Mémoire de tous les coups tordus de la Françafrique, le Prince Pokou a vu et entendu bien des choses. Il nous écrit d’Afrique.
Déjà 50 ans, un demi-siècle, que, chers petits Gaulois, vous avez conquis votre indépendance nationale par rapport à nous misérables Africains ! Laissez néanmoins à l’Afrique le soin d’examiner votre bilan.
La France de 2010 est tout de même l’un des rares -comme trois ou quatre pays anachroniques africains- où le président, prétendu chef d’Etat, nomme le patron de l’Office de Radio-télévision public ! Grotesque et aberrant : nous les petits Africains sommes morts de rire, d’observer vos parlementaires morts de trouille ; Hi ! Hi ! Hi !
Larcher et Accoyer devraient au moins exiger de votre Kaïser SarkocO la suppression du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Boyon et ses sbires ne servent plus à rien : rigueur et économie entraînent de facto l’abolition du CSA, à moins que Patrick de Carolis ne pète définitivement les plombs et soit candidat à la Présidence de votre République.
Mais c’est un peu comme dans notre vieille Afrique, baignant dans les gris-gris des maraboutages d’avant Chirac, Mitterrand, Giscard-Bokassa et de Gaulle : le trop-plein des ambitions personnelles, comme si dans votre Empire sarkozien vous vouliez imiter vos vieux amis d’Afrique.
Voilà qu’un tombereau de candidats franchouillards se voient déjà Président de votre République. Libertad ! Bertrand, Dati, Copé, Tapie, Borloo, Morin, Dufflot, Mélenchon, Marine, Royale, Martine, Lolo et Dodo sans oublier Galouzin de VillepO ou François le béarnais qui voudrait que toute votre France nouvelle se rallie à son panache.
Comme Sassou, Bongo et Coffre-Faure Gnassingbé votre Kaïser SarkocO a encore de beaux jours devant lui !
Cependant, au beau milieu de vos débauches de liberté, qui plaisent tant aux éclairés gaulois libertins, libérés, libertaires et vaniteusement prétendus libérateurs voilà que votre Garde des Sceaux Ollier-Marie et ses escouades de magistrats égarent quelques scellés c’est-à-dire beaucoup d’éléments du lourd dossier concernant le meurtre du ministre Robert Boulin.
Nous vous suggérons, chers petits Gaulois, que votre Sénat diligente d’urgence une commission parlementaire d’enquête afin d’entendre toutes celles et tous ceux qui ont eu à connaître des affaires Boulin depuis 35 ans. Vous le devez, chers gaulois à la mémoire de ce grand homme gaulliste et à sa famille. Libertad ! Vous ne deviendrez vraiment des Français libres que le jour où exécutif, législatif, médiatico- politique et judiciaire auront comme chez nous en Afrique, votre ancienne puissance coloniale, un vrai parfum d’équité et de libertad.
SAR PRINCE POKOU
Yade, Boutin et Zérah, tiercé gagnant de la couillonnade française
PPS Et si Hortefeux se prend une pelle en appel.
PPPS Krieg ist ein gross malheur. Merkel gross bonheur !