Le président vénézuelien s’est bien amusé en France
Lors de son passage éclair à Paris, le 20 novembre dernier, Hugo Chavez a terminé sa journée au select Hyatt Hotel. La conférence de presse était consacrée à Ingrid Betancourt, mais « el Presidente » s’est quand même offert quelques apartés sous forme de tirs à longue portée contre son cher ami Bush. Comme les médias n’en n’ont pas fait grand cas, Bakchich vous en a gardé un petit florilège : Bombes atomiques, pétrole et coup d’état, tout un programme !
J’allais écrire un post disant à peu près la même chose avant de lire le vôtre. Il ne dit rien de faux et amuse la galerie. On peut faire preuve d’honnêteté intellectuelle et dire, entre autre, que c’est vrai que Bush a parlé de la 3ème guerre mondiale avec des armes "contemporaines" et des missiles nucléaires. S’est-il gêné avec les bombes à fragmentation en Irak ? Bref, on peut reconnaître qu’une personne dit vrai sans pour autant la cautionner sur le plan politique, dans la foulée…. Cependant, on peut déplorer qu’il soit de plus en plus difficile de tenir des discours singuliers.
Exemple : Sur tous les plateaux télé, ( on dirait des clones), on entend dire que Besancenot grille le PS, lui-même inaudible. Quel manque de réalisme politique, quelle superficialité et absence de nuance. Que l’on soit d’accord ou pas avec le PS, moi je l’entends mais, pour des raisons stratégiques et "moutonnières", les différentes interventions sont très peu relayées. Les exemples de cette uniformité sont à l’infini….
Le sens critique, le refus de la pensée unique, sans pour autant tomber dans l’opposition systématique, sont pourtant un signe de bonne santé démocratique.
Tous les observateurs internationaux ont reconnu que les élections au vénézuela ont été irréprochables, il n’y a pas de prisonniers politiques au vénézuela, et les électeurs de ce pays ont la chance de pouvoir voter pour une réforme de la constitution, alors qu’en France on ratifie des traités sans consulter le peuple, voire même en allant à l’encontre de ses choix. Quand le peuple Vénézuélien pourra voter plusieurs fois de plus pour le même président, il sera alors au même niveau que les peuples français et européens, et il n’y aura pas de dictature car cela se passera toujours lors d’elections. Enfin, face à la campagne de presse visant à faire croire, y compris sur ce site, que la liberté de la presse est menacée au Vénezuela, je vous invite à aller lire cette étude de la presse d’opposition vénézuelienne, bien plus vivace que la presse française : http://cbparis.over-blog.com/article-14050967.html
PS : les machines à voter, on les utilise aussi en France, et en France aussi des dispositions permettent de limiter la liberté de la presse en cas d’événements graves comme des émeutes ou une tentative de coup d’état, pour répondre à d’autres attaques sans aucun fondement !
Je suis étonné, il me semble qu’une réaction, que j’ai envoyée vers midi, aurait dû apapraître en 4ème position. Elle n’était ni grossière ni insensée. Y aurait-il censure à Bakchich ?
Je vous invite à lire un article du monde diplomatique à propos de Chavez. Il résulte peut-être d’un parti pris. Juste de quoi pousser l’analyse.
Ma foi, si Chavez est un dictateur en devenir, cela se fera sans qu’il ait suivi la formation dispensée par les américains dans leur "school of america" (qui a formé entre autres Noriega).
Donc son vilain régime sera vite attaqué et renversé sous prétexte de financement de l’arlésienne Al Qaeda, ne vous inquiétez pas Henri. Un peu comme en Irak, c’est ça. La démocratisation à coups de rangers.
A lire cet article-là : sur risal, on serait tenter de penser le contraire de ce que l’on entend dans les mass-medias.
Un homme qui aurait pu faire comme tous ces fantoches d’Amérique Latine et d’ailleurs : se plier à l’impérialisme -de fait- américain, profiter de l’argent et se la couler douce, sans risquer de se voir renversé, assassiné par une émanation étatsunienne (je pense à Allende notamment, renversé au profit de Pinochet le gentil bisounours), défie à proprement parler le système mondialisé et ses VRP de luxe (combien de milliards dépensés en ’pacification’ de ’dictatures’ ?).
Alors forcement, cela ne convient pas du tout.
Il est urgent que les journalistes se mettent à commenter les faits et les arguments en présence plutôt que de monter des vidéos visant à servir les entreprises de propagande. Que Chavez soit un imbécile (discours occidental prédominant, et c’est un euphémisme) où non (je nai pas étudié à fond la question, je sais surtout que ce type a réglé sa dette au FMI, ce qui ne doit pas convenir à tout le monde) ne devrait JAMAIS être une question prioritaire. S’il est un imbécile, c’est un imbécile qui a été élu. Parlons de sa politique, elle dépasse l’homme. Je rejoins l’avis précédent : à part "dracula" et quelques friandises, les faits cités sont vrais. S’ils ne le sont pas, c’est sur ce point qu’on aimerait vous entendre, messieurs les journalistes.
Bon, difficile de passer du fiel à l’analyse, je comprends, pas de budget pour le temps que cela nécessite !