La coiffeuse rêve d’un dauphin aux commandes de son vaisseau…
Bakchich : Ah ! Te revoilà, je savais que je te retrouverais cette semaine…
Leïla Ben Ali : Et moi aussi. Je t’en veux…
Bakchich : Mais pourquoi ?
Leïla Ben Ali : Le 7 novembre… et les discours du président, mon mari qui est comme un légume et qui ne sait plus à quel saint se vouer…
Bakchich : Pourtant notre site a bien annoncé que l’actuel ministre du Commerce allait devenir Premier ministre ; cela devrait t’arranger, non ?
Leila Ben Ali : Eh bien, non ! D’abord, il ne sera jamais Premier ministre. Il est à ma botte, certes, il comprend les enjeux, mais ce que je veux c’est du vice-président, du dauphin : un vrai numéro deux du régime. Le Premier ministre ne m’intéresse pas. S’il était vraiment important et influent, il aurait été vice-président, mais ce candidat pour le poste de Premier ministre est un âne ; Mondher Zenaidi, pour le citer, est proche de ma famille, certes, mais il est aussi proche des Ben Ali. Il mange à tous les rateliers. s’il est apparu proche de moi, c’est parce qu’il me craint, et non pas parce qu’il m’est acquis
Bakchich : Mais qui veux-tu en fait ?
Leïla Ben Ali : Abdelwaheb Abdallah, votre ministre des Affaires étrangères. Il est à ma solde, respecte ma famille, sait ce qu’il me doit car il est petit de taille comme Sarkozy…
Bakchich : Et Mondher Zenaidi alors ?
Leila Ben Ali : Il ne sera jamais rien ; mais pour cela tu peux me croire…
Bakchich : C’est une confidence ou un souhait ?
Leila Ben Ali : C’est une confidence ; n’en divulgue pas la source ; et ne raconte jamais ça à L’Audace. Sinon , ils vont en faire leur pain béni
Bakchich : Je cours informer nos protecteurs communs en Libye…
Leila Ben Ali : D’accord, et mes salutations au Guide Kadhafi.