Arezki Aït Larbi est le dernier en date à subir les foudres du harcèlement judiciaire que le régime algérien réserve à certains de ses plumitifs « politiquement incorrects ».
Tout commence en mai 2006 : souhaitant se rendre à l’étranger, Arezki Aït Larbi, correspondant en Algérie du Figaro et d’Ouest - France, fait une demande de renouvellement de passeport à l’administration compétente.
Celle-ci lui confisque alors son passeport et lui signifie qu’il ne peut quitter le territoire algérien en raison d’une condamnation à 6 mois de prison ferme dont il a écopé en…1997 ! Or, bizarrement, M. Aït Larbi n’avait jamais été mis au courant de cette condamnation. Devant la multiplication des pressions (protestations d’intellectuels, pétitions, campagne dans certains medias étrangers) les autorités consentent au bout de quelques mois à lui remettre son passeport. L’affaire semble close.
Or, alors qu’il cherche à embarquer le plus légalement du monde dans un vol Aigle Azur pour Paris le jeudi 26 avril 2007 au matin, Arezki Aït Larbi est interpellé par la douane à l’aéroport d’Alger et se voit immédiatement conduit au tribunal d’El Harrach. Après être passé devant un magistrat, il est expédié au commissariat central d’Alger, d’où on le relâche dans l’après-midi, muni d’une convocation l’obligeant à se présenter de nouveau au commissariat le samedi 28 avril. Ce jour, le journaliste se rend à la convocation. La police le transporte jusqu’à Serakji où un magistrat le reconvoque, cette fois pour le mercredi 2 mai. Pourquoi tant de tracasseries judiciaires et policières ? Arezki Aït Larbi est une figure bien connue du mouvement démocrate. Il fut un des meneurs des grandes manifestations du « Printemps Berbere » de 1980 en Kabylie puis un des fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l’homme. Il a également été un cadre important du Mouvement culturel Berbère, lequel a porté la revendication amazigh en Kabylie durant les années 1980. Arrêté à de nombreuses reprises durant cette époque, il écope notamment en 1985 de 3 ans d’emprisonnement au sinistre bagne de Lambèse. Il y rédige alors un texte dénonçant les abus graves qui y sont commis par l’institution.
C’est ce texte qui est à la source de ses malheurs actuels. Il le publie en effet en 1994 dans l’hebdomadaire L’Evénement, déclenchant un procès « secret » au cours duquel il est condamné à six mois fermes sans même en être informé ! C’est cette épée de Damoclès qui lui pend aujourd’hui au dessus de la tête et qu’utilise le pouvoir pour l’empêcher de voyager. Car A t Larbi continue de déranger les autorités algériennes : certes, il a quitté la scène militante mais son journalisme éthique et exigeant continue de mettre à nu, qui plus est dans des colonnes étrangères, les contradictions de l’Algérie actuelle. Preuve de son indépendance, il n’a jamais été officiellement accrédité par les autorités, malgré les demandes répétées du Figaro et d’Ouest France. A l’heure où, depuis les affaires Benchicou, Dilem et Laalam, la presse algérienne semble définitivement « normalisée » par le pouvoir, celui-ci s’attaque au dernier carré des correspondants de la presse étrangère qui ne lui cirent pas encore les babouches.
La Presse Arabe reste l’une des plus persécutées de par le monde, et par des régimes qui restent les plus policiers de la planète. Bref, la liberté d’expression et de la presse en Tunisie, en Algérie ou au Maroc n’est à l’abri d’aucune mauvaise humeur des régimes en place et il est triste de le répéter en ce 3 mai 2007, journée internationale de la liberté de la presse. Les pouvoirs sont résolument les adversaires et les ennemis du pluralisme et de la pensée libre. Peut-être la presse libanaise échappe à l’emprise de l’Etat mais elle est otage des clans et victime des règlements de comptes…
Les défenseurs de la liberté de la presse et d’expression doivent se tenir plus que jamais aux côtés des journalistes maghrébins…
Quant à la France, la presse est prise en otage par les milieux financiers et vit sous perfusion de la publicité, elle ne peut plus remplir son rôle de contre-pouvoir et je pense que la situation de la Presse en France est pire que dans certains pays en voie de développement où l’Etat est propriétaire des médias et peut donc censurer la parution d’un quotidien, d’un article, d’une info par des pressions financières et judiciaires… L’élection présidentielle actuelle a démontré que le cas français, c’est pire que sous l’ORTF où Matignon appuyait sur le bouton pour diriger l’information, car maintenant un patron appelle un Directeur de rédaction bien trop souvent…pour lui dicter…la marche à suivre pour censurer et déformer l’info, diffamer les personnes gênantes, fabriquer de l’intox…
Attention !!! Je te sens près à défendre l’indéfendable…
Le gars travaille pour le figaro… donc c’est un type pas bien… donc boutef et sa clique ont le droit de l’arrêter…
Tu ne l’a pas écris, mais je n’ai pas besoin d’exploser le QI-mètre pour en arriver à cette conclusion.
