin des champs. Elle a été immédiatement confiée aux ateliers de restauration du musée. Elle a été remplacée par une réplique confectionnée par ces ateliers, afin de poursuivre les démonstrations au public qui ont lieu tous les jours à 12h et à 17h.
Cette chute est due à la rupture du cable du pendule.
Deux autres sphères dites de Foucault sont toujours visibles sous vitrines dans l’église du Musée. En effet, Léon Foucault avait réalisé plusieurs fois son expérience et fait fabriquer plusieurs sphères. La première expérience publique a eu lieu en 1851 au Panthéon avec une sphère en laiton de 28 kg. Il a renouvelé l’expérience pour l’exposition universelle de 1855 avec cette fois une sphère en acier de 25kg dont le mouvement était entretenu électriquement. Les recherches historiques en cours indiquent que c’était vraisemblablement la sphère en laiton de 1851 qui était jusque-là suspendue dans l’église du Musée et faisait l’objet de démonstrations quotidiennes pour les visiteurs du Musée. La sphère de fer de 1855, elle-même clairement identifiée, est toujours visible dans une vitrine dans l’église et la sphère en laiton, une fois restaurée, fera l’objet d’une présentation actualisée à ses côtés.
Cet incident met en évidence une nouvelle fois le dilemme de la conservation et de la présentation au public d’objets patrimoniaux. En effet, conserver dans les meilleures conditions ces objets, priverait le public de son droit d’accès aux collections nationales. Le Musée a fait le choix depuis plus d’un siècle, de présenter au public les objets originaux. C’est ainsi que sont encore présentés dans l’église et dans l’escalier d’honneur, l’avion de la traversée de la Manche par Louis Blériot et le premier avion de Clément Ader.
Cordialement
Le Musée des arts et métiers
"L’alcool coulant à flots, une jeune fille bien imbibée n’aurait rien trouvé de mieux que de se pendre… au pendule"
C’est du joli… on parle beaucoup des 4 ou 5 "épouses" de Lies Hebbadj mais elles au moins savent se tenir en société…
(je blague !)