À la suite d’un affrontement évitable entre deux flics et une trentaine de banlieusards, Jean-Marc Luca, le nerveux patron de l’élite des RG, s’est gentiment fait virer
Dans sa guerre médiatique contre les zones de non-droit, Sarko s’est bien gardé de faire savoir sa dernière défaite de la police. Et pourtant une trentaine de jeunes de la cité des 4 000 à La Courneuve vient de réussir – sans le vouloir – à faire tomber la tête d’un des patrons des RG sur le pavé de banlieue. Le commissaire Jean-Marc Luca, le patron de la section nationale de recherche opérationnelle (SNRO), le service d’élite des RG a en effet été discrètement limogé lundi dernier après un accrochage entre ses troupes et une bande de jeunes de banlieue. La scène se passe le jeudi 12 octobre. Ce jour-là, le commissaire Luca envoie deux de ses hommes s’entraîner à la filature à la Courneuve. Curieux terrain d’entraînement, alors que les banlieues sont chauffées à blanc par la perspective de fêter dans une dizaine de jours l’anniversaire des émeutes de novembre ! Là les deux flics tombent sur une scène de la vie quotidienne dans les quartiers chauds : un vol à l’arraché. L’envie d’en découdre ou le simplement le sens du devoir ? Toujours est-il qu’ils interviennent. D’habitude, pour « sauter » des voyous en pleine zone de non-droit, on fait intervenir une section de CRS. Là, non. Les deux poulets y vont seuls. Forcément, l’arrestation dégénère. Une trentaine de lascars surgissent des entrées d’immeubles et cernent les flics. Qui doivent tirer en l’air pour disperser la troupe d’agresseurs et prendre leurs jambes à leur cou. Fin de l’incident ? Pas tout à fait…
De retour dans leurs pénates, les flics agressés font un rapport à leur supérieur, le commissaire Luca. Mais un peu gêné aux entournures, celui-ci tente d’écraser le coup, sans avertir sa hiérarchie. Le patron des RG, Joël Bouchité n’apprendra l’incident que plus tard par l’intermédiaire du patron de la sécurité publique du 9-3. Colère noire forcément. « Bouchité a attendu lundi matin 9 heures pour solder ses comptes avec Luca au cours d’une mémorable engueulade dans son bureau, explique un témoin. Luca, qui était déjà dans le collimateur, a sauté en une demi-heure. »
Il faut dire que le commissaire Luca, est un cas au RG. « Un fou furieux », lâche même, peu diplomatiquement, l’un de ses collègues. Il y a un an, cet ancien numéro trois de la Division nationale anti-terroriste (DNAT) s’était déjà fait remarquer par une action d’éclat dont on parle encore dans les couloirs. Ses hommes, qui effectuaient une surveillance vidéo d’indépendantistes en Corse, s’étaient plaint de la lumière trop crue d’un lampadaire sur la voie publique qui gênait le visionnage. Ni une, ni deux, Luca avait pris l’avion pour Ajaccio, emportant dans ses bagages un fusil à longue portée. Et s’était chargé lui-même de faire exploser d’un coup de fusil l’ampoule du lampadaire gênant, avant de rentrer tranquillement à Paris.
À l’époque, la direction des RG avait préféré fermer les yeux sur cette dégradation de bien public, sans demander de sanctions. « Mais on lui avait demandé de trouver un nouveau poste rapidement », raconte un de ses hommes. Las ! Luca n’avait pas trouver à se recaser. Ni les CRS, ni la Direction centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) où il avait postulé, n’avaient souhaité s’encombrer avec un porte-flingue de cet acabit. Cette fois-ci, on risque de demander tout simplement au commissaire Luca de rester chez lui. Les RG lui ont de toute façon déjà trouvé un successeur en la personne de l’actuel chef d’antenne des RG à Bayonne, le commissaire Arnaud Vieule. Avec pour instruction de se calmer sur les exercices de filatures…
Les forces de " l’ordre " : actives pour les controles inutiles, inactives pour les cambriolages
Je ne suis pas du tout d’accord avec le commentaire précédent, mais je n’ai pas là l’intention de changer les opinions, c’est quasiment impossible.
Quoiqu’il en soit, je voudrais confirmer que le comportement des flics devient de plus en plus pénible au quotidien : j’habite dans un quartier pavillonaire où ils ne passent jamais mais dès que je sors le soir en ville, ils ne manquent pas de faire des contrôles d’identités poussés auprès des jeunes comme nous. Citons en vrac ces 4 derniers mois :
’une proposition de fouille anale’ lorsequ’ils fouillaient le sac d’un ami qui s’est étonné de cette attitude alors qu’il était absent
’une proposition de "s’expliquer" dans la rue à coté’ parce que je lui ai demandé ce qui lui prenait alors que l’agent faisait mine de me donner un coup de pied.
’Se faire traiter de "rigolo"’ (ce qui est rien comparé à des termes comme "sale arabe" qui sortent parfois
’Une émeute dans ma ville après avoir vidé un concert dans un bar à 11h du soir sous prétexte que les voisins se plaignaient du bruit’ : un musicien a essayé de parlementer, ça a duré 5 secondes avant qu’il se prenne une douche de bombes lacrymo et de matraques (ça fait peine à voir)
Donc voilà, allez prévenir le procureur de la république de choses comme ça : votre parole contre celle du flic qui peut encore aller inventer n’importe quoi. J’ai écrit au ministère de l’intérieur (FeldMarshall Sarko à l’époque) en lui demandant pourquoi les flics ou CRS étaient si cons, mais ils ne m’ont toujours pas répondu… Ils doivent penser qu’il vaut mieux mettre + de flics pour controler les honnetes gens plutot que d’en former des plus futés à courir après les voleurs…