Depuis quatre ans, la justice algérienne s’active avec une vigoureuse lenteur pour instruire le « scandale Khalifa » (7 milliards de dollars détournés, excusez du peu). Le procès des cent premières personnes mises en cause dans l’affaire (en attendant celui de quatre ex-ministres et autres hauts fonctionnaires) était annoncé comme imminent par le tribunal criminel de Blida en juin dernier. Puis en juillet. Puis… silence radio.
Et, le 4 octobre, la presse algérienne l’annonçait pour novembre… Bakchich est en mesure de conseiller à la très « indépendante » justice algérienne d’attendre quelques semaines de plus, afin qu’elle soit pleinement éclairée. En effet, début 2007, un très étonnant « polar à clés » va être publié par un éminent éditeur littéraire français : son auteur, un ancien haut fonctionnaire algérien, apparemment familier du sérail, y fait le récit, aussi précis que troublant, de la façon dont certains « décideurs de l’ombre » algériens auraient mis le pied à l’étrier d’un jeune pharmacien arriviste, en l’aidant à siphonner les fonds de grands organismes sociaux pour créer une banque privée. Mais bien sûr, ce n’est qu’un roman…