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CULTURE / CHRONIQUE CINÉMA

Sous la plage, le cinéma

Festival de Deauville / mercredi 10 septembre 2008 par Marc Godin
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Un diable rouge cogneur, un flic noir et raciste, un agent débile et une élection truquée : c’était le programme du week-end au Festival du film américain de Deauville.

Vu la météo pour le moins capricieuse ce week-end, il faisait bon à se réfugier dans les salles de ciné de Deauville. On commence avec « Hellboy II les légions d’or maudites » (quel titre !). Auréolé du succès du « Labyrinthe de Pan », le Mexicain Guillermo Del Toro revient avec son beau diable rouge pour une nouvelle aventure. Plus d’humour, plus de décors gigantesques, plus de démons et de merveilles, Del Toro joue la carte de la surenchère et il a raison. Son cinéma est généreux, énergétique, et si l’histoire est secondaire (Hellboy se castagne avec un méchant albinos, karatéka vaguement incestueux et parricide, yeah baby), il imprime nos rétines avec des créatures absolument renversantes, un bestiaire digne de Lovecraft dans les égouts de New York. Du vrai cinoche, magique et fun.

« Hellboy II les légions d’or maudites » de Guillermo Del Toro  - JPG - 27.8 ko
« Hellboy II les légions d’or maudites » de Guillermo Del Toro
(DR)

Un flic noir et raciste

Produit par Will Smith, « Harcelés » est le nouveau thriller de Neil LaBute, cinéaste en chute libre depuis quelques années déjà. Samuel L. Jackson y incarne un flic du L.A.P.D., veuf obsédé par l’ordre, papa austère et autoritaire de deux ados. Quand ses nouveaux voisins, un couple mixte - quelle horreur ! -, emménagent, Sam The Man va péter les plombs et commencer à persécuter les tourtereaux, jeunes, riches et libérés. Avec en main un scénario remarquablement tricoté et un art maîtrisé du suspense, LaBute fait monter inéluctablement la tension, accumule les petites vacheries entre voisins, les détails insignifiants et chauffe la pellicule à blanc. Son portrait de flic noir et raciste est d’une rare finesse et Sam Jackson est époustouflant, tour à tour cool, professionnel, père fouettard inquiétant, puis psycho complètement ravagé. On regrettera simplement le final apocalyptique et peu vraisemblable avec baston homérique et fusillade à rallonge. Pour les curieux, restez jusqu’au générique. En effet, on mentionne le nom du coiffeur de Sam Jackson, qui arbore pourtant ici une rutilante boule à zéro…

« Harcelés », de Neil LaBute - JPG - 20.4 ko
« Harcelés », de Neil LaBute
(DR)

Agent triple zéro

« Max la menace » est une vraie bonne surprise. A l’origine, une série TV créée par Mel Brooks il y a plus de 40 ans sur un agent secret bas du front, armé de sa chaussure-téléphone. Mi-comédie, mi-film d’action, cette version ciné est un véhicule idéal pour Steve Carell, vu dans « 40 ans et toujours puceau », « La Légende de Ron Burgundy », « Little Miss Sunshine » ou la version US de « The Office ». Croisement improbable entre Peter Sellers et Jim Carrey, Carrel excelle dans le rôle de Max Smart, agent triple zéro censé sauver le monde avec ses gadgets à deux balles, fonctionnaire benêt et empoté au regard de Droopy. Mime génial, Carell possède un sens du timing parfait, la maîtrise du gag burlesque et il faut le voir danser avec cavalière pesant un bon quintal, se manger une porte, rouler une pelle à l’ancien catcheur The Rock ou donner la réplique à Anne Hathaway, la révélation du « Diable s’habille en Prada », Alan Arkin et encore Bill Murray !

« Max la menace », de Peter Segal - JPG - 25.2 ko
« Max la menace », de Peter Segal
(DR)

La démocratie US à la moulinette

Film produit par HBO, « Recount » est donc un téléfilm de luxe, avec une belle distribution mais à la réalisation peu inspirée signée Jay Roach, le réalisateur des trois « Austin Powers » et de « Mon beau-père et moi ». Tourné comme film à suspense, « Recount » évoque l’élection présidentielle américaine de 2000. Al Gore et George W. Bush semblent arriver à égalité en Floride et la décision est prise de recompter les bulletins de vote, après les plaintes de quelques papys, pas vraiment à l’aise avec les machines à voter. La démocratie sur le point d’imploser, tous les avocats du pays rappliquent en Floride et les juristes vont se livrer à une bataille de chiffonniers. Au milieu de ce cirque, Ron Klain, incarné par Kevin Spacey, avocat et chef de l’équipe des démocrates, va se battre pour faire recompter tous les votes. Et c’est parti pour deux heures de coups fourrés, de luttes absurdes et de manipulations honteuses. Si la démocratie US n’en sort pas grandie, on est prêt quant à nous à offrir un Oscar à Laura Dern, absolument démente dans le rôle de Katherine Harris, secrétaire d’état sexy mais dotée du Q.I. d’un bulot. Laura, je t’aime !

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Du hard rock à Deauville, cela paraît pour le moins improbable. Mais c’est pourtant le cas avec « Anvil, The Story of Anvil », un docu sur un groupe de chevelus de seconde zone, rien de moins qu’un des meilleurs films sur le (…)
Lors du 34e festival de Deauville, un choc absolu (du 5 au 14 septembre), le nouveau documentaire d’Errol Morris, sur les photos prises dans la prison irakienne d’Abou Grahib.

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