Prédation économique, pillage de ressources naturelles, communautés locales modernisées contre leur gré… Le Maroc n’échappe pas aux aléas de cette mondialisation qui use du développement durable comme d’un appât.
Avril 2001. Le représentant français d’une obscure société immatriculée au registre du commerce de Rabat sous le numéro 53527 – L’Euro Africaine des Eaux – prend sa plume pour écrire au gouverneur de la province d’Ifrane. Il lui demande la concession « d’un terrain d’une superficie d’environ trois hectares, situé dans la Commune rurale de Ben Smim, propriété de la Jemaa de Zaouia Ben Smim ». Son projet est ambitieux : exploiter la source de Ben Smim en construisant une unité de conditionnement d’eau qui, grâce à « un processus original », permettra de commercialiser de l’eau en bouteille « à des prix réduits sur l’ensemble du territoire. » Une aubaine pour le Maroc dont une bonne partie de la population rurale est privée d’eau potable. Si en plus l’Euro Africaine affirme qu’elle créera près de 200 emplois… Inutile de préciser qu’elle a vite obtenu les autorisations nécessaires à la construction de son usine dont les travaux devaient démarrer au plus vite. C’était sans compter sur la coriacité des 3 000 et quelques habitants de Ben Smim qui vivent de cultures maraîchères et de l’élevage d’ovins. Emmenés par un conseiller municipal, Moulay Ahmed Guenoun, ils crient au vol de « leur » eau.
Il faut dire que la vie est dure dans les campagnes. On y souffre de la sècheresse et Ben Smim n’y échappe pas : entre 1986 et 2000, le débit moyen de sa source a chuté de 30 %. Alors les paysans manifestent, contactent les médias, les réseaux altermondialistes… La bataille dure cinq bonnes années. La sauce finit par prendre, leur message tourne sur Internet. Impossible pour les autorités marocaines de fermer les yeux et d’ignorer les frondeurs de Ben Smim. Leur leader est reçu à Rabat par le Premier ministre de l’époque, Driss Jettou. Selon lui, il s’entendra dire que son agitation risque de « créer un problème entre États et que l’ambassade de France au Maroc faisait des problèmes ». Aujourd’hui, Moulay Ahmed Guenoun n’hésite pas à reconnaître qu’il a eu « les gens de l’ambassade au téléphone qui lui ont demandé pourquoi [il] organisait toutes ces manifestations ». Tiens donc, pour quelle raison, diable, la vénérable ambassade s’agiterait-elle pour défendre une mystérieuse société marocaine qui ne semble avoir de français que la nationalité de son représentant au royaume ? Moulay Ahmed Guenoun tourne autour du pot mais concède à demi-mot : « il y a un gros groupe européen derrière ». Ce qui signifierait que l’Euro Africaine des Eaux ne serait qu’une société écran… Toujours est-il qu’avec l’aide d’un nouveau gouverneur de la province d’Ifrane un accord a été conclu avec une partie des habitants de Ben Smim, en mars 2007. Selon Moulay Ahmed Guenoun, l’Euro Africaine s’est engagée à embaucher et former des paysans de Ben Smim ainsi qu’à sponsoriser quelques associations culturelles. Une goutte d’eau pour cette société qui compte investir 60 millions de dirhams dans son usine.
Dans les beaux sièges parisiens des grands groupes, on qualifie cette aimable charité de « gestion des communautés locales ». La paix n’est pas pour autant revenue à Ben Smim puisqu’une partie de la population continue de protester. Le 13 septembre dernier, des manifestants ont fêté le début du Ramadan en se battant avec les forces de l’ordre. Résultat : 6 personnes auraient été arrêtées et une trentaine seraient poursuivies en justice. Pendant ce temps, les travaux de construction de l’usine de L’Euro Africaine ont débuté la semaine dernière
Quelques une des questions que soulève se sujet, peuvent être comme suit : Va-t-on d’un conflit vers une vraie solidarité ? ou d’un conflit intra -extra communauté vers un autre conflit intra-intra communauté ? Si le premier a dégénéré après la décision de l’investisseur français et son entreprise de droit marocain, d’implanter son unité de production sur les source en eau potable de Ben Smim ( Moyen-Atlas dans la province d’Ifrane) et les affrontements contre des habitants qui tentent de bloquer par tous les moyens l’exploitation industrielle de l’eau unique de leur localité.
Le deuxième type de conflit, lui, survenu entre les habitants du village dont une catégorie mineure et ignorante des effets que cette usine aura sur tous les plans : diminution des ressources hydriques pour l’agriculture, la consommation en eau potable, l’impact sur les éco-systèmes et le tourisme estivale. Cette catégorie qui avait malheureusement signée la concession de droit sous pression ou sous n’importe quel autre motif au profit d’un gouvernement influencé par un mercantilisme et une mondialisation sans merci. Et une autre catégorie qui est totalement contre cette démarche. Il est important de signaler plusieurs autre sujets qui ont émergés en surface dans un environnement connu depuis des décennies par sa tranquilité. 1. politico-Juriquique :
Absence de démocratie et droit de parole illustrés par les agissements des autorités en emprisonnant des personnes pour leurs idées.
