Toujours placé jamais gagnant, le secrétaire national de l’UMP-chargé-des-relations-avec-les-associations-des français-issus-de-l’immigration(ouf), Abderahmane Dahmane joue son va-tout dans la course au beur lancé par Nicolas Sarkozy. En visite en Algérie fin septembre, où il est toutefois compliqué de recruter des adhérents UMP, Dahmane, qui se présente à l’occasion comme la « caillera de Sarko », s’est évertué à promouvoir son patron.
Devant la presse, l’ancien président des démocrates musulmans de France a loué Sidi Sarkozy, l’homme qui a déjà nommé trois ministres d’origine algérienne… le tout sans jamais avoir été Premier Ministre. Un exploit. Et Dahmane d’avancer qu’il sera le quatrième, sitôt « Nicolas » à l’Elysée. Pas rassasié, l’ancien camarade socialiste ajoute que, une fois président, c’est Sarkozy qui signera le traité d’amitié franco-algérien, dont le ministre de l’Intérieur n’a jamais parlé et que Bouteflika n’en finit plus d’enterrer. Bref Dahmane a fait fort. Le président de l’UMP s’en méfie toutefois. Il refuse toujours, malgré ses pressantes demandes de lui confier le dossier Cachan.Et le ministre de l’Intérieur a « oublié » de convier Dahmane à la soirée de Ramadan à la mosquée de Paris, le 28 septembre. Mais grâce au téléphone arabe informé sur le tard, Dahmane a quité Oran le matin même pour s’auto-convier à cette soirée.
Sarko a raison de se méfier. La dernière fois que son « conseiller » avait fait campagne pour quelqu’un, c’était en 2003, aux présidentielles algériennes. Son candidat, Ali Benflis, avait pris une belle gamelle…