L’inconnu, jusqu’où ira ton nationalisme de pacotille ?
On sent dans ton discours pointer subrepticement les arguments du type "main de l’étranger" et "hizb fransa".
As-tu lu les articles de Ait Larbi avant de le condamner pour la seule raison qu’il écrit dans des journaux qui ne sont apparemment pas ta tasse de thé ?
Ait Larbi est un des derniers journalistes indépéndants d’Algérie. Il a dénoncé le pouvoir, il a dénoncé les islamistes et récemment il a mis à nu la collusion progressive entre les deux (ce qu’il appelle le nationalo-islamisme). Ces analyses sont fines et ne sont dictées ni par El Mouradia, ni par le Quai d’Orsay. Et toi, par ta phrase sybilline, tu justifies presque le harcèlement arbitraire dont il est l’objet…
Et pour info, oui le Figaro et Ouest France sont tout de même plus libres que tous les titres de la presse algérienne réunis.
Ouest France est le premier quotidien régional en France. Les gens l’achètent plus pour lire annonces diverses de leur région et autres "régionalités" que pour le sérieux de ses analyses internationales.
Quant au Figaro. On sait pour qui il roule. Il n’est guère plus indépendant que "Liberté" propriété de Rebrab. Son rédacteur en Chef s’est carrement transformé en porte parole de Sarkozy un jour où une de ses porte paroles était carrément à l’Ouest. Attends que l’achat d’avions se concrétise en Lybie et tu verras comment ce pays va passer pour un pays modèle.
Voilà pour ces deux journaux.
L’affaire du journaliste à qui on a ressorti une condamnation non exécutée qui date de plusieurs années (1997) et pour laquelle il n’a jamais été informé auparavant est à mon sens liée à ce qui se passe aujourd’hui en Algérie. Des Citoyens lambda ont eu des aventures similiares en essayant de quitter le territoire. Pour des faits lointains et parfois même ingorés. Dysfonctionnement de la justice ou reactivation manipulés de dossiers je n’en sais rien. Mais la théorie du complot …je vous la laisse.
De toute façon l’affaire sera close, il y a precription des faits reprochés et double aministie présidentielle pour les délits de presse.
Complot ??
en Algérie ?? Mais quel blasphème !! C’est grotesque !
Comment des gens sérieux peuvent-ils penser une seule seconde qu’en Algérie les méthodes qui priment dans les autres pays du maghreb pour intimider les journalistes sont de rigueur ?
C’est une simple coïncidence voyons ! Le gars a le malheur d’être algérien, d’avoir commis un pseudo crime. Il se retrouve melé dans les méandres de la justice algérienne qui ne fait que son travail.
L’Algérie c’est le pays où l’on respecte le plus la presse et ses journalistes. C’est bien connu, même RSF le dit. Elle l’a d’ailleurs bien souligné en la plaçant derrière le Maroc (en effet, le classement se fait decrescendo)
Non, s’il vous plait ! L’Algérie n’est pas dans la même cours que les autres pays qui piétinent la presse. C’est un pays juste, ou tout se fait de manière cohérente et où tout est logique, à l’image de ses dirigeants.
Plus nationaliste que toi, tu meurs l’inconnu !
Je ne suis pas nationaliste. Je ne fais que repeter ce qu’a dit le journaliste.
Aït-Larbi affirme que "si, entre son interpellation à l’aéroport et sa présentation au parquet, il a été traité avec respect et correction, il a été, par contre, enfermé dans les geôles du palais de justice, malgré la main levée du mandat et la mise en liberté immédiate prononcée par la magistrate".
Il a été, ensuite, transféré dans un fourgon cellulaire, avec des prisonniers de droit commun, à la prison de Serkadji, où il a été écroué, avant d’être libéré dans la soirée". "Je ne fuis pas mes responsabilités, bien au contraire je revendique un procès juste où le plaignant dira au grand public en quoi il a été diffamé et à moi de démontrer la véracité de ce que j’ai avancé avec des preuves et des témoins. Toutefois, je ne comprends pas pourquoi on déterre cette affaire aujourd’hui", a souligné samedi, à sa sortie de prison, Arezki Aït-Larbi qui n’arrive pas à assimiler le fait qu’il avait quitté plusieurs fois le territoire algérien sans être interpellé par la police des frontières. L’arrestation de jeudi est motivée par un mandat d’arrêt délivré par le juge d’instruction en 1997, suivi d’une condamnation par défaut à six mois de prison ferme pour diffamation, a expliqué le correspondant du Figaro.
