Si Nicolas Sarkozy clame qu’il aime les Etats-Unis et y débarque pour une visite d’Etat de deux jours, les internautes américains ne le lui rendent pas bien. Les vilains ! Et pour cause : ils ne le connaissent pas.
Nicolas Sarkozy aime les Etats-Unis et le crie sur tous les toits. Mais qu’en pensent les internautes américains ? À vrai dire pas grand-chose… Les déclarations énamourées du président français sur le « made in America » ne traversent pas l’Atlantique ! Autant les grands médias nord-américains sont friands de Sarkozy —rebaptisé « le french Rudy », en hommage à Rudolph Giulani, ex-maire de New York et candidat à l’investiture du parti républicain — autant le président français est à peu près inexistant sur la blogosphère américaine. Excepté bien sûr les blogs des adeptes de la « french touch » et des intellectuels de la côte Est.
Pour savoir ce que pense l’internaute américain lambda de notre Sarko national, pas le choix, il faut traîner du côté des forums de discussion des grands médias et fouiner sur les sites de partages de vidéos comme Daily Motion et YouTube. Ces deux poids lourds du Net influencent désormais plus l’opinion publique que les médias classiques. Et c’est là que le bât blesse pour Nicolas Sarkozy. Il y est d’avantage dépeint comme un people trash que comme un chef d’Etat. En témoignent les titres des vidéos postées sur Daily Motion ou YouTube visionnées chaque jour par des milliers d’internautes : « Sarko bourré au sommet du G8 », « Sarko plante l’émission 60 minutes », « Bush et Sarko en vacances à Wolfeboro », « le président français divorce ! »… Britney Spears ou Paris Hilton ne font pas mieux.
Pire encore les commentaires accompagnant ces images. Extraits : « comment les Français ont-ils pu voter pour cet homme ? », « Oh mon Dieu, nous n’avions pas besoin de la version française de Bush », « Sarko ne s’en fait pas pour son mariage ou les grèves. Il est juste ennuyé parce que les Français ont perdu au rugby ». Sympas les internautes !
Le président français a aussi ses défenseurs comme en témoigne le forum de discussion de la chaîne de télévision CBS. La semaine dernière, celle-ci a réalisé le buzz parfait avec les images de Nicolas Sarkozy quittant le plateau de l’émission « 60 minutes » suite à une question sur ses problèmes conjugaux. Près de 400 internautes ont mouillé la chemise pour commenter l’événement. La plupart s’en prennent à CBS accusée de copier la presse de caniveau et prennent la défense de Sarkozy : « Dans d’autres pays (que les Etats-Unis), les politiques ne deviennent pas religieux, n’arrêtent pas de fumer, ne prétendent pas arrêter de tromper leurs femmes (…) Sarkozy est une vraie personne, pas un morceau de bois, un fantôme médiatique. Bravo Sarko ! » ; « bien que sa sortie n’ait été ni créative ni dans l’esprit de ce qu’aurait pu faire Churchill, c’était élégant (…) Alors bravo Sarko ! »…
La palme d’or de l’originalité revient toutefois au site www.hatebook.com, sorte de parodie de Facebook qui veut fédérer des communautés d’internautes autour de leurs haines communes. Le président français y est méchamment présenté comme le « petit gars français que les grenouilles ont élu président par erreur » et compte d’ores et déjà 107 ennemis déclarés en quelques jours à peine. Un nombre qui augmente tous les soirs.
La vraie question est quel est le but de Sarko, que trame t’il avec Bush avec lequel il s’est affiché très peu de temps après son élection…
Bush est le plus impopulaire des présidents de la planète sauf pour les pays de colons.
j’ai lu deux articles de Claude Angeli dans le Canard : Les israeliens font le forcing au Pentagone pour attaquer l’Iran.
Dans la synthèse du voyage du président à talons : Les Usa et la France ont la même position sur l’Iran, et souvenez-vous de la phrase du porteur de riz dans les pays pétroliers…
Tout cela était éminemment prévisible. Légèrement pathétique. Qui se prend tour à tour, pour La Fayette, Napoléon, De Gaulle, pourquoi pas Charlemagne ou Jeanne d’Arc.
L’essentiel est qu’il croie au rôle qu’il joue, serait-il le seul à y croire.
On devine déjà la fragilité du soutien sur lequel il pourra compter pour l’avenir, de ses "amis", leur loyauté fluctuante, et les risques réels que cet assemblage abracadabrantesque fait courir à notre pays.
Mais peut-être est-ce au fond une bonne chose : parce qu’il n’y a pas là de rupture, mais une belle continuité au contraire. A force d’arrogance et d’aveuglement le système du gouvernement franssais montre des faiblesses caricaturales, signifiant sa réelle fragilité.
Qu’on se le dise… Que peut signifier dans ce contexte, le terme d’opposition ?
Voilà un papier sur une non information ("les internautes américains que nous n’avons pas trouvés ne pensent pas grand chose de sarkozy"… Merci pour le renseignement).
Si même Bakchich se met à écrire sur Sarko juste pour écrire sur Sarko, ça devient compliqué.
Bon boulot quand même, d’habitude