Dans la nuit de jeudi à vendredi 2 octobre, une motion visant à condamner l’attentat dont a été victime notre correspondant en Corse, Enrico Porsia, a été examinée devant l’assemblée de Corse.
Dans la nuit de jeudi à vendredi 2 octobre, cette motion a été examinée à l’assemblée de Corse. Tous les groupes à l’exception des communistes se sont abstenus. La motion aurait dû, logiquement, être adoptée : les quatre conseillers territoriaux communistes représentant la majorité face au front des abstentionnistes. Un front large, qui embrasse aussi bien le PRG que les natios modérés, et même les "immodérés"… Mais qu’à cela ne tienne. Le groupe UMP a crié au scandale et imposé, on ne sait pas par quel autre biais, que la motion soit revotée. Ainsi les "unionistes populaires" ont pu afficher leur refus.Ils ont voté contre.
L’assemblée de Corse ne condamnera pas un attentat contre un journaliste. La majorité UMP l’a voulu ainsi. Quant à l’opposition, le PC mis a part, tout le monde regardait ailleurs. Tous adhérant au clan de Ponce Pilate…
"Il est tout à fait choquant que les syndicats de journalistes à l’exception de la CGT aient opté pour le silence donnant ainsi l’impression d’approuver l’attentat dont a été victime Porsia", soulignait récemment l’écrivain Gabriel-Xavier Culioli dans le Journal de la Corse. Imperturbable, l’écrivain insiste : « Émile Zuccarelli, dont les communiqués inondent la presse au moindre plasticage, s’est aussi tu. C’est indigne d’un homme qui se réclame en permanence des principes démocratiques, pardon, républicains. Même mutisme du côté de l’UMP qui aura grand mal demain à protester quand certains de ses élus seront victimes de pareilles méthodes. Silence assourdissant du côté de l’extrême gauche locale qui se contente d’un insipide communiqué de cinq lignes… La plupart des ‘taiseux’ ont été pris à partie par Porsia et chacun d’entre eux a dû se dire ‘bien fait pour lui’. C’est triste mais c’est ainsi. Mais c’est surtout dangereux. Car ce silence assourdissant est un signe de complicité objective adressé aux plastiqueurs les renforçant dans leur perversité », précise Gabriel Culioli.