De la conférence de presse de Sarkozy mardi dernier, que nous a montré la télé ? L’orateur, son pupitre et quelques rares plans sur la salle. Mais nous, en vrais voyeurs, on aurait aimé une caméra légère et indépendante qui se balladât dans les coulisses. L’excellent zapping intitulé « Mon œil » sur France 2 (chaque samedi à 13H 15) l’a tenté, brièvement, en nous offrant quelques splendides arrêts sur image : par exemple le sourire carnassier de Sarko contemplant son parc à bestiaux. On l’entendait penser : « je vais tous vous bouffer, minables ! »
Seul contre six cents journalistes ! Six cents, tu le crois pas… La caméra de France 2 nous les a montrés faisant la queue sur le trottoir de la rue Saint Honoré pour accéder au saint des saints. Les badauds pouvaient penser qu’il y avait des soldes à l’Elysée. Et puis toujours sur « Mon œil », à la fin de la conférence, après son algarade avec Laurent Joffrin, Sarko fendant la foule vers le directeur de « Libération » en l’invitant à une poignée de main fraternelle. « Laurent ! » …Serrage de pogne appuyé, dans le genre : « Je te méprise mais je t’en serre cinq, je t’humilie à la face du monde mais je te traite en copain ». Oui, le sarkozysme est un humanisme.
Mais cessons de dire de bien de « Mon œil », sinon on va attirer l’attention d’Arlette Chabot sur ce quart d’heure persifleur. Passons à « Revu et corrigé », présenté par Paul Amar (France 5, dimanche, 13 H 15). Nous y avons ouï de bonnes questions : qui avait organisé le tour de parole, qui avait la maîtrise du micro ? Pourquoi les chers confrères n’ont-ils pas prévu, comme dans d’autres pays, un « droit de suite », au cas où le président « oublie » de répondre ? Et pourquoi ces rires de la salle à la moindre blague du Souverain ? Joffrin amoché par Sarkozy ? Morts de rire, les confrères…
Sur le plateau de « Revu et corrigé », Dominique Wolton fit remarquer qu’en affichant son mépris de la presse, Sarko n’obéissait pas seulement à une pulsion personnelle, mais se voulait le porte-parole d’une opinion publique remontée contre cette élite de journaleux qui-savent-tout-et-ne-disent-rien. En somme, l’opinion est du côté du président lorsqu’il fustige cette presse qui fricote avec le pouvoir.
On n’avait pas fini de méditer ce paradoxe qu’on entendit Jacques Séguéla, grand copain du petit Nicolas, sortir cette perle à propos de l’annonce des noces présidentielles : « Le prince Rainier l’a bien fait le premier ! ». Quel aveu ! Tout était dit sur la principauté de Mon-Nico. Dans le prochain gouvernement, les vrais ministres de la diversité ne s’appelleront pas Rama et Fadela mais Caroline et Stéphanie…
Hé bien le Nicoco Sarcoco, va se faire lapider, mais par derrière, c’est bien dans l’esprit d’au moins 53 % de l’opinion.
Le courage franssais quoi, on rampe devant le bouffon , on lui lèche les pieds.
Et puis on l’assassine quand on pense que le risque est enfin devenu négigeable…
Avec ça le fascisme n’est pas loin, il n’est pas à l’Elysée, mais dans la soumission générale des petits malins qui veulent tirer leur épingle du jeu, au détriment de l’idée de communauté. Et des moutons de panurge qui n’aiment pas se poser de question difficile… A suivre…
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias/medias__pouvoirs/20080116.OBS5495/polemique_autour_dune_pige_de_christine_ockrent_pour_fr.html
Polémique autour d’une pige de Christine Ockrent pour France 24 NOUVELOBS.COM | 16.01.2008 | 11:34
Selon Le Point, la journaliste est payée 120.000 euros par an pour une pige hebdomadaire, réalisée en deux langues, pour France 24, une chaîne placée sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères, son mari Bernard Kouchner.
Christine Ockrent et Bernard Kouchner (Sipa) Le site internet du Point rapporte, mercredi 16 janvier, que la journaliste de France 3, Christine Ockrent, est payée 120.000 euros par an pour une pige hebdomadaire pour la chaîne France 24 qui se trouve sous la tutelle de son mari, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
Selon Le Point, Christine Ockrent serait payée en échange d’un billet réalisé en deux versions, en français et en anglais.
Or "l’affaire vient de se compliquer la semaine dernière", avec l’annonce faite par Nicolas Sarkozy le 8 janvier que France 24 ne serait plus que francophone, divisant ainsi par 2 la "pige" de la journaliste.
Intervention de Kouchner
"Bernard Kouchner a immédiatement fait savoir son désaccord sur le fond avec Nicolas Sarkozy, et entend plaider, auprès du Président, la cause d’une France 24 multilingue", affirme Le Point, précisant, "pas de mesquinerie : ce n’est pas la pige de sa compagne qu’il entend défendre, mais bien le rayonnement du point de vue français dans le monde".
120.000 euros pour une pige hebdomadaire dans deux langues au sein d’un média sous tutelle de son mari !!!!! Et elle officie dans une émission politique sur la télévision publique.
C’est hallucinant ! Voici les gens osent se proclamer socialistes, les premiers à aller faire du lèche talonettes contre un maroquin et des avantages financiers "dissimulés"
C’est un malheureux hasard si l’épouse du porteur de riz perçoit une telle somme, pour une pige hebdomadaire n’est-ce pas !
L’impossibilité de donner suite aux questions.
Rien que pour ça cette conférence n’avait aucun intérêt.
Les médias devraient boycotter la prochaine…
Ou alors demander à pouvoir suivre leurs questions (quitte à tirer au sort les questions).