D’après Nicolas Sarkozy, la Turquie ne serait pas historiquement européenne. Mais connaît-il au moins, l’histoire de la Turquie ? Avec son nouveau livre, « Un européen chez les Turcs : Auger Ghiselin de Busbecq, 1521-1592 » (Fayard), le journaliste Ignace Dalle nous fait découvrir, par un biais original – le regard d’un diplomate flamand –, la Turquie du XVIe siècle.
Ignace Dalle, qui fut longtemps journaliste pour l’AFP au Proche-Orient, nous offre, via son livre, une plongée passionnante dans la Turquie du XVIe siècle. Du temps que la Turquie était totalement inconnue des Européens.
Auger Ghiselin de Busebecq (1521-1592), l’homme par lequel le lecteur du bouquin découvre la Turquie, fut représentant des Habsbourg auprès de la Porte, à l’époque de Soliman le Magnifique. Pourtant européen de la plus belle Europe (la Flandre, qui est à l’époque la région la plus riche du monde), ce téméraire a réussi à tenir huit ans dans l’empire.
Mais trêve de balivernes. Le témoignage est particulièrement précieux, l’ambassadeur découvrant, sans a priori aucun, les Turcs et leurs coutumes. Les turqueries, qui fleuriront sous Louis XIV, n’ont pas encore fait leur apparition en Europe.
Le récit d’Ignace Dalle s’inspire pour une bonne part des « Lettres turques » du presque familier Auger Ghiselin de Busbecq, ce qui émaille le livre de détails et d’anecdotes non seulement croustillants, mais aussi très instructifs sur les mœurs de l’époque. De Busbecq est un esprit ouvert et curieux qui, contrairement à ses pairs, observe de nombreuses qualités chez les Turcs (il sous-entend d’ailleurs que les Européens devraient s’en inspirer), comme la discipline et l’ordre des soldats, la propreté, la sobriété…
Pour l’anecdote, on doit également à cet esprit éveillé d’avoir importé la tulipe et le lilas en Europe.
A lire absolument, à l’heure où se pose la question de l’entrée de la Turquie dans l’Europe et alors que ce pays toujours méconnu reste l’objet de nombreux préjugés.
Au royaume de l’hypocrisie la politique et sa soeur la diplomatie sont les reines ! Et cela, hélas comme vous le voyez tous les jours, c’est absolument international.
Oui le peuple turque a voté pour un partie islamiste ; j’ai bien dit islamiste et non pas islamique. Peut on en déduire que la population est majoritairement contre tout autre forme de religion ? A voir et à croire les reportages à la TV c’est impossible. Nous voyons un pays moderne, des femmes et des hommes habillés à l’occidental, une population "boulot-métro-dodo", des jeunes qui étudient et vont en boite etc. … "Tout comme nous je vous dis !" Seulement, et oui il y a un gros "mais", à 90% minimum ces reportages et autres documentaires ne montrent QU’UNE PARTIE de la Turquie, la capitale et la partie située en sur le continent européen. C’est à dire, de mémoire, moins de 20% de la Turquie.
Et les 80% ? C’est un autre monde, un autre continent composé principalement de paysans (je n’ai rien contre les paysans j’en viens), un monde d’un autre continent ; géographiquement et culturellement. Une population attachée à ses racines et à culture. Ce qui en soit est très bien et même normal. Ces 80% là on ne nous les montrent que rarement dans les reportages et documentaires. Pourtant c’est cela la vraie Turquie actuelle. Le problème est donc, comme tendrait à le prouver les dernières élections, qu’une grosse majorité veut garder une seule et unique religion et, comme d’autre l’on déjà écrit ici, refuse les autres y compris les autres modes de pensée.
Paradoxe pour un pays démocratique et laïc, la seule chance, enfin sur le plan qui nous occupe, est que l’armée veille. C’est un incroyable, il faut l’armée (au demeurant assez puissante) pour qu’un pays, la Turquie, reste laïc voire même démocratique ; retiré les militaires et l’islamisme éclatera au grand jour.
Alors faut il vraiment intégré la Turquie, obligé d’avoir un contrôle militaire, dans la CEE ? Dois je vraiment répondre à ma question car le fait même d’être obligé de se la poser (la question) est révélateur d’un problème.
yaka-taka (Laïc et hâté "Grâce AUX Dieux" -surtout grâce à leurs représentants-)
PS : On en parle peu mais l’Algérie aussi fait la "chasse légale" à toute religion autre que l’islam. Tout prosélytisme pour tout autre religion que l’islam sur le sol algérien peut valoir 5 ans de prison. Alors ou commence le prosélytisme ?
Les Turcs, originaires de l’Asie, se sont emparés par la force des restes de l’empire romain d’orient en 1453. Ils ont imposé un état islamique, dont la loi est fondée sur la religion, et ont persécuté tous ceux qui ne pensaient pas comme eux.
En 1492, Colomb découvre les Amériques, et a donné le départ à la conquête du continent Américain par les Européens. Nuls aujourd’hui s’abstient de critiquer cette conquête et ses effets sur les populations et les cultures qui existaient avant.
Par contre, on doit accepter l’Omerta qui consiste à voir que la Turquie d’aujourd’hui est résolument opposée à toute critiques sur ce passé même quand il est récent (génocide arménien) et refuse encore et toujours à son peuple le droit d’exercer une religion autre que l’Islam. Constater que la Turquie veut rester un pays Musulman fait de moi un islamophobe ?
Qu’ils nous prouvent qu’ils acceptent le principe de séparation de l’église et de l’état en laissant les orthodoxes pratiquer leur religion.
C’est le "Jusqu’à peu" qui pose problème. et "le nationalisme qui explique l’omerta" : en Europe, on sait où ça conduit le nationalisme qui étouffe toute critique et toute opposition.
Quand à connaitre les Turcs, même les stanboulotes que j’ai croisé pour des raisons professionnelles m’ont semblé épidermiquement inaptes à toute discussion quant à certains sujets :
la pratique ouverte d’autres religions dans leur pays ( en gros, tu as le droit si ça ne se voit pas, sauf pour le voile évidemmment),
le génocide arménien : les arméniens étaient des collabos en 1914, donc leur mort était méritée ; quant aux familles, elles ont été seulement expulsées (évidemment, expulser des femmes et des enfants en les faisant marcher dans le desert sans rien leur donner à bouffer ou a boire, c’est balot).
Pour résumer, intolérance religieuse, nationalisme, négationnisme, non, c’est vrai, la fiancée avec qui on veut nous marrier de force est vraiment belle …
à l’intention de la rédaction
à Vous autres adeptes des droits de l’homme,de démocratie et autres faits louables. Comment pouvez vous tolérer un fait : le négationnisme d’état ? un peu de courage tout de même. Comment pouvez donner une chance à des personnes qui ne cessent de bafouer les droits de l’homme, des femmes , des minorités religieuses sans parler des autres ,qui se permettent de faire de l’ingérence au Kurdistan irakien.
Non la Turquie ne peut pas et ne sera jamais européenne, même s’ils sont en demi final d’un championnat sportif .