Dans le face to face Colombani - Rama Yade de dimanche soir sur La Chaîne Parlementaire, la délicieuse secrétaire d’Etat aux droits de l’homme s’est retrouvée dans la situation de la jeune stagiaire obligée de démontrer ses compétences.
On le savait : elle a un problème de crédibilité. On s’en doutait : elle n’a aucune marge de manœuvre par rapport à Sarkozy ou à son ministre de tutelle Kouchner. Mais grâce à la télé magique, ces vérités scintillent tout à coup sur votre écran 81 cm 16/9. Mettez « Faces à faces » (LCP, dimanche 25 mai) Jean-Marie Colombani, ex-patron du Monde et Rama Yade. À gauche de votre écran, vous avez le ton patelin, le visage bienveillant, l’autorité tranquille du vieux routier du journalisme et de la politique. En face, une gamine tendue, paniquée à l’idée de mal faire, de mal dire, de faire un couac. Ce n’est plus une interview, c’est un oral d’examen ou un entretien d’embauche. Le vieux interroge la jeune : celle-ci se retrouve dans la situation d’une candidate obligée de démontrer ses compétences. Dès la première seconde, tout le monde a compris que, sur tous les sujets, Monsieur Colombani en sait infiniment plus que Mademoiselle Yade. Alors Rama rame. « Je mérite le poste, j’ai bossé dur pour l’avoir », tel est le message subliminal que la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et à la francophonie veut faire passer à l’écran.
Aura-t-elle une bonne note ? Une mention « très bien » ? Que pense l’inspecteur Colombani de la stagiaire ? Rama Yade répète que défendre les droits de l’homme dans un gouvernement Sarkozy (pas une fois elle ne prononce le nom de Fillon…), « ce n’est pas évident ». Tu l’as dit, Rama ! Elle se justifie sur la Tunisie, péniblement. Papy Colombani enfonce le clou avec l’amabilité sadique de l’examinateur : « vous êtes une benjamine au sein du gouvernement ». À ce moment, même sans avoir pris d’amphétamines, on hallucine et on imagine quelque part au-dessus de la tête de Rama le visage hilare et grimaçant de Sarkozy qui nous dit : « Vous avez vu comme elle est jeune, comme elle est belle, comme elle est noire. Essayez de la critiquer après ça ! Vous serez automatiquement accusé d’être anti-jeunes, misogyne et raciste ! C’est pour cela que je l’ai choisie ! Pas pour les droits de l’homme ! Pour vous emmerder, bande d’opposants de mes deux ! ».
C’est le dispositif Rama-Yade, un truc formidable, un piège fatal, un aspirateur à critiques. Cela n’empêche pas la donzelle de sortir de ses poches des phrases formidables : « je voudrais qu’on pense qu’au bout du bout, dans le sarkozisme, il y avait de l’humanisme ». Colombani approuve de la tête. Pas mal, pas mal… Il pense in petto : « Bonne candidate ! Bonne prestation ! Mais dommage que cela sente trop la fiche ».
Elle est secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des affaires étrangères et des droits de l’Homme
et non pas à la Francophonie qui possède un secrétariat propre !
RAMA rame bien et cire bien les pompes aussi !
au bout de bout ou de perles en perles de platitudes si croire que l’histoire pourra faire rimer sarkozysme et humanisme
c’est toujours et encore prendre les mots pour des vessies et l’auditeur pour une lanterne eteinte
et si sarkozysme rimait avec abrutisme généralisé cela aurait aussi de l’allure !