Barouf chez les flics. Un commissaire critique l’adhésion trop régulière de ses collègues à la francmac.
Petit événement dans la maison Poulaga. Un commissaire de police a osé dénoncer le petit travers si répandu chez ses collègues : l’adhésion à la franc-maçonnerie. Les frères sont légion dans la flicaille. Une fraternelle – une loge qui rassemble les maçons d’un même corps - existe même au ministère de l’Intérieur. Celui qui a transgressé le tabou n’est autre que Patrice Demoly, le chef de la BRDE, la Brigade de répression de la délinquance économique, qui enquête notamment sur « pétrole contre nourriture », sur des commissions versées à l’international par les groupes Vivendi et Alcatel, sans oublier les frasques d’un homme d’affaires particulièrement influent dans la presse (lire p. 1).
L’inconscient a donc pondu un long article destiné à la revue du Syndicat des commissaires de la police nationale, qui a mis pas loin de deux ans avant de le sortir. Mais bon, l’équipe actuelle du syndicat a fini par publier l’article qui fâche dans son dernier numéro, daté de mars 2007, en s’excusant piteusement : il n’avait pu être diffusé « au nom de la cohérence éditoriale, puis du fait du calendrier ». Ben voyons.
Titré « La nécessaire transparence », le papier du commissaire réclame, comme en Grande-Bretagne où la loi l’exige, la fin du secret pour les frères. « Le secret maçonnique pour des fonctionnaires d’autorité peut générer doutes et suspicions quant à leur indépendance et à leur impartialité dans la recherche de la vérité, loin de la fraternité érigée par les loges en principe fondamental », écrit le flic téméraire. Il est vrai que certains policiers adeptes des trois points et du compas se retrouvent dans des loges particulièrement bien fréquentées. De quoi leur faire tourner la tête. Prenez par exemple cette loge de la Grande loge nationale de France (GLNF), dont par pudeur Bakchich taira le nom. Elle a abrité en son sein un ancien flic reconverti dans le privé et connu pour ses amitiés chiraquiennes.
L’heureux ex officier a pu y côtoyer d’autres fonctionnaires de Beauvau, et aussi un sportif de très haut niveau, des chefs d’entreprise et patrons de restau, un juge au tribunal de commerce, un diplomate israélien, un journaliste de France 3, des médecins, un attaché de presse de la mairie de Paris, des avocats… Que du gratin ! Le flic reconverti en question a pu y lier connaissance avec un assureur dont le nom est apparu pour ses liens avec Pierre Falcone dans l’affaire des ventes d’armes à l’Angola. Pour l’instant, Demoly – qui a enquêté dans ce dernier dossier aux côtés du juge Courroye - n’a pas eu besoin de réclamer un garde du corps pour le protéger de frères que la lumière effraie. Mais la prise de position crée du barouf chez ces messieurs…
il drôle que le flic qui se manifest se nomme ’demoly’
En effet, il existe des loges ’demolAy" en référence au personnage de "jacques demolay"
la franc maçonnerie est un de ces ’trucs’ qui noyaute des structures pour se mettre à l’abrit sous couvert d’humanisme (églises et autres sectes font de meme) ; tout comme n’importe quelle association pourrait noyauter une commune pour s’accorder des passe-droit. serions-nous des moutons ?
c’est humain. le plus inquiétant est que des truands franc-maçons sont des dirigeants et donc, s’il veulent n’en faire qu’à leur tête c’est la population civile qui trinque et trinquera…
tout reside dans l’état d’esprit de chacun
Des maîtres "trois points" j’en ai vu une floppée et c’est peut-être moi mais ils sont loin d’être tous pauvres. Je devrais peut-être songer à postuler….
Cher monsieur,
loin de nous l’idée d’une résurgence du complot maçonnique. Nous parlons seulement d’un commissaire qui demande que les adhésions à la maçonnerie soient connus, tout simplement. POurquoi ? parce que comme presque partout, la maçonnerie connaît quelques dérives…cooptation notamment dans la police, trafic d’influence etc…un brin gênante.
cordialement