Où la garde des Sceaux découvre durant son voyage en Chine qu’elle est née sous le signe du serpent
En dehors d’un MBA délivré en 1993 par le groupe HEC avec la mention « ancienne élève de l’Institut supérieur des affaires en 1993 » - diplôme au demeurant contesté par des confrères pinailleurs ( cf. L’Express), Rachida Dati n’avait aucune vocation particulière à participer à cette première visite présidentielle en Chine.
Un voyage à dominante principalement économique comme en atteste les quelques 20 milliards d’euros de contrats signés mais aussi les retombées politiques très marginales. Un vieux routier de ce type de déplacement présidentiel et qui sillonne ainsi les quatre coins de la planète depuis avoue ainsi à Bakchich ne pas garder le souvenir de la présence d’un garde des Sceaux aux cours de ses 20 dernières années.
Mais comme chacun a pu s’en persuader Rachida ne s’est pas contentée de participer. Marquant Nicolas Sarkozy à la culotte, elle a pris le pas sur tous les autres membres de la délégation française et en particulier tous les ministres concernés au premier chef par la coopération franco–chinoise. Exit Christine Lagarde, tout de même ministre de l’Economie et des Finances. A la trappe Jean-Louis Borloo, notre super ministre - d’Etat - de l’environnement. Quant à Raffarin ex-Premier ministre, qui sait qu’il était lui aussi présent à Pékin ? Sept ministres et secrétaires d’Etat au total accompagnaient Nicolas Sarkozy, mais comme l’ont remarqué plusieurs chefs d’entreprises sans savoir sur quel pied danser, Rachida Dati s’est comporté comme l’impératrice douairière, accaparant seule la lumière des photographes et des caméras de télévision, toujours dans le sillage de Nicolas.
Pour le reste l’agenda officiel du ministre de la Justice ne fait lui état, au cours de cette visite d’Etat que d’un « Petit déjeuner avec les principaux avocats d’affaires implantés à Shanghai » puis d’une « visite du Centre sino-français du notariat ».
Pas tuant, et en tout cas bien moins éprouvant que d’affronter dans l’hexagone la bronca suscitée par sa réforme de la carte judiciaire. Les sujets dont aurait pu être éventuellement saisie Mme Dati ( Tibet , droits de l’homme ) sont soit restés en souffrance à Paris avec la secrétaire d’État aux Droits de l’homme, la divine Rama Yade, soit ont été évoqués très rapidement par le Président lui même. Le Parisien a par ailleurs affirmé que c’est Rachida Dati qui aurait exigé que Rama Yade soit évincée de la délégation. Une hypothèse qualifiée de « délirante » par la place Vendôme tandis que l’entourage de la secrétaire aux Droits de l’homme ne pouvait s’empêcher de signaler que selon l’astrologie chinoise Mme Dati était « née sous le signe du Serpent ». Bref une bonne ambiance mais surtout une escapade du garde dans l’Empire du Milieu pas véritablement justifiée. Celle-ci n’en est pas moins un indice supplémentaire de la place politique toute particulière qu’occupe Rachida Dati au sein du dispositif présidentiel. Et peut–être du rôle futur qu’elle pourrait être appelée à jouer une fois la page enfin tournée de cette pénible réforme judiciaire.
Vaut mieux pas dire du mal, hein ? Soyons joyeux.
Cette jument nommée "Eminence grise" gagnera sans doute la course d’obstacles.
Inscrivons-nous massivement à l’UMP, le parti des UMPortunistes. Il y a encore des places à prendre. Honneurs et prébendes seront distribuées aux volontaires pour les corvées de chiottes.
Les caisses sont vides, la pouliche gagnante va sans doute les remplir.