Des émeutes, mêmes petites en Tunisie ? Incroyable, ça se passe à Sfax
La ville de Sfax vient de vivre des troubles fort peu habituels pour un État policier comme la Tunisie du président à vie Ben Ali. De violents incidents ont opposé les forces de l’ordre à plusieurs centaines de supporters du club de football local à l’issue d’un match. Très vite, des slogans politiques – attribution de logements sociaux, bronca contre les pénuries d’eau… – ont fusé. Bilan de cette mini-émeute : 70 personnes arrêtées parmi lesquelles une dizaine d’Algériens présentés comme des fauteurs de trouble aux penchants islamistes. Faut-il en déduire que tous ceux qui décrivent la Tunisie comme un pays où aucune barbe ne peut pousser sans être aussitôt tondue sont des désinformateurs ? Que nenni, bien sûr ! On peut par contre imaginer la panique des forces de l’ordre en cas de mobilisation massive des Tunisiens dans la rue…
De leur côté, les autorités algériennes n’ont officiellement pas réagi et le ministère des Affaires étrangères n’a pas jugé utile de réclamer l’extradition des supposés islamistes. Un comble pour une Algérie obsédée par la lutte anti-terroriste ! Disons plutôt que les relations privilégiées entre les polices des deux États devraient permettre d’éviter un incident que personne ne souhaite.