La ministre de la Santé avait bacheloté son sujet, mais les ratés se sont accumulés.
Article publié le 18 novembre 2009
Roselyne Bachelot fait son show. Le 12 novembre, la pétulante ministre de la Santé a donné le top départ de la campagne de vaccination contre la grippe A en se faisant piquer devant les caméras de télévision.
La ministre a beau en faire des tonnes mais, au pays de Pasteur, on a bel et bien viré anti-vaccin et les Français boudent les centres de vaccination. Sans parler de la bronca de députés de gauche de la Commission des affaires sociales qui trouvent que le gouvernement en fait trop pour une “grippette” qui ne tue guère plus que la grippe saisonnière. Ou du buzz internet au sujet du CV officiel de la ministre qui omet de mentionner que, dans les années 80, elle était déléguée à l’information médicale du laboratoire ICI Pharma puis chargée des relations publiques chez Soguipharm. « Elle est bien emmerdée » glisse une petite souris qui la côtoie.
Bref, cela en fait beaucoup pour dame Bachelot qui parfois craque le vernis même si, dans l’opposition, on loue volontiers ses compétences. Ainsi, lors des questions au gouvernement du 10 novembre, elle essaie discrètement de tirer les vers du nez de la députée PS de Haute Garonne Catherine Lemorton qui s’apprête à la houspiller sur la grippe A et a refusé de communiquer à son cabinet ses questions. Quelle ne fût pas également la surprise des médecins participant à la 14è journée nationale des Grog (Groupes régionaux d’observation de la grippe) le 12 novembre au ministère de la Santé de se voir reléguer dans une petite salle annexe : celle prévue avait été réquisitionnée pour une exposition sur la Résistance… Mais ça grippe et les bugs s’additionnent.
Si le ministère de la Santé affirme que « l’essentiel des professionnels de santé se sont portés volontaires » sans donner de chiffre précis, le syndicat de médecins Union Généraliste estime qu’on est très loin du compte : dans les Hauts-de-Seine, on compte à peine 170 volontaires sur 1 500 généralistes et en Basse-Normandie, c’est carrément la débandade avec15 volontaires pour 600 docteurs. Les médecins scolaires, eux, ont réussi à faire plier l’administration. Il était initialement prévu que les enfants soient vaccinés à l’école. Mais face à leur fronde — hors de question de les piquer en l’absence des parents —, il a été décidé que les primaires seraient vaccinés en centre de vaccination.
Faute de volontaires, les préfets réquisitionnent du personnel de santé. Mais se prennent les pieds dans des histoires d’assurances. « Ce sont les URML (Unions régionales des médecins libéraux) de Basse-Normandie et de Bretagne qui ont levé le lièvre » claironne le docteur Jean-Pierre Hamon du syndicat Union Généraliste. « Les premières réquisitions sont rédigées de telle sorte que l’assurance de l’Etat censée nous couvrir en centre de vaccination ne fonctionne pas et notre assurance de généraliste n’est pas prévue en cas de réquisition ! ». Comme un sentiment de vide juridique. Également réquisitionnés, les étudiants infirmiers en 3è année n’apprécient pas le cadeau empoisonné. Le temps passé dans les centres de vaccination est compté comme stage. En clair : ils bossent gratuitement !
Juillet 2009. La France passe des commandes fermes pour 94 millions de doses auprès de trois laboratoires : Sanofi, GSK et Novartis. Et verse un acompte, le reste étant payé à livraison.
Mais à cette époque, les futurs vaccins ne bénéficiaient évidemment pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM). « Celle-ci leur était donc acquise d’avance. C’était juste une formalité puisqu’on a payé » peste la députée PS Catherine Lemorton. Lorsque la campagne de vaccination a débuté le 12 novembre, les deux vaccins de Sanofi-Aventis n’avaient même pas encore obtenu leur AMM !
Autre délire courtelinesque de notre administration, après avoir longtemps tergiversé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a finalement annoncé le 30 octobre qu’elle préconisait une seule dose de vaccin pour les adultes. Aïe ! En France, les autorisations de mise sur le marché ont été accordées pour deux doses. Et Roselyne Bachelot de se donner jusqu’à fin novembre pour trancher. D’ici là, deux doses pour tout le monde. Faut pas gâcher.
C’est grâce à une descente du député socialiste Gérard Bapt à l’Eprus, l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, que les contrats avec les laboratoires GSK, Sanofi, Novartis et Baxter ont été rendus publics, quoique caviardés pour les trois premiers. RAS selon le député Bapt qui les a consultés dans leur intégrité, hormis une très large protection juridique accordée aux labos en cas de recours en justice contre leurs vaccins.
Quant aux soupçons de lobbying pharmaceutique frénétique, Sanofi a fait savoir à Bakchich que le contrat signé avec l’Etat était en fait une « mise à jour d’un contrat cadre préexistant » signé « dans le calme » en 2007 et portant sur la grippe aviaire H5N1. « Il a été amendé pour la grippe A mais les quantités de doses à livrer sont les mêmes, soit 28 millions de doses » explique Pascal Barollier, porte-parole de Sanofi.
Voilà une information qui aurait pu apaiser les esprits suspicieux sur le colossal business du vaccin, mais les autorités étaient tellement occupées à expliquer aux journalistes que les contrats étaient confidentiels…
Dans le genre contrat de confiance, il ne faut pas s’étonner si les Français vont le signer ailleurs que chez le docteur Bachelot.
Ce qui va faire exploser un peu plus le gouffre de la sécu, permettant à l’état félon de mettre en place la liquidation de l’institution…
Pas mal, hein ? vous l’avez pas vue venir celle-là, avouez…
Et puis si ce n’est pas pour cette année, ce sera pour la prochaine, voir le prochain mandat.
Dans la même veine, voudriez-vous croire qu’un ancien secrétaire d’état à la défense américaine, actionnaire d’une entreprise détentrice du brevet sur un antiviral, ait négocié 10% sur les ventes européennes avec un laboratoire suisse, et ce, juste avant que les états européens ne commandent quelques millions de ce même antiviral ?
La farce n’à pas prise aux états unis ? Qu’à cela ne tienne, nous allons la leur servir en europe, qu’ils le veuillent ou pas.
Après, si ça marche, on trouvera autre chose à leur fourguer, à ces cons là… Tiens, un vaccin, c’est bien, ça, un vaccin, ça fonctionne sur la peur, on va juste s’assurer que les médias mettent le paquet sur la communication et le tour est joué…
Les gouvernements ne sont plus une représentation du peuple, mais une farce capitaliste nommée démocratie, que l’on nous introduit dans le fondement à longueur de temps.
Le simple citoyen ne doit surtout pas savoir que les banques créent l’argent, contrôlent les crédits des nations, dirigent la politique des gouvernements et tiennent dans le creux de leur main la destinée des peuples.
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