Jugement repoussé pour les six islamistes français et secret-défense invoqué par Sarkozy…
L’affaire des six islamistes français, détenu de longs mois à Guantanamo n’a pas connu son épilogue, ce mercredi 27 septembre. Mais quelques infos ont filtré.
Le président du tribunal correctionnel de Paris a décidé de reporter sa décision au printemps prochain. Le temps d’enquêter sur les visiteurs du soir, que les prévenus ont vu débarquer dans la base américaine, durant leur pittoresque séjour.
En effet des barbouzes de la DST s’étaient fait passer pour des aimables diplomates, soucieux des conditions humanitaires que connaissaient leurs compatriotes. Sitôt rentrés en France, ces enquêteurs avaient fourni aux flics des compte- rendus exhaustifs obtenus dans la soi-disant zone de non-droit. Cocasse, l’ambassade française aux Etats-Unis dont le Canard puis Libération avaient publié le télégramme diplomatique envoyé pour saluer l’évènement, se félicitait de la bonne collaboration établie avec les autorités américaines. Le président du tribunal souhaite notamment auditionner le diplomate Barry Delongchamps, auteur du télégramme publié dans la presse et Louis Caprioli, alors en poste à la DST et désormais passé au privé, chez Geos.
La plainte déposée par les avocats contre les conditions de détention que les prévenues ont connues à Guantanamo, paraît, elle, sur une voie de garage… La juge d’instruction en charge du dossier, Sophie Clément, s’était vue refusé l’accès aux interrogatoires effectués par les barbouzes français dans le camp américain. Secret-défense invoqué… par Nicolas Sarkozy, qui, selon nos informations, s’est fendu d’une lettre à la juge pour se justifier. Une missive jointe au dossier…