Nos stupéfiantes révélations exclusives sur les dessous de la prolifération ad libitum des femmes et des hommes-troncs dans l’étrange lucarne.
Une entreprise britannique aurait procédé à la création d’une quinzaine de clones humains au bénéfice d’un grand groupe français de communication, au début des années 1980. Aujourd’hui au bord de la liquidation judiciaire, la firme spécialisée dans la recherche génétique maîtrisait la technique du clonage plus de dix ans avant la naissance de la célèbre brebis Dolly.
La loi française relative à la bioéthique du 8 juillet 2004 interdit le clonage, qu’il soit reproductif ou thérapeutique, ainsi que toute recherche sur l’embryon humain. Mais, dans les années 1980, les expérimentations des docteurs Folamour de la génétique bénéficiaient d’un abyssal vide juridique, à une époque où le concept de bioéthique était encore embryonnaire.
D’après un document confidentiel circulant dans les services de la Police Scientifique de Paris, un fameux Groupe français, spécialiste du béton et de la communication, aurait, entre 1981 et 1983, financé l’implantation d’une quinzaine d’embryons clonés chez d’innocentes ménagères stériles de moins de cinquante ans. Une entreprise britannique, à l’époque leader européen de la recherche génétique, aurait accepté un cahier des charges ultra précis, élaboré par ce génie de l’organisation qu’était le mégalomaniaque patron du Groupe.
Le projet fou serait né dans la tête du magnat du béton à la fin d’un dîner réunissant le gotha de la finance nationale. Anticipant sur la privatisation de la première chaîne de télévision, à laquelle il comptait bien participer, le charismatique entrepreneur aurait imaginé, entre poire et fromage, un prototype de journaliste idéalement conçu pour la présentation des JT : un individu physiquement parfait et préservé des défaillances proprement humaines comme l’esprit critique, la faculté d’empathie ou le goût pour la réflexion et l’enquête de fond. Le projet amuse les banquiers émoustillés : banco !
La réussite des savants britanniques aurait dépassé les espérances du père de la télé-poubelle. Des manipulations chromosomiques, particulièrement osées, auraient permis la création de variantes à partir d’une même cellule souche : sexe, taille, couleur des yeux, des cheveux et, plus rarement, de la peau. La gémellité des clones passerait donc inaperçue, l’identité génétique étant ainsi dissimulée sous une diversité d’apparences. Adam Twin, de l’Université de Bourgogne, a analysé un échantillon représentatif des jeunes présentateurs de news : « C’est incroyable ! Au millimètre près, même haussement des sourcils, même petit geste du menton, même mouvement de la main pour replacer les feuillets inutiles posés devant eux. Et pour la voix, c’est pareil : phrasé identiquement artificiel, mêmes intonations ! »
Aujourd’hui âgés d’une petite trentaine d’années, les journalistes clonés officieraient non seulement sur TF1 et LCI mais aussi sur I-Télé et BFM TV. La télévision publique ne serait pas épargnée par le scandale : des lettres anonymes de dénonciation auraient été adressées au Ministre de la Culture et de la Communication. Questionné à la sortie du Conseil des Ministres, ce dernier a lancé cette stupéfiante révélation : « et ma mère, c’est la Reine d’Angleterre ! »
L’enquête semble piétiner quant à l’identification de l’individu sur lequel aurait été prélevé le génome originel. La piste Mourousi, d’abord envisagée, a été rapidement abandonnée. Les enquêteurs privilégieraient la filière soviétique : des présentateurs de la télévision centrale auraient été vendus en pièces détachées par la mafia russe dès la fin des années 1970. Quant à l’actuel patron du Groupe français incriminé, fils du défunt fondateur, il nie toute l’affaire en bloc : « Je n’ai pas une seconde à perdre avec ces élucubrations, a-t-il déclaré. Pas même une demi-seconde. »