Le tamtam écolo-médiatique de Sarkozy n’y fait rien. Il faudra attendre les calendes grecques pour que soient appliquées un premier train de mesures
Un mois après la grand-messe du Grenelle de l’environnement, la mise en musique des décisions annoncées semble trainer. Certes, le ministre en charge du sujet, Jean-Louis Borloo, et sa secrétaire d’Etat Nathalie Kosciusko-Morizet sont en train de concocter une belle loi de programmation « écolo » qui sera discutée à partir de janvier prochain. Mais pour 2008, il ne faut pas espérer beaucoup de mesures concrètes. Tout simplement parce qu’il y a pas d’argent pour cela. Le projet de budget 2008, en cours d’adoption au Parlement, n’avait rien prévu pour les suites du Grenelle. Le tamtam écolo-médiatique de Sarkozy et sa troupe n’a pas changé grand chose, à l’exception de modestes coups de pouce sur l’habitat et la protection de la biodiversité. « Sans crédits, tout cela demeurera bavardage ! », a averti le député Vert Yves Cochet. C’est un budget de « transition positive », a rétorqué Jean-Louis Borloo, qui reconnaît que « les grandes décisions du Grenelle ne sont pas encore concrétisées ».
Sur le sujet majeur des transports, par exemple, l’essentiel est reporté aux calendes grecques. Le Grenelle a ainsi prévu une vingtaine de milliards d’euros de dépenses pour de nouvelles infrastructures, notamment 2000 km de voies supplémentaires de TGV, 1500 km pour les tramways, des autoroutes ferroviaires pour le frêt. Mais pas d’affolement : l’éco-taxe kilométrique sur les poids lourds, censée les financer partiellement, ne verra pas le jour avant 2010, après un test en Alsace. Et il manque déjà 10 milliards d’euros dans les caisses pour financer les projets en cours ! Quant à l’entretien des voies ferrées existantes, il bute, lui aussi, sur d’inextricables impasses budgétaires… « La somme de projets aujourd’hui envisagés n’est pas finançable ; or il n’existe aucune hiérarchie des priorités, et aucun outil technique suffisamment robuste pour éclairer la décision politique finale », a déploré le député UMP Hervé Mariton, spécialiste des transports, devant ses collègues. Mais il est vrai que cet élu de la Drôme fait du mauvais esprit : il est resté villepiniste…
Bonjour, Ce "grenelle" est encore une esbroufe Sarkosyenne.Croyez vous que quelqu’un qui autorise le déplacement du ministère du logement a Lyon ,avec location de bungalow pour 15 jours et transport de dossiers en camion ,soit écologiste.
Et ce déplacement en Corse qui a couté en CO² l’équivalent de la pollution de 200 Français en un an !
La culture d’OGM ,dont essentiellement le maïs MON 810 (qui produit une molécule insecticide)(vous voulez manger de l’insecticide ?moi… non !),a été stoppé jusqu’au Printemps,mais il n’y a pas de semence avant !
Et y a t’il des aides pour les panneaux solaires,les chauffes eaux , la géothermie !je n’ai rien vu venir et pourtant le président du pouvoir d’achat pourrait grâce a cela diminuer voir supprimer les factures d’électricité et de chauffage
Y a-t-il parmi ces "commentateurs" des personnes ayant participé aux Grenelles de manière directe ou indirecte ? Il semble que non ! Je ne reviens en rien sur l’article qui met effectivement en lumière le fait que sans volonté d’investissement (financier ou pas) il sera difficile de faire avancer les choses. Par contre une grande avancée dans la sphère "environnement", permise par ces Grenelles, c’est les échanges entre les différentes parties prenantes dont l’action commune est nécessaire. En effet, la caractéristique première des problèmes environnementaux est qu’ils n’ont pas de solution miracle unique et la seconde est qu’il est nécessaire que l’action pour être efficace soit définie et mise en oeuvre de manière conjointe par les collectivités locales, les ONG, les entreprises (grandes et petites) et les citoyens. Et ces échanges ont permis à chaque catégorie d’acteurs de découvrir les autres. En effet, ils pensent tous avoir la solution et n’écoutaient pas forcément les autres : les Grenelles l’ont permis et permettront peut être que les solutions soient appliquées plus rapidement grâce à la volonté de chacune des parties d’aller vers la solution et plus de vouloir être reconnu comme " l’apporteur de solution" !! Oui oui si tout le monde laisse son orgueil de côté ça ira mieux ;-)
Voilà c’était l’analyse d’une petite main des Grenelles
Mais merci à tous ceux qui mettente déjà en oeuvre les petites actions nécessaires du quotidien