Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité ( tout un programme), Xavier Bertrand vient de se saisir très médiatiquement de la question du « stress » au boulot, un sujet sur lequel il ambitionne de « lever un tabou ».
Un rapport sur les « facteurs de risques psychosociaux au travail » vient ainsi fort opportunément d’atterrir sur son bureau. De sa lecture, le ministre des « relations sociales » paraît avoir retenu que le stress au boulot « coûte cher » aux entreprises et à la sécu : « 3 à 4% du PIB des pays industrialisés », selon les experts du Bureau international du travail.
Mesure phare annoncée en marge de ces observations sur ce fâcheux manque à gagner, la nécessité de mettre en place une « veille épidémiologique des suicides au travail ». Diverses gazettes rapportent que le ministre ambitionne, par ailleurs, de mieux former les personnels élus au comité d’hygiène et de sécurité notamment et, « dès l’école, les futurs responsables de ressources humaines ». Un programme pour « maniana ».
En attendant ces lendemains qui chantent, c’est politique de l’omerta absolue qui reste la règle. Symptomatique, le fait que Xavier Bertrand n’ait pas évoqué le rôle que pourrait éventuellement jouer l’inspection du travail pour évaluer certaines politiques managériales et leurs conséquences parfois dramatiques.
A 59 ans, avec 30 ans de maison, à quelques mois de la retraite, Pierre Maillard, employé de l’une plus grande banque du Monde, HSBC, a été retrouvé mort le 2 janvier dans une tour de la Défense. Ceci après un séjour de 12 jours dans les toilettes de son entreprise. « C’était les fêtes et on le croyait en congé », explique sans désemparer à l’AFP la direction d’HSBC.
De sources syndicales, ce cadre moyen, ex-militant de la CGT, avait laissé une lettre dans laquelle il mettait explicitement en cause ses conditions de travail pour expliquer son geste. Ce que la direction d’HSBC s’était refusé jusqu’à présent d’infirmer ou de confirmer. Ce qui ne prouve qu’HSBC (1,5 milliards d’euros de plus-value en France cette année) est inapte à communiquer comme, témoigne sa toute récente et massive campagne de pub.
Jointe par Bakchich, l’inspection du travail du 92 explique – elle, qu’elle a besoin d’une autorisation écrite du « cabinet du ministre » pour s’exprimer. Finalement obtenue par Bakchich, cette autorisation ne nous a toutefois pas permis de connaître le contenu de cette lettre mystère… seulement la confirmation que ce courrier existe bien. Bonjour la transparence !
Quelques jours avant Noël, un second cadre, haut dirigeant d’HSBC, s’est donné à la mort. A son domicile. Ce second décès a, lui, totalement été passé sous silence. C’est l’inspection du travail de Paris qui a été saisie. Ce qui semble accréditer les informations recueillies par Bakchich, selon lesquelles cet énarque – doublé d’un polytechnicien –, aurait également laissé une lettre mettant en cause ses conditions de travail.
Moralité ? Il semble relativement bien admis que les prolos de Renault mettent fin à leur jours dans le cadre d’un « technocentre ». Beaucoup moins dans les salons lambrissés de la haute finance. Chez ces gens là, non seulement on ne meurt pas, mais on n’use pas de mauvaises manières en mettant en cause sa hiérarchie.
à Monsieur Gérard Huger, délégué syndical National CFTC…
Je reprends vos paroles :
"Il y a aujourd’hui 6 organisations syndicales chez HSBC France qui sont là pour aider les salariés"…
Allons-y : CGT, CFDT, SNB (branche de la CFE-CGC, syndicat des cadres), FO, CFTC, UNSA.
