Né un 14 juillet, ce groupe d’un soir depuis dix ans cuisine la chanson française à la sauce Java-punk.
Dix ans de bonheur sur scène. Né sur un malentendu le 14 juillet 2000, ce groupe d’un soir qui cuisine la chanson française à la sauce Java-punk, devait se séparer une fois le feu d’artifice terminé… Mais ils n’ont pas su, pas pu, pas voulu. Ils quittent leurs taf et se lancent dans la chanson, et tournent sans discontinuer pour défendre un répertoire populaire sur des mises en scènes déjantées.
La scène. Monsieur Batterie l’assène avec gourmandise, c’est son grand trip ! Le concert c’est la vie, la vie c’est le concert, ils vivent pour pour ça, par ça, de ça, c’est une drogue à accoutumance, et il est hors de question qu’ils entament une cure de désintox. Leurs fans les assassineraient. Les Castafiores, c’est un peu comme le pudding. Pour le croire, faut en bouffer. A table !
Quand Monsieur Guitare prend sa belle aux courbes félines pour la faire gémir avec ses doigts de fée, il est évident qu’il ne pense qu’à ça : faire jouir le public. Monsieur Acordéon, le boss, fusille la fosse béante devant lui avec un regard aussi farouche qu’un général d’Empire et on a du mal à croire que c’est autre chose que le souffle d’un boulet de canon qu’il compte nous envoyer dans la tronche avec son engin. Monsieur Batterie, sublime éphèbe, fait claquer ses peau comme les argonautes leurs boucliers. 800 concerts en 10 ans, ça vous rôde le talent, et il n’est pas forcé.
Le public ne s’y trompe pas. Des mioches émerveillés, leurs parents scotchés, et cette femme qui pourrait être votre grand-mère qui se déchaîne devant la scène ? Elle va terminer torse nu et jeter son soutien-gorge à ses idoles ? On n’est pas passé loin. « Ca arrive au public d’être surchauffé, une fois y’en a un qui m’a mordu le pied, mes orteils dépassaient un peu de la scène, et clac il m’a croqué ! » Quand on fait l’effet…
L’album « Life is live », sorti le 16 novembre, est là pour le prouver. Un live non retouché, juste remonté, où le quatrième homme du groupe tient son rang : un public emballé qui crie, hurle, rit, applaudit. Il vient clore cette première décennie pour mieux ouvrir la prochaine.
Après dix ans, faut gérer le tournant. Vrais pros du spectacle vivant, vrais amoureux du lien avec le public, ils vont l’intégrer à la création de leurs futurs morceaux. Comment ? En se mettant en résidence dans leur cher pays Cathare, tout simplement, et en laissant les gens venir, pour construire leur futur musical avec eux. Dans le détail ? Ils verront bien.
L’envie est là, ça se fera comme ça s’est toujours fait, comme lors de ce périple en Roumanie en 2000 où le groupe s’est véritablement soudé entre des concerts improvisés dans les rues de la capitale, sur la grande scène du festival de Sigihoara, dans les orphelinats ou en invité guest star sur la première chaîne de télé locale.
L’envie créatrice est intacte. "La scène, c’est la vie", longue scène à eux. On vous tient au courant de leurs mirobolantes aventures.