Il a précisé que l’article jugé diffamatoire était un reportage publié en 1994 dans un journal algérien, dans lequel il relatait "les sévices infligés aux détenus du pénitencier de Lambèse" à l’époque où lui-même y était détenu, en 1986. Arezki Aït-Larbi n’avait été informé de l’existence de cette condamnation qu’en mai 2006, lorsque les autorités judiciaires ont déterré l’affaire pour justifier le refus de lui renouveler son passeport, l’interdisant de sortie du territoire. Grâce à une mobilisation en Algérie et en France, le correspondant avait fini par récupérer son passeport en novembre 2006. Arezki Aït-Larbi assimile son arrestation à un viol de son droit à la libre circulation. Une arrestation et une entrave d’autant plus injustifiables qu’il y a prescription des faits, en plus de la double amnistie (mai et juillet 2006) accordée par le président Abdelaziz Bouteflika pour les journalistes condamnés pour des délits de presse. (AP)
la repression des journalistes et des kabyles en Algérie a de beau jour devant elle. le pouvoir central algérien corrompu et assassin utilise les intimidations, la repression et l’ étranglement des libertés pour cacher son impuissance et son incapcité à régler les affaires internes du pays "terrorisme, insécurité ,pauvereté, corruption". il refuse de reconnaitre les différence des identités et des cultures.il refuse de donner une autonomie limtée aux Kabyles au moment meme où il depnse des milliards de dollars pour empecher le Maroc de donner une large autonomie au sahraouies. c’est un pouvoir qui méprise le peuple, il est voué à la disparition.
Vive la liberté vive la Kabylie
Excusez moi de mettre mon nez là ou ne l’appelle pas… mais il est évident que lorsqu’un journal suit à la lettre le discours d’un gouvernement au pouvoir, c’est qu’il est proche du pouvoir.
Quand on voit el watan, liberte-algérie, l’expression et autre presse arabisante en Algérie qui balance la même (mais vraiment la même) propagande que boutef’ and co sur le sujet du sahara occidental, ou alors sur la pauvreté au Maroc… c’est qu’ils sont commandités par ce même gouvernement. Bien évidemment ils ont peut-être une ligne éditoriale différente l’un de l’autre (personnelement, je m’en fous), mais le lien avec le pouvoir n’est plus à prouver.
Raisonnement simpliste, mais indéniable.
Ce qui va se passer l’ami c’est qu’au bout de quelques jours, ce débat va te sembler inintéressant, tellement "erras 9assa7" (les gens sont têtus).
Bientôt tu auras un marocain (je dis ca à contre-coeur) qui va mal parler de l’Algérie, tu vas te retrouver obliger de prendre des positions nationalistes. Donc du coup le conflit du sahara va à nouveau prendre le dessus sur ton débat.
Un algérien avec le cerveau formaté va te dire que l’Algérie c’est le pays le plus beau du monde, tout se passe bien, il pisse sur le Maroc et la Tunisie… tu va peut-être ressentir de la honte en lisant ce genre de propos.
Tu vas te lasser et peut-être ne plus revenir. Ou alors tu vas te plaire dans le rôle d’avocat de ton gouvernement (comme plein de marocains font la pareille avec leur régime) et tu va défendre l’indéfendable. ET paf, le cycle recommence.
En tout cas, bienvenu à bakchich.
A "Ich Tchouf"
Salam, wa allah yehdek ya khoya,
Par ses bons comportements et ses bonnes paroles "l’homme est l’avenir de sa Nation".
Je suis une femme et je suis mortifiee de lire ton commentaire. Tu sais peut etre des choses sur les Journalistes ?, mais tu n’as pas compris que c’est l’union qui fait la force.
Tu a oublie le principe fondateur de la colonisation "Diviser pour Regner" ; ils y sont arrives en partie, mais le DROIT a prevalu. Alors evite cette peste qu’est la division et accepte que l’autre soit different de toi.
Je n’aime pas les Journalistes, leurs 飲its font souvent du mal, mais c’est leur sacerdos, leur credo leur confitheor et ils en payent et ils en ont pay頬es cons鱵ences, La D魯cratie tu connais.
Quand les forces se reunissent, par exemple dans la "R鶯lution Algerienne", Fils de la Terre Algerienne et Etrangers, Gens d’Armes et Gens de Plumes, Intellectuels et Paysans, bons et mauvais se r鵮issent sous le meme drapeau pour defendre l’Haqq.
Tu es fils de cette Terre qui a tant souffer, tu es frere de ce peuple qui ne demande qu’a vivre dignement, tu es ou sera p貥 d’enfants de ce Pays qui avance "l’Algerie".
Ne divise pas rassemble et reste un "Homme Droit", c’est ce que disaient nos PARENTS dans nos Montagnes.
Ton frere meme s’il devient ton ennemi reste et restera toujours ton frere.
Bien a ?toi, Nissa.
Alors il faudrait savoir que le ministre de l"éducation BENBOUZID n’est pas un kabyle….
et SVP cessez cette frénesie sur l’identité kabyle. car en parlant des partis et personnalités kabyles, je veux te dire que ces gens travaillent pour leur compte et ils ne nous representent nullement nous les montagnards qui perpetuent les traditions. Je profite pour rendre hommage à tous les montagnards de l’Aures à M’kerra en passant par l’Ouarsenis et l’Hoggar.