N’aurait-t-il un approfondissement de ségregation et de marginalisation pour le fait de dire oui à un droit.
2. socio-économique :
Vu l’agriculture et l’élevage du cheptel comme étant les seules sources de survies des habitants, Vu le débit de la source qui ne cesse de diminuer depuis les années 80 Vu l’absence des projets alternatifs Assiteront-nous a une précarité accrue du système socio-économique des habitants de la localit..
Ce sont quelque unes des question parmi d’autres qu’il faut discuter avec tous les intervenants locaus, nationaux et mondiaux.
Voici quelques adresses importantes :
L’Association pour le Contrat Mondial de l’eau : http://www.acme-eau.org/ Le Conseil Internaional de l’Eau : http://www.worldwatercouncil.org/index.php ?id=167&L=1 International Water History Association : http://www.iwha.net/
Merci,
HOSNI BENSLIMANE est le roi du maroc rural, il s’occupe aussi du sport au maroc, car c’est un ex_footballeur, il s’occupe de l’eau des sources car ça peut lui rapporter, si l’armée ou les gendarmes sont là pour combattre la population pour monter l’usine c’est qu’il y a sa main derière ou les interêts de ses amis.
Quand ses résidences sont surveillées 24/24 par pas moins de 500 gendarmes qui se relaient, ce conservateur de plomb fait des gendarmes les hommes les plus corrompus de la basse couche du système de corruption.
HOSNI qui se déplace uniquement en hélico, veut que son gendrame de Targuist à Bensmim, remplir ses poches fera ce qu’il veut, viole, vole, le monde rural lui echape.
Si l’ambassade française s’en mêle, c’est que ses fonctionnaires sont aussi royalistes comme beaucoup de Français d’ailleurs ( qui prononcent dès l’aéroport vive le roi, certains ont aussi des portraits du roi dans leur voitures, une manière d’ouvrir certaines portes…. ),
Cher modérateur,
Vous avez jugé bon de ne pas passer un texte que je vous ai envoyé sur votre confrère Florence Beaugé du Monde et ses relations avec le Maroc. Il n’y avait aucune phrase insultante sur ce post.
Vous pourrez, bien entendu, répliquer que ce n’est pas le sujet des ridas. Mais, le post de GrandMaroc sur la "répugnante" (sic) Algérie ne l’est pas non plus.
A trop censurer cette liste, chère princesse, vous allez rester toute seule. Je remarque, et d’autres suiveurs de Bakchich aussi, que les posts s’amenuisent sur cette page Web.
Princesse enchantée,
J’ai une propsosition à te faire. Pourquoi tu ne fais pas une comparaison de portraits récemment publiés par Florence Beaugé dans le "quotidien de référence" Le Monde ?
Par exemple celui de Rachid Niny, directeur du quotidien Al Massae et celui de Pierre Casalta de la radio méditerranéenne Médi1.
Tu verras que dans celui de Niny, il y a la charge et la décharge (c’est-à-dire les opinions pour et contre), normal, me dira-t-on. Mais dans celui de Pierre Casalta tout est net, enjolivé. On n’entend pas, par exemple, les opposants de Casalta qui sont nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur de la radio tangéroise. Ni safaçon très personnelle de traiter l’information maghrébine. Plein d’infos sur la vie politique algérienne ou tunisienne, peu sur la marocaine ("hospitalité" marocaine oblige).
Et suprême manip, on découvre que Casalta aurait été un opposant à Driss Basri du temps de la splendeur de l’ex Grand Vizir.
On croit rêver ! Pour ceux comme nous qui vivions et vivons encore au Maroc, nous savons que les opposants à "Si Driss" se comptaient sur les doigts d’une seule main ; et assurément M. Casalta n’en faisait pas partie.
Je me demande si cette façon de faire du journalisme de la part de Mme Beaugé est du racisme. Elle trouve toujours "quelque chose" contre son interviewé ou sujet, surtout s’il est maghrébin, comme le "populiste" Niny ou "l’antisémite" Mohamed Benchicou, mais rien de rien contre le Français Casalta.
A moins que ce portrait ne soit une manière pour Mme Beaugé de rendre service à un certain Pierre Casalta avec lequel ella a travaillé à la radio RMC, si je ne m’abuse, il y a belle lurette.
Le "quotidien de référence" Le Monde nous surprendra toujours.
Rapport 2007 de RSF : Classement : Maroc 106éme , Algérie 126éme , Tunisie 145éme , Egypte 146éme …
Le gratte papier de l’expression , mort de jalousie , trouve le moyen d’écrire que le maroc a reculé de façon inquiétante alors que son pays , l’Algérie , est moins bien classé dans le classement de RSF .
Ils ne changeront donc jamais …