Cousine éloignée de l’AFP, pâle copie de la BBC, l’agence de presse officielle Xinhua, connue en français sous le nom de « Chine nouvelle » pratique l’information comme la désinformation et ses bureaux à l’étranger se révèlent de vrais nids d’espions quand ils ne servent pas de structures diplomatiques parallèles.
Omniprésente sur Internet dès que l’on cherche une information sur la Chine, l’agence de presse Xinhua est bien plus qu’un média. Érigée en agence de presse officielle du pays dès 1949, lors de la création de la République Populaire de Chine (RPC), elle est la jolie vitrine officielle du régime de Pékin. C’est à elle que revient l’honneur d’informer sur l’Empire du Milieu, que se soit en Chine ou à l’étranger. À tâche de titan, moyens de folie. Et pour cause… Si Xinhua est économiquement indépendante du pouvoir central, elle est sous la coupe directe du département de la propagande du comité central du Parti communiste ainsi que du ministère de l’Information. Ce qui en dit long sur son rôle stratégique.
Basée sur l’avenue Xuanwumen, à Pékin, Xinhua compte environ 20 000 salariés (journalistes, correspondants, administrateurs, techniciens en tout genre…) répartis entre le siège, 31 bureaux provinciaux, cinq bureaux régionaux (Asie, Europe, Amérique Latine, Afrique, Moyen-Orient), les deux départements de rédaction basés à New York et Moscou ainsi que de nombreuses représentations à l’étranger, dont Paris bien entendu.
Xinhua diffuse en sept langues : chinois, français, anglais, espagnol, arabe, russe, japonais et portugais. L’existence de la section en langue chinoise peut sembler superflue mais elle constitue en réalité un maillon essentiel dans le dispositif de propagande visant la diaspora chinoise. Contrairement aux assertions du truculent site web de l’ambassade de Chine en France, c’est en effet là que sont concoctés les journaux chinois publiés à l’étranger comme Nouvelles d’Europe, qui est distribué en… Europe !
Autre spécificité de Xinhua : la présence d’une quinzaine « d’experts » étrangers de toutes les nationalités qui rédigent les articles concernant l’international. Journalistes de formation, pour la plupart ne parlant pas le chinois, ils sont la « caution » morale de l’agence. En effet, on ne peut pas dire que Xinhua fait de la propagande puisque ces dépêches sont « écrites » par des étrangers qui plus est des professionnels des médias.
Sans surprise, les nombreux bureaux de Xinhua se révèlent autant de planques pour les espions chinois. Selon Roger Faligot, auteur d’un tout récent ouvrage sur les services secrets chinois (Nouveau Monde Éditions), l’agence joue dès sa création « un rôle important dans la collecte du renseignement international », notamment en publiant en interne deux fois par semaine une revue « fondée sur des articles de reporters autour du monde qui ne seront jamais publiés ». De la même façon, Xinhua se verra accusée en juin 2000 d’avoir voulu espionner le Pentagone, à Washington, via l’achat d’un bâtiment adjacent.
Décidément multi-fonctions, les représentations à l’étranger de Xinhua peuvent aussi servir occasionnellement d’arrière-boutiques diplomatiques. Ainsi, le siège de l’agence à Hong Kong a ainsi été le consulat non-officiel de la RPC tout le temps où le territoire se trouvait sous domination anglaise. Roger Faligot va même jusqu’à la définir de « gouvernement fantôme de la Chine » puisque le directeur de l’agence à Hong Kong était « le représentant des services de renseignement jusqu’à la rétrocession de la colonie à la Chine en 1997 ».
Bien normal, le journaliste se doit d’être un touche-à-tout.
Il est désolant de lire sous la plume d’une personne qui se dit s’appeler Xiao Hu, des platitudes d’un tel niveau…..
Qu’il s’intéresse un jour plutôt aux activités du NSA amerloque, au budget faramineux….. qui écrase tout ce qui a existé de tous temps en matière d’espionnage et de très loin …..
Xinhua est une agence de presse d’état. Tout le monde le sait. On peut donc suspecter les informations de Xinhua d’être de la propagande.
CNN à ma connaissance n’est pas une agence d’état.
Mais quand un journaliste de CNN qualifie les exportations de la Chine de "camelote avec de la peinture au plomb" , c’est de l’information ou de la propagande ?