Presque un mois jour pour jour après « l’accident » terroriste du 11 mars, ça refait boom boom à Casablanca. Sauf que cette fois ce n’est pas un kamikaze qui s’est fait exploser mais trois ! Retour sur une journée apocalyptique un peu trop vite balayée dans l’actualité internationale par le double attentat d’Alger.
Mardi 10 avril, 20 heures. Les Casablancais, qui ont massivement déserté les rues de la capitale économique du Royaume enchanté, se pincent pour y croire. Ils découvrent, éberlués, l’ouverture du JT de la chaîne de télé 2M, réputée pour sa docilité journalistique. Au menu : la jolie bibine de Mohammed VI qui donne le top départ de la réalisation du projet d’assainissement en eau du bled de Chichaoua. Et il y a en effet de quoi s’étrangler de rage ou de rire. Au moment où ces images étaient tournées, Casablanca subit des attaques kamikazes. « Under attack » comme on dit en Amérique. Au total, trois terroristes se sont faits exploser et un quatrième a été abattu par les forces de l’ordre.
Tout a commencé à 5h00 du matin dans le paisible quartier populaire d’El Fida. La police investit une maison où se planquent trois individus recherchés dans le cadre de l’enquête liée à « l’accident » terroriste du 11 mars dernier où un kamikaze a été tué par sa bombe dans un cybercafé de Sidi Moumen. Selon la police et à en croire les habitants d’El Fida (qui ont un peu tendance à broder pour trois secondes de gloire à la télé), un huluberlu est alors sorti sabre au poignet et ceinture d’explosifs en bandouillère. Pan Pan ! Il est abattu avant d’avoir pu actionner sa charge. Les deux autres individus parviennent alors à s’enfuir et l’un se fait exploser sur une terrasse voisine au bout de quelques minutes.
Et que fait la police ? Ben, auréolée du fait que c’est elle qui a fait sortir les terroristes du bois en investissant leur planque, elle recherche activement la dizaine de kamikazes restants qui galopent dans la ville. Gloups ! Ceux-ci ont la fâcheuse habitude de se balader avec une ceinture d’explosifs ficelée au ventre. Pas de quoi rassurer… Alors, le patron de la Sûreté Nationale n’a pas hésité à rouler des mécaniques pour montrer que ses hommes sont à la hauteur : le ministère de l’Intérieur planche sec sur un mystérieux plan quinquennal pour accroître les moyens de l’institution policière complètement HS et, dans l’immédiat, les heures supplémentaires des policiers seraient mieux rémunérées pour les motiver. Waouh ! C’est ce qui s’appelle de la grande police ! Plus encore quand on sait que les pauvres flics doivent traquer les terroristes sans gilets pare-balles… Pendant ce temps-là, le béni oui-oui du gouvernement, le ministre de la Communication, Nabil Benabdallah, délire auprès des « journalistes » de l’agence de presse officielle MAP : « les explosions de mardi dénotent l’échec des plans terroristes grâce à la vigilance des services de sécurité ». C’est sûr, avec des déclarations de pitres de cet acabit, les terroristes doivent trembler de peur… Par contre, les amateurs d’images sanguinolentes en ont eu pour leur argent dans la presse quotidienne et notamment arabophone : viscères de terroristes, côtelettes de kamikazes, morceaux de chairs graisseux sur les murs…
A 15h30, dans une jolie pagaille où journalistes, policiers, habitants et badauds piétinent allègrement la scène du crime (et les indices) une seconde explosion retentit à une centaine de mètres. Encore un kamikaze qui vient de se suicider, tuant un policier et blessant huit personnes. Dix heures et trente minutes se sont écoulées entre les deux attaques mais les forces de l’ordre n’ont pas été capables de le localiser… Finie la journée ? Que nenni ! À 19h05, rebelotte avec un troisième terroriste qui explose au milieu de la foule ne blessant miraculeusement « que » six personnes.
Selon la police, parmi les quatre kamikazes décédés figurent des individus bien connus : le frère du terroriste décédé le 11 mars, tué par sa propre bombe dans un cybercafé, et deux individus recherchés depuis les attentats de Casablanca de mai 2003. Etonnant qu’ils aient pu cavaler trois années durant… Le dernier kamikaze était lui inconnu au bataillon.
Et enfin, jeudi matin, deux terroristes présumés ont été arrêtés à Casablanca dans le même quartier où les attaques ont eu lieu. Selon la police, l’un d’eux s’était introduit dans une maison avant de menacer de se faire sauter si ses habitants ne le nourrissaient pas. Tout compte fait, il avait oublié sa ceinture d’explosifs…Ballot !
Que pensez vous des dernières déclarations de benabdellah qui dit que les apprentis kamikazes casablancais suivaient réellement une idéologie et que ces événements n’étaient pas du tout liés à la pauvreté ?
Je ne sais pas si vous avez vu le reportage d’Aljazeera où on pouvait voir 10 personnes entassée dans 3 m², mais en tout cas, cette dernière semaine tous les éléments pointant la pauvreté comme la base de ces événements étaient présents.
Ne comptez pas sur moi pour jouer l’oposant systématique de tout ce qui se passe au gouvernement marocain (qui a en réalité très peu de pouvoirs) mais sur ce point là, j’ai du mal à suivre le ministre porte parole. Qu’est-ce qu’ils ont encore trouvé ?
Il y a un vieux proverbe au maroc inutile qui dit : trois choses face auxquelles dont on ne peut pas contester les dégâts : le feu, l’eau ( inondation) et le makhzen.
Les erreurs commises par ce makhzen dans la gestion des affaires du pays à ne pas contester sous peine d’être pris pour un terroriste.
La dilapidation des devises du pays par les zalaouites à ne pas contester sous peine d’être conduit en prison.
Au maroc il faut dire que tout va bien, tout marche bien, le boom économique est là, sous peine d’être poussé à l’exil.
Au maroc, la pauvreté et la misère que vit plus de 2/3 du peuple marocain, doit être minimiser par ce pouvoir, donc pour eux ce n’est pas du à la pauvreté, car le roi des pauvres n’est pas terroriste, puisque son père s’appelait Hassan 2, autrement lui aussi serait entassé dans un bidonville….si le dirigeant qui serait à la place était comme lui, mais je ne pense pas puisque le pire des pires a été l’œuvre de hassan 2 le tyran, qui a écrasé ce maroc et en a fait toute cette pauvreté.
Le maroc continuera de vivre les héritages des années de plombs , l’une de ces conséquences ce sont ces suicides de pauvreté et désespoir ( terrorisme pour certains mauvaises langues ).