En réalité, il n’y a ni débat ni identité nationale. Mais à l’heure où la fracture sociale et ethnique est devenue béance, l’urgence est de diviser la France d’en bas.
Faudrait arrêter de raconter des craques sur le pseudo-débat sur l’identité nationale.
D’abord de débat il n’y a pas, car pour débattre, il faut au moins être deux. Et là, on a beau croire qu’il y a au moins une France de droite et une France de gauche, leurs représentants qui ne s’entendent que sur la légitimité républicaine de leur monopole de la parole, n’ont pas grand-chose à se dire de nouveau.
Point de débat donc, mais pas non plus d’identité nationale. Ah, pauvre Marianne, combien de laissés-pour-compte derrière les parades commémoratives et autres flonflons tricolores de ta nostalgie de grandeur !
L’ethnocentrisme républicain a de fait toujours fonctionné selon un mode binaire de représentation, une ligne de naturalisation de la différence entre nous et les autres.
Nous, les citoyens reconnus, enfants de la patrie ou assimilés à une généalogie blanche ("ceux qui accueillent", dirait Sarkozy), contre les autres, les étrangers, ces éternels vagabonds des limbes de la mémoire collective ("ceux qui arrivent", selon le même). Des étrangers de l’intérieur qui se sont peu à peu infiltrés entre les lignes de notre roman national pour contester une écriture de l’histoire d’un seul point de vue.
Ce grand cri de la France d’en bas contre le délit de faciès, il se fait aujourd’hui l’écho d’autres plaintes de gens de peu et autres gueux, sacrifiés sur l’autel d’un libéralisme ventripotent. Et c’est sans doute ce qui explique le seul intérêt du nouveau déballage public sur l’identité nationale. En effet, s’il n’y a ni débatteur ni de quoi débattre, ce débat sur rien avec personne permet au moins de rajouter une couche identitaire au sauve-qui-peut sécuritaire de nos élites politico-médiatiques.
A l’heure où la fracture sociale et ethnique est devenue béance, l’urgence est de diviser la France d’en bas ! Diviser pour mieux régner. Ou pour sauvegarder une représentation archaïque de la société française au nom d’un universalisme républicain qui fleure les vieilles recettes du Front national.
Notre minorité parasite sent bien que ça va pêter.
Elle tente de se rassurer en utilisant ce qui lui reste de pouvoir d’influence pour tenter d’endiguer un mouvement de masse énoooooorme qui lui fout la trouille.
Et nous la "masse" des moutons, on se sent comment devant cette éventualité ? Français révolutionnaires bourgeois Bonapartistes ?
Vous savez ce que je pense ? On va faire la fête d’abord et après on va se réveiller avec la gueule de bois, sur une place de la République pleine de déchets et de bouteilles vides. Un peu comme à la fin de "The Wall".. avec les chiens qui vont venir lécher les restes de bière.
On va repartir brasdessus-brasdessous, pour faire cramer tous les papiers du monde. Pour virer la propriété privée de toutes les archives des bas-fonds moisis de nos feux Etats. Libérer tous les gens enfermés dans les Bastilles et les faire pêter avec de la nano-termitte. Détruire toutes les bombes nucléaires, tous les avions, les missiles, jusqu’à la plus petite des munitions de l’indutrie de la guerre.
Pendant que les plus motivés feront la soupe populaire matin, midi et soir jusqu’à ce que le boulot soit terminé.
Après on pourra aller dormir et ne plus penser qu’à bosser 2h par jour. Ca, c’est la seule structure sur laquelle il faudra baser l’avenir de l’humanité si on veut qu’elle en ait un.
Tous ceux qui ne sont pas d’accord, on les envoie coloniser Mars en évitant de leur filer les clés de leur Astronef.
Ca marche ?
:-D
OH YEP !! avec les sans emplois, les sans abris, les sans papiers, les sans droits en tout genre et les fins de droits, ça commence à faire une bonne petite armée , motivée.
Je suis volontaire pour faire la tambouille à condition de pouvoir jeter quelques petits pétards par ci par là, pendant que ça mijote !!