La demande venait-elle de l’Elysée ou de la vox populi ? Peut-être des deux, d’ailleurs. Pour une fois que Madame la Garde des Sceaux, Rachida Dati, avait un jugement serein, « on » l’oblige à demander au parquet de faire appel du jugement rendu en avril par le tribunal civil de Lille, qui avait annulé un mariage entre deux Musulmans, au motif que la femme avait menti en se disant vierge avant la cérémonie.
Ce n’est pas seulement une histoire de Droit Civil. N’en déplaise aux participantes et participants de l’émission « Mots croisés » de Yves Calvi. Restons simples : il faut annuler l’annulation, disent les bien-pensants et autres bobos, tout ça pour protéger la femme… et les droits de l’Homme.
Conclusion de nos braves compatriotes : laissons le droit coranique juger en lieu et place des lois de la République ! Vous ne croyez quand même pas que le mariage civil supplante le mariage religieux dans l’Islam !
Demandez à nos intégristes catholiques qui sont prêts à bombarder avec le droit canon quand il s’agit de mariage. Nous sommes prisonniers du droit cathodique. Pensez un instant à cette jeune femme qui, par une décision de justice autre que l’annulation, sera définitivement mariée à l’islam radical. Il ne reconnaît que la répudiation et jamais le divorce. Bravo les droits de l’Homme !
ce n’est pas parce qu’il voulait une femme vierge qu’il est violent , intégriste etc arreter de parler a la place de cet homme et de cette femme laissé les tranquille bon sang , et ne delirer pas en disant que c’est la charia qui est appliqué …
ralala des que c’est pour taper sur l’Islam et sur la culture des gens issus de l’immigration toutes les passions ce déchaines
honte à la Françe !!!
D’abord il n’y a pas de répudiation dans l’Islam, il ne faut pas croire tout ce que Bruno Mégret raconte.
De même qu’il n’y a pas d’obligation de virginité au mariage dans l’Islam.
Il y a en revanche des cultures qui attachent à ces choses de l’importance. Les français sont contre le racisme : ils adorent les étrangers…mais à condition que ceux-ci leur ressemblent. Ils respectent toutes les cultures, mais à condition que cela reste une histoire d’instruments de musique folkloriques et de cuisine locale.
Pour le reste, le français n’a de cesse de chier sur leurs valeurs parce qu’il pense que les siennes sont universelles. Il est en fait très raciste. Surtout s’il est de gauche.
Ne comprend-on donc pas l’enjeu de l’affaire ? C’est celui d’une jurisprudence où ce serait la religion qui dirait le droit !! Pourquoi l’auteur de l’article traite-t-il les partisans de l’annulation de l’annulation de "bobos bien-pensants (merci du compliment !) alors que cette position se justifie parfaitement ?
Car il se trouve que l’institution du mariage dans notre république séparée des religions et des croyances – et donc des superstitions agrémentées ou non de fantasmagories sexuelles comme celui de la défloration – est basée sur la reconnaissance, l’affirmation et la réciprocité des droits et des devoirs des citoyen(ne)s.
En réalité, l’objection « qualitative » : « bouhhh, bouhh, mon épouse n’était pas vierge » échappe à cette revendication basique de réciprocité que pourrait, de son côté, faire valoir l’épousée. Et ce pour au moins deux raisons : la 1ère, c’est que la virginité féminine ou son absence se constatent, mais pas la virginité masculine. La 2ème, c’est que pour la plupart des cultures, la mariage est ou était avant tout LA PRISE DE POSSESSION d’une femme par un homme – et non l’inverse. De sorte que, quelles qu’en aient été par ailleurs les modalités – mariage forcé ou consenti – la virginité préservée en était le signe et le symbole. Non seulement : mais aussi, je crois bien, le signe et la garantie de la SOUMISSION de la femme à l’homme. Garantie exigible sauf, bien évidemment, dans les cas où l’homme prenait une veuve pour épouse. Et c’est là où les doctes théologiens islamiques – qui sont venu soutenir et défendre l’avocat et le juge lillois devant les caméras – nous prennent pour des billes, quand ils prétendent que la religion n’a rien à y voir et que le prophète n’a jamais exigé que les épouses soient vierges au jour de leur « entrée en fonction », lui-même ayant pris une non-vierge pour femme : et pour cause ! Elle était veuve. Mais le crime, pour Momo le prophète et ses hoires spirituels, c’était (et c’est) la perte de la virginité HORS MARIAGE. Et c’est justement cela, tous ces atroces rites de soumission, dont le summum dans l’horreur est représenté par l’excision, que la République démocratique française rejette absolument ; car elle considère que le mariage ne peut plus être regardé comme une entrée en propriété, c’est à dire l’aliénation physique et morale d’une femme à un homme, mais seulement comme un acte absolument libre, égalitaire et réciproque. De sorte que la virginité de la fiancée ne peut pas être une qualité conditionnant la validité du mariage (Il en serait peut-être autrement si les hommes avaient eux aussi quelque chose comme un hymen, dont l’intégralité pourrait être constatée…). Et c’est ça que le petit, tout petit juge en cette affaire a prétendu ré-introduire en fraude ! D’ailleurs il faut bien le constater, et c’est sûrement une victoire des mouvements revendicatifs des femmes de ces vingt dernières années : le législateur s’est réellement efforcé d’établir solidement cette réciprocité dans l’institution du mariage et d’en balayer les vieux restes rappelant l’aliénation. En effet, tout dans le mariage doit désormais se faire d’un commun accord : le choix du lieu de résidence, le choix de l’éducation des enfants, la gestion du ménage, etc., alors qu’autrefois, le mari décidait seul dans tous ces domaines et peut-être d’autres encore. Car en cela, les lois suivaient les préceptes religieux : a-t-on oublié les injonctions de Saint Paul qui ont sûrement encore cours dans bien des états, dans bien des milieux et dans bien des esprits : « femmes, soyez soumises à votre mari ! » ? Même, peut-être, dans l’esprit d’un JAF français…
Alors que reste-t-il, à cette jeune femme ? Eh bien le divorce légal, comme à tout un chacun.
Brillantissime démonstration, bravo !!!!
J’ai aussi lu un article ce jour dans le Canard, ça réconforte et ça change des commentaires accusant d’ismalophobie les anti-annulation.
Cette jeune femme est dans une mauvaise situation, car elle n’est toujours pas divorcée mais les juges pourront accélerer son affaire et le législateur doit réfléchir à mettre les barrages à ceux qui voudront régler leurs comptes relatifs à l’interprétation de "leurs VISIONS des qualités essentielles du mariage " s’ils veulent se marier en France.