Vous êtes là, pensez-vous ? chez HSBC ! Votre êtes délégué syndical National.. Enquêtez et faites un test "in situ".. essayez d’appeler en urgence chacun des délégués syndicaux, en disant que vous avez des ennuis à votre poste, des entretiens qui se sont mal passés.. Vous n’aurez aucun retour d’appel ou retour mails : toujours en réunion, pris ailleurs…
Ils savent vos représentants le mode de management utilisé par cette société : notamment les entretiens, à la méthode polière made in USA (feuilletons bien connus). Vous êtes convoqués avec deux personnes : l’une fait le gentil, l’autre le méchant !
Ce sont des "entretiens briseurs de forte tête". Depuis la vague de suicides fin 2007, il n’y a pas eu que 2 suicides, mais 4, dont une jeune fille de 28 ans… A chaque fois, les enquêtes concluent à des problèmes personnels : homosexualité, amour, je ne sais trop !
Tous les ans, de nouvelles victimes, d’autant plus que maintenant les salariés vont être soumis à deux entretiens annuels, donc l’opportunité de briser les "fortes têtes" en les poussant à la démission par entretien surprise et traumatisant.
A chaque fois, les médecins du travail, les syndicats, la DRH, l’inspection du travail sont alertés : résultat, néant ! Sur la place de Paris, les avocats savent qu’HSBC est très puissante (puissance de l’argent). Les commissariats refusent de prendre des plaintes…
Il faut écrire au Procureur : les morts par suicide ne le peuvent plus, les autres sont trop malades, choqués, en longue maladie pour pouvoir se défendre efficacement.. Chaque année de nouvelles victimes reconduites chez elle en taxi après hausse de tension, crise de tétanie, convulsions.
La veuve du suicidé aux murs lambrissées, mère d’une petite fille de 6 mois à l’époque des faits, est en procédure : seule ! Les syndicats l’ont laissée tomber.
Où sont-elles donc ces 6 organisations syndicales dont vous nous parlez ? Ne doivent-elles pas assistance à la veuve et à l’orpheline ?
Cher Monsieur,
déguisé en cafetière, vous ne risquez rien.
Personne n’a jamais attaqué une cafetière en panne.
Avec mes salutations respectueuses.
La veuve "lambrissée" qui, contrairement à vous, n’a pas accès à l’annuaire d’HSBC.
Bonjour,
La Direction des Ressources Humaines de HSBC France, j’en ai la certitude absolue attestée par des E-mails échangés, ne cautionne pas les harceleurs et tente d’agir à chaque fois qu’un cas est signalé. Le harcelèment provient du caractère intrinsèque, déplorable, de certains Chefs de Service. La Direction des Ressources Humaines de HSBC France les connait, pour la plupart, mais ne peut agir en l’absence de plainte, soit auprès de la médecine du travail, soit auprès de l’inspection du travail.
Or, les harcelés n’oseront jamais se plaindre car on les a persuadés (je parle bien de leur chef de service à HSBC) qu’ils étaient tellement nuls, lents, voire bêtes qu’ils se sentent coupables de ces reproches faits à leur égard.
Vous l’avez deviné, j’ai les coordonnées exactes d’un harceleur moral (pas sexuel !) à HSBC France. Mais, en tant que conjoint, je n’ose pas, encore, moi-même, les mettre sur le WEB.
Bonjour,
Je suis salariée HSBC depuis plus de 7ans, en arr^t pour dépression depuis 1an1/2. J’ai commencé comme superviseur de l’antenne téléphonique de la filliale épargne salariale. Puis ai évolué au poste de chargée de clientèle sur une nouvelle offre. Tout ce passait merveilleusement bien, félicitations constantes, prime exceptionnelle du directoire, optention d’un statut de cadre au forfait…
Vous avez eu "tord" de ne rien dire en pensant que personne ne pouvait résoudre votre problème ; dans cette société, on hésite à parler au "médecin du travail" qu’on pense tout dévoué à l’entreprise ou à un "Partenaire Métier" de la DRH ou à un syndicaliste. Pourtant, c’est une solution si le "Partenaire Métier" de la DRH est humain (il y en a !).
