Dans un ouvrage téléchargeable sur le Net, Ayman Al-Zawahri, numéro deux d’Al Qaïda, répond à l’un de ses anciens compagnons de route, égyptien comme lui, et qui a appelé récemment à stopper la « Guerre sainte ». Impensable à ses yeux, au point de pondre dans l’urgence quelques 200 pages, que « Bakchich » a décortiquées.
L’affaire est grave. Au point qu’Al-Zawahri se soit fendu d’un pavé de quelques 200 pages, que les forums djihadistes viennent de mettre en ligne ce 2 mars en breaking news, pour tenter de désamorcer d’urgence la crise. Intitulé La disculpation : lettre pour innocenter la Oummah [communauté des croyants] de la plume et de l’épée, des accusations de faiblesse, cet essai électronique que Bakchich a téléchargé avant tout le monde a tout du règlement de compte interne.
L’événement « littéraire » était attendu. Dans son dernier message audiovisuel, diffusé le 27 février dernier, le numéro deux d’Al Qaïda avait prévenu : il allait répondre à « l’insulte faite à la Oummah combattante » et venger son honneur bafoué par une plume ensanglantée. Quitte à bâcler un peu son « élégie au chef martyr Abou Laith Al-Libi », l’un de ses lieutenants en Afghanistan tués par les forces occidentales en janvier dernier, le sujet titre à l’origine de son intervention multi-médiatique. Car il y a pire que la mort sur le terrain d’un combattant héroïque – « quand l’un de nos chefs meurt, un autre prend sa place », a-t-il rappelé. Un livre peut faire plus de mal. En l’occurrence, un certain Document pour la conduite du djihad, qui l’a visiblement plus atteint qu’un scud américain.
Sans nommer son auteur, Al-Zawahri se réfère en fait au dernier essai de l’un de ses plus anciens compagnons de route et compatriote, Imam al-Sharif, appelé aussi Dr Fadl, aujourd’hui emprisonné en Égypte et rendu public en janvier. L’ancien théoricien de l’action islamiste armée a ainsi appelé à stopper le djihad en Occident comme à l’encontre les dirigeants à la tête des pays musulmans, et démonté au passage toute la construction idéologique du djihad prônée et pratiquée par Ben Laden et son ex-frère d’armes Al-Zawahri, jusqu’à les désigner de « traîtres » à la cause. Bigre.
Un comble pour Al-Zawahri, qui a personnellement très mal pris ce retournement de veste. Se disant en introduction « profondément blessé par ces attaques injustes » qui « insultent cette oummah, patiente et méritoire qui a offert et continue d’offrir des milliers de martyrs », il dénonce la nature de l’islam qui y décrite, celle que « les États-Unis et l’Occident veulent et qui les réjouit : un islam sans djihad (…), une oummah impuissante, soumise, apeurée, qui fuit, préoccupée par ses seuls biens à obtenir pour nourrir sa famille ». De quoi le pousser, un peu plus loin dans son essai, à s’interroger sur l’impact des tortures que son ancien pote aurait à tel point subi dans les geôles égyptiennes qu’il en aurait perdu la tête pour essayer de se la sauver… Non, « la punition sévère sur l’alliance croisée, en Irak, en Afghanistan, en Algérie et en Somalie » infligée par les moudjahidines démontre bien que « cette oummah n’est pas faible » ; comme elle n’est pas davantage « soumise » comme l’auteur repenti veut le faire croire, confer la force de « ses fils, émigrants et combattants » qui donnent leur vie pour « résister contre la plus féroce croisade qu’ait jamais connu l’histoire de l’islam ». Bon.
La réactivité d’Al-Zawhari – pondre pas moins de 200 pages de justification théologico-politique en moins de trois semaines – à cette première attaque d’importance issue de ses propres rangs en dit long sur les divisions que traverse aujourd’hui la mouvance radicale. La crise est désormais découverte, et la guerre des chefs ouverte. Dont seul Ben Laden a légitimité de se saisir pour trancher. Et faire tomber les têtes. À suivre.
Sacret découverte, je suis toujours étonné par la rapidité, l’efficacité, le dynamisme des journalistes, et pourtant à l’université en leur a appris a défendre sa thèse par des arguments et des preuves. Mais les journalistes du 21ieme siècle ne font pas la différence entre la Liberté d’Expression, la Provocation, et l’utilité de l’information. est ce que c’est par la propagande que la réalité se manifeste ???? Est ce que c’est par la provocation que les preuves se matérialisent ??? En ce qui concerne les Musulmans extrémistes, al Zawahiri ou son frère ou quelqu’un d’autre, n’est il pas une des situations truqués pour aller en guerre comme les Américain sont aller au Vietnam, en 67, ou le pétrole en Irak, Le Gaz et le pétrole en Afghanistan. Tout ça est vue aux yeux de tout le monde, même ma grande mère illettrée sait ça. Si ce livre existe vraiment, j’aimerai bien le lire qu’il soit en français, anglais, arabe, italien. Mais a une condition version originale et pas traduction truqué. Pourquoi il n’est pas sur le net. Dire qu’on peut traduire un livre de200 pages en quelques lignes me parait comme paralogisme. Mais bon que la guerre finisse et que les Américain arrête de prendre le monde pour des cons.
vous êtes libre de me provoquer chers confreres, cher lecteurs
le lien et l’origine du livre… j’ai envi de rire un peu… je peux dors et deja vous dire que le lien que vous avez monitorer est un faux… mais bon… si vous le mettiez en ligne, je me ferai un plasir de vous l’analyser for free… aurez-vous ce courage, honorables correspondants de la DST ?
AS
Merci tout d’abord de nous fait découvrir ce livre ; cependant, il est vrai que malgré tout le respect que l’on peut avoir envers votre travail, c’est plutôt un lien vers le livre qu’il serait plus intéressant de nous mettre sur le site car très franchement résumé un livre en quelques 500 mots premettez moi de vous dire que c’est partiel mais de surcoit cela laisse penser que l’on peut nous ecrire un peut ce que l’on veut du livre étant donné qu’on ne sait pas où le trouver.
Laissez les lecteurs penser ce qu’ils veulent du livre quand bien même son auteur se nomme Zawahri.
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