À 29 piges, on se remet en question, on se presse, on se découvre de nouvelles idoles. Bakchich n’échappe pas à la règle. Tropisme professionnel oblige, notre nouvelle star appartient, a appartenu et appartiendra au monde de la presse. Mais pas seulement. Car le nouveau héros de Bakchich fraie avec tout le monde. De la starlette aux étoiles du show-biz, du journaliste enquêteur au paparrazzi, de l’exilé fiscal aux pontes de la politique, de l’or noir aux capitaines d’industrie. Marc Francelet touche à tout et, cerise sur la gâteau, ne manque jamais de sortir une saillie fleurie (p. 1 et 2). Une aubaine !
La groupie de Sarko, Le Parisien Laurent Vigogne, ne lui arrive pas encore à la cheville (p.3). D’autant qu’il a de la concurrence au Cameroun, le champion national d’orthographe a pris fait et cause pour le candidat de l’UMP (p.7). Et publié un tract très vendeur…
Quant à la flicaille, si elle a mis au trou notre héros, la campagne électorale la transforme en basse cour, entre querelles maçonniques (p.8) et politico-syndicales (p.3). Trop occupée pour récolter nos lauriers.
Vain essai aussi au Maghreb de susciter notre émoi. La tentative de Pierre Richard Robert, dit l’émir aux yeux bleus, s’avère néanmoins touchantes. Le jihadiste, du fond de sa cellule marocaine, a fait repentance. Mais de mauvais bougres croient à un acte intéressé, qui lui permettrait de purger sa peine dans les si douces geôles françaises (p.4).
Last but not least, le président sénégalais Abdoulaye Wade cherche lui aussi à emporter notre adhésion. Mais un aussi saint homme, capable de figer, trois jours durant son pays, ne peut être un héros. Seulement une icone, au sens le plus religieux qui soit (p.6).
Allez donc en paix vers la trentaine, petits jocrisses de l’information.