Leila était ravie du discours de son président tunisien de mari, Zine Ben Ali…
Bakchich : Alors Leila, contente du discours de ton mari ?
Leila Ben Ali : Et comment ? Ouf ! Je suis momentanément rassurée. Mes Saints ancêtres ont exaucé mes vœux et ceux de ma famille. Nos prières n’ont pas été vaines…
Bakchich :Comment ça ? Tout le monde avait pourtant trouvé ce discours creux, insipide, fade et sans consistance…
Leila Ben Ali : Détrompe-toi. C’était génial comme discours d’autant plus qu’il a été rédigé devant moi, grâce au concours de commis de l’Etat à ma solde et qui me sont entièrement acquis. Tu remarqueras qu’aucune réforme constitutionnelle n’a été annoncée. Le ministre de la Défense, Kamel Morjène, ce nouveau parvenu de la vile natale de mon ami, qui se voyait déjà vice-président et héritier de ma République monarchique, en a eu pour ses frais. Quand je dis non, c’est non…J’ai dit à Zinou dès le départ qu’il devait nommer Abdelwaheb Abdallah (actuel ministre des Affaires étrangères) en tant que vice-président, faute de quoi je le quitterais et je balancerais tout ce que je sais sur lui depuis des années.
Bakchich : Et que sais-tu sur lui ?
Leila Ben Ali : On n’en est pas encore là. Le moment venu, je te le dirai.
Bakchich : Mais ce n’est pas une vie de couple, ça. C’est infernal.
Leila Ben Ali : De quel couple parles-tu ? Mais tu rêves. Ma famille, mes enfants, nos intérêts avant tout. Si je laisse faire les haineux auprès de mon mari et des autres gauchistes jaloux, le peuple nous lapidera dans quelque temps. Notre nom des Trabelsi disparaîtrait et sera à jamais effacé de la carte.
Bakchich : Mais pourquoi tu n’irais pas te réfugier chez les Kadhafi, à Tripoli ? Après tout, ce sont là tes origines, en Libye. Trabelsi veut bien dire Tripolitain.
Leila Ben Ali : Non, nous sommes Tunisiens, de Tunis même et de Sidi Bou Said. Ce dernier est notre ancêtre… Bakchich : Je n’y crois pas beaucoup, mais puisque cette version semble t’arranger, faisons avec. Pour ma part, je crois que tu as beaucoup de chance, car les ministres tunisiens de l’Intérieur sont mous et laxistes. Si nous avions un homme de la stature de Sarkozy, par exemple, tu aurais été dans un charter avec ton clan à destination de la Libye…
Leila Ben Ali : Je vois que tu aussi ressembles aux haineux. Et moi qui te croyais mon ami !!! Tes insinuations, tu les paieras, tu ne perds rien pour attendre.
Bakchich : je dois y aller Leïla, on en rediscutera… Leila Ben Ali : Oui, c’est ça , va voir tes amis de L’Audace et de la FIDH : eux aussi me paieront tout ça quand je serai seule à bord