Préséance et influence sont de sortie lorsque la femme du ministre de l’Intérieur fait ses emplettes dans les boutiques chic sans s’embarrasser d’une courtoisie excessive.
Dans la famille Hortefeux, Brice est branché flic, madame pendue au chic. Si le ministre de l’Intérieur aime exhiber face caméra les vertus de l’homme bleu, Valérie Hortefeux préfère écluser les soldes privés des magasins de luxe. On la comprend, d’autant que le mois de novembre est le rendez-vous des coquettes en soif d’élégance à moindre frais. A ce sport, Mme Hortefeux est une médaillée olympique. Quitte à ne pas toujours respecter les règles d’éthique pour emporter la fourrure prisée.
Début novembre, la belle débarque avec voiture officielle chez Dior pour refaire sa garde robe. Elle tombe alors sur le manteau qui lui fera passer l’hiver en toute tranquillité.
Malchance, une rivale met prestement la main dessus. S’ensuit un crêpage de chignon de cour de récré dont dame Hortefeux, pendant que l’autre couine, menace de ses hauts talons : "vous entendrez parler de moi". Farouche, l’adversaire résiste, tient le front, passe à la caisse avant que le directeur du magasin en personne n’intervienne pour gronder l’anonyme et remettre le vêtement convoité à madame la marquise.
Fière d’allure et confirmée dans ses droits inaliénables de femme de ministre, Valérie Hortefeux réédite le coup le 5 novembre chez Dior Joaillerie. Voiture officielle, accueil en grandes pompes, file d’attente coupée de bourgeoises médusées. Et hop le tour est joué. Quand on est la femme du premier flic de France, pas besoin de ses papiers. Une simple carte de visite suffit avec écrit dessus : Valérie Hortefeux.