Président de Véolia, Henri Proglio, vient de passer avec armes et bagages dans le camp de Nicolas Sarkozy, en prévision de la présidentielle. Henri Proglio est devenu, au début des années 2000, la patron de ce n°1 de la distribution de l’eau et du traitement des ordures dans le monde grâce au soutien appuyé de Jacques Chirac. Depuis, il n’a jamais ménagé son soutien au président de la République.
C’est une conseillère de Sarkozy au ministère de l’Intérieur qui l’a fait changer d’avis. D’origine marocaine, cette quadragénaire très culottée ne lâchait pas le patron de Veolia depuis plusieurs mois. Rachida Dati, que les lecteurs de Bakchich connaissent bien, est arrivée à ses fins en organisant un tête à tête discret entre le ministre et l’industriel. Selon ses proches, ce dernier aurait reçu des assurances : une fois Nicolas Sarkozy installé à l’Elysée, Proglio succéderait à Bercy à Thierry Breton, qui lui-même prendrait la tête de Veolia.
Jusque là, Henri Proglio, natif d’Antibes, ne se voyait que dans les habits d’un sénateur UMP des Alpes-Maritimes. Le n°1 mondial des services aux collectivités a toujours financé les chiraquiens, comme l’ont montré le procès des HLM de Paris et le scandale des lycées de la région Ile de France. Histoire de faire table rase de ce passé chiraquien pur sucre, Henri Proglio a viré, la semaine dernière, son bras droit Eric Marie de Ficquelmont, dit le "baron noir". Directeur général adjoint de Véolia, Eric Marie de Ficquelmont, ne recevra plus les politiques au sixième étage du siège de Veolia, avenue Kléber.
Un intermédiaire des marchés d’armement français à l’export, Alexandre Djouhri a oeuvré lui aussi pour ce virage à 180°. Son accord constituait un préalable incontournable à ce nouveau soutien en faveur du président de l’UMP. En effet, ce milliardaire français d’origine algérienne possède très officiellement 8% environ des actions de Veolia. Auparavant très en cour à l’Elysée, où il n’est plus en odeur de sainteté, Djouhri a rejoint lui aussi le camp du ministre de l’Intérieur. La disgrâce d’Alexandre Djouhri s’expliquerait par deux raisons. D’une part, sa prochaine comparution devant le tribunal correctionnel de Paris, suite à une bagarre à l’hôtel Georges V en 2004. D’autre part, son échec dans la négociation du marché "Miksa" (7 milliards d’euros de matériel électronique de surveillance des frontières) que Thales essaye de gagner depuis des lustres en Arabie saoudite.
Oseriez vous laisser ceci ?
Alors que véolia achete un bateau de luxe, que Proglio roule en belle auto, les chauffeurs de Véolia Belgique, site de Chatelet roule avec du vieux matériel, des containers rouillés et troués et chaque jour ont d’énormes difficultés à faire leurs travail. Monsieur Proglio, pouvez vous svp vendre le bateau et placer votre argent dans 100 nouveaux containers 10-20-30 et 40 mêtres cubes. Et nous offrir un garage de réparation convenable ainsi qu’une direction à vilvoorde qui prend ces responsabilités ? s’il vous plait, c’est un peu grâce à nous que vous êtes la, a moins que vous nous ayez oublié ! A moins que ! Savez vous que nous existons ? Merci Signé Quelqu’un qui se bat tous les jours.
Economie Perquisition chez Veolia à propos de commissions occultes REUTERS | 12.10.2007
La police a effectué une perquisition le 4 octobre dernier au siège de Veolia pour tenter de trouver la trace de commissions occultes versées par le groupe pour obtenir un contrat à Abou Dhabi, écrit l’Express vendredi sur son site internet.
Selon l’hebdomadaire, les enquêteurs de la Division nationale des investigations financières ont saisi des documents au siège du groupe, avenue Kleber à Paris, et dans les locaux de son service juridique, rue de la Pérouse.
La police tente de savoir si, comme l’affirme un ancien cadre licencié du groupe, Emmanuel Petit, une commission de 18 millions de dollars a été versée pour obtenir un contrat de 200 millions aux Emirats arabes unis.
Veolia Environnement est dirigé par Henri Proglio, un proche du président Nicolas Sarkozy.