« Le Temps des cités », ou comment des jeunes des cités sont devenus des figures du grand banditisme.
L’histoire se passe dans l’hypothétique cité des Mirabelles dans la banlieue parisienne en 1984, mais elle aurait pu se tenir dans la cité des 4 000 à la Courneuve ou dans la cité Pablo Picasso à Nanterre. Autant de grands ensembles érigés dans les années 60 qui ont vu leurs enfants, oubliés par la classe politique, prendre le chemin de la grande délinquance. Momo, Pap, Rachid et Patrick, quatre garçons sans avenir… qui vont peu à peu trouver leur place au sein de la famille du grand banditisme.
Les caïds de la pègre parisienne sauront vite apprécier leurs services. L’inconscience de l’âge et l’énergie du désespoir mises au service des pires causes. Règlements de comptes, trafic de drogues, braquage… Dans Le Temps des Cités qui paraît ce jeudi aux Editions 12 bis, Frédéric Ploquin, journaliste spécialiste des affaires de grand banditisme, Pierre Boisserie et Luc Brahy nous raconte l’Histoire d’une jeunesse perdue.
Une Histoire qui fait écho à l’actualité. Antonio Ferrara, dont le procès pour l’évasion spectaculaire de la prison de Fresnes se tient actuellement à Paris, est l’un d’eux. Des parents immigrés italiens, une enfance à Choisy-le-Roi, puis des années à gravir les échelons pour passer du statut de petit délinquant à celui de caïd du milieu. Une fatalité ? Certes non. Un environnement favorable ? Plus sûrement. Il sera d’ailleurs l’un des premiers à mettre en contact les parrains historiques de la pègre et les forces vives de la banlieue sud. Une évolution du système mafieux que la police, comme le raconte Le Temps des Cités, mettra bien du temps à comprendre…