Société
La Guerre et le mouvement social
La Première Guerre Mondiale accélère la prise de conscience et l'organisation syndicales.Une offrede travail réduite, la nécessité de production de masse, la difficulté du travail dans les usines d'armement, l'accroissement du profit chez les employeurs, l'intervention de l'Etat et la planification économique, tout cela incita les élites à inclure les leaders syndicaux dans la conduitede l'économie de guerre. La cooopération des syndicats entraîna la reconnaissance de leur rôle, la démocratisation et la réduction des inégalités.
Cependant, si les leaders syndicaux modérés gagnent en pouvoir, les conseils ouvriers , s'opposent à la guerre et au capitalisme. A la perspective de social-démocratie parlementaire, ils prèfèrent les conseils ouvriers . Des grèves dures dans toute l'Europe et instauration en Russie d'une république des soviets (conseils ouvriers). Ailleurs, cette situation permet auxl leadesr syndicaux modérés d'accroître leur influence sur les milieux politiques, patronaux et militaires et d'obtenir d'importantes concessions (suffrage universel, démocratie parlementaire, droit de grève, reconnaissance du droit syndical et des négociations collectives, journée de huit heures, comité d'entreprises etc...Les conventions collectives apparaissent ainsi ciomme une prolongation en temps de paix de la conduite de guerre.
Ces concessions, faites dans l'immédiat après guerre, se relâchent par la suite.La droite conteste la compatibilité de l'ordre social et de l'unité nationale avec la démocratie et les syndicats. La gauche modérée s'interroge sur la relation démocratie-plein emploi- capitalisme.
La Grande Dépression des années Trente apporteun chômage de masse et diminue l'influence politique des syndicats.
Dérive des sytèmes politiques d'abord en Italie puis en Allemagne: réponses autoritaires aux demandes syndicales. Orientation vers le protectionnisme et préparation militaire aux hostilités à venir.
En Suède, la victoire électorale des sociaux-démocrates en 1932 prépare la voie vers les solutions keynésiennes et la négociation collective dans une économie capitaliste.Le pays est donc à l'opposé des solutions allemandes...
Après 1945, sous l'influence des USA et de la Grande Bretagne, extension du syndicalisme et des négociations collectives à travers l'Europe occidentale.Sur le Continent, les élites trdaitionnelles sont discréditées par leur collaboration avec les régimes fascistes.En outre la présence du communisme soviétique incite à coopérer avec les syndicats. Les Etats-Unis eux-mêmes, architectes du système économique international, souhaitent que les économies concurrentes pratiquent les mêmes coûts sociaux que le New Deal.
L'Europe de l'Ouest moderne se construit sur un "compromis historique" entre le capital et le travail. Dès la fin des années 50, les syndicats soutiennent la démocratie parlementaire, l'état providence, la politique de plein-emploi et la négociation collective. En contrepartie, ils acceptent le cadre constitutionnel, renoncent à la grève politique, acceptent la propiété privée des moyens de production, l'économie de marché peu réglementée sur les prix, le droit du manager...
Ce compromis du deuxième après guerre conduit à la plus longue période de paix et prospérité dans l'histoire de l'Europe.Sous la tutelle américaine, introduction de "l'économie fordiste" et de la société de consommation de masse.. Les syndicats ont aussi laissé les managers introduire de nouvelles technologies et rationaliser le travail... |