Dans tous les cas, avant de faire intervenir qui que ce soit, il est indispensable de recueillir des preuves. Les harcèleurs de HSBC France, comme tous les harcèleurs, s’arrange toujours pour qu’il n’y ait ni preuve ni témoins ; ou alors aucun "témoin" n’ose parler, etc. Pour cela, je conseille de "monter" un véritable dossier : avec copie des E-mails, enregistrement des conversations, directes et téléphoniques (de petits appareils enregistreurs très discriets existent), avec des photographies (télé. portable) éventuelles de certains documents, etc. de plus, il faut TOUT noter : jours, heures, contenu exect des remarques, provocations, détails des réductions de responsabilité avec la date et les explications. Il faut enregistrer vos conversations lorsque vous vous confiez à des collègues à la "cantine", dans votre famille, etc.
Lorsqu’on travaille dans une grande entreprise, il faut être aussi professionnel pour défendre SON CAS que pour son travail : ainsi, devant un dossier très bien monté, les portes s’ouvrent car HSBC, comme d’autres grandes sociétés, n’a pas trop intérêt à faire parler d’elle en multipliant la connaissance par le public de ces problèmes. Et si cela allait jusqu’en angleterre…
Seulement, alors, il faut envoyer un dossier de tout çà à votre conctact DRH en spécifiant que vous ne recherchez pas le conflit ouvert ni la mis en cause de HSBC mais juste l’apaisement de vos conditions de travail dans la plus grande discrétion possible.
Certes, les nouvelles orientations anglaises de HSBC FRANCE, sous la pression de HSBC ANGLETERRE (PETER COWBOY), entraînent des conditions de travail complètement folles et une pression venant de toutes parts. De plus, nombre de dirigeants manquent cruellement d’intelligence en décidant toujours les changements sans prendre aucun avis du personnel sans qui CCF et HSBC ne serait rien !
Cependant, dans le fond, la faute n’est pas tant à HSBC elle-même qu’à certains dirigeants qui sont bien souvent sans humanité aucune, avec des dents qui râchent le parquet : les uns venant d’angleterre, les autres des cabinets ministériels, les autres…
Notez bien que vous pouvez obtenir les 100 % pour votre arrêt de travail. Notez bien, aussi, que vos arrêts de travail n’engendrent pas de cotisations de retraite comme ma femme et moi l’avons constaté sur les documents de la CNAV.
Courage. Ne restez pas seule avec vos problèmes ; contactez, de chez vous, le médecin du travail dont vous dépendez, voire contactez l’un de ceux du siège HSBC (un monsieur). Demandez un RdV téléphonique pour expliquer ce qui ne va pas au téléphone. Si vous restez trop longtemps "malade", vous pourriez être déclarée "inapte" et licenciée.
Ma femme travaille dans cette Banque HSBC FRANCE, au siège : ses heures supplémentaires ne sont pas payées et elle en fait énormément, sans l’avoir décidé elle-même, alors qu’elle n’est pas cadre.
De plus, son chef est tyranique, crie toujours et ne manque pas de faire reproches sur reproches chaque jour ou presque (à toute l’équipe, cadres et non cadres), au point que ma femme pleure tous les jours, n’a plus faim, ne dort plus, sauf devant la télé tellement elle est crevée. le Dimanche, elle est angoissée de devoir retourner au travail le lundi car elle sait qu’elle se fera encore crier dessus ! C’est une honte mais tout le monde a trop peur pour dire quoi que ce soit et ceux qui ont atteint la limite de leurs forces préfèrent partir, du service ou même de HSBC.
Pourtant, le travail est intéressant mais ce chef est complètement anormal, travaillant encore même le samedi chez lui et le soir au-delà de ce qui est imaginable.
Ma femme, quant à elle, part de la maion vers 8H00 et ne revient JAMAIS avant 20H30, voire 1/2 h de plus, voire une heure de plus, voire, parfois, encore plus ! Ce n’est plus une vie depuis que ce chef est là : que faire !