Le Prince Pokou a de la peine après avoir vu Nicolas Sarkozy bien seul défendre son plan de relance…
Vue de notre chère Afrique, votre situation, sœurs et frères gaulois, nous paraît gravement marquée par une très grande solitude. Au moment où la crise économique et financière mondiale exigerait de grandes solidarités, les hésitations de votre Kaïser Sarkozy interrogé par quelques journalistes au milieu de la salle des fêtes du château de l’Elysée sont apparus très étranges et sa prestation marquée par une inquiétante et profonde solitude. Votre Président est tragiquement seul. Les téléspectateurs, et sûrement les plus pauvres et nécessiteux des Français, attendaient avec impatience et angoisse d’être rassurés par votre Président de la République.
Ils seront probablement très déçus. Le Kaïser s’est montré très isolé dans son palais mais surtout déconnecté par rapport aux préoccupations et aux revendications de nombreuses catégories de Français. Il régnait, bizarrement, une vieille atmosphère giscardienne dans cette vraie fausse conférence de presse. Je, moi, je, une sorte d’égocentrisme technocratique transpirait de l’attitude et des paroles de ce président français, certes énergique et habile, mais tout à coup, face aux grandes difficultés de son peuple ; le Kaïser SarkocO ne paraissait plus qu’être seulement le Premier Ministre de la France. Un fusible a sauté. Nicolas Sarkozy n’est plus un chef d’équipe, il n’est malheureusement pour vous pas le chef d’Etat et le président de tous les Français, mais un politicien tâtonnant parfois, parfois de façon incohérente, premier de ses ministres, même si le bagout et le culot le caractérise encore fortement.
Rassembleur et entraîneur, il ne l’est plus guère. Sûr de lui et dominateur, il tente bien de le rester malgré l’isolement dans lequel il s’enferme. Il bénéficie, dans le début de tragédie que la France va connaître, de l’absence mortelle d’une opposition constructive et déterminée et d’un parlement et de médias incapables de l’alerter sérieusement sur la gravité de la situation. Dans son isolement, votre Kaïser SarkocO, à l’image d’un président africain, se cantonne de plus en plus dans des considérations et des commentaires disjonctés de la rue, des usines, des ateliers, des champs, des bateaux de pêche, des commerces et des bureaux où triment tant de salariés ! Il n’entend plus les étudiants et les chercheurs, les précaires et les chômeurs. Peut-être écoute-t-il encore, dans son exercice solitaire du pouvoir, quelques Minc, Guaino, Messier, Attali, ou les nanards comme Tapie ou Kouchner…
Ne vous découragez pas cependant, chers Gaulois votre Conducator s’est référé au Général de Gaulle : celui-ci avait relancé des investissements très productifs, pendant la prospérité, mais en rassemblant tous les français et en canalisant judicieusement les énergies. Puissent vos syndicats, vos travailleurs, vos forces vives se réunissent pour aider votre Chef d’Etat à sortir de sa solitude car pour l’instant il rame difficilement et bien isolé à contre courant.