Jeune Afrique a choisi un nouveau directeur à la délégation tunisienne tout droit sorti du clan Trabelsi. De quoi assurer de belles rentrées publicitaires.
Voilà 47 ans que Jeune Afrique, « hebdomadaire international indépendant » – dixit la couv’ – abreuve ses lecteurs de copieux publireportages maquillés en enquêtes sérieuses. Des arrangements qui ont le mérite de faire vivre le canard. D’ailleurs en embauchant, début octobre, Hédi Hamdi au poste de directeur de la délégation générale Tuniso-libyenne, le newsmagazine panafricain s’assure là aussi de beaux jours.
Jusqu’ici, Monsieur Raja Skandrani avait le privilège d’occuper seul le poste de directeur de la délégation à Tunis. Le charme est rompu courant septembre. Il s’est vu flanquer un acolyte, Hédi Hamdi. Ce fidèle de la garde rapprochée de Belhassen Trabelsi, le patron du clan du même nom, s’y connaît en presse « indépendante ». Lui et son boss éditent depuis 1994 le magazine spécialisé Profession tourisme. Un magazine du groupe Karthago éditions abreuvé de publicités Karthago Airlines et truffé d’articles de présentation des hôtels du groupe Karthago… du grand art ! Mais peu importe la réputation de celui que les langues persifleuses surnommeraient HH. Le PDG de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, et son honorable conseiller François Soudan ont certainement vu en lui une poule aux œufs d’or. Poule qui a dû pondre parce que depuis cette nomination, le site Internet du journal consacre, en une, tout un encadré à la « Tunisie de demain ». Ce « pays développé » à la compétitivité accrue, cette « voie à suivre » que les riches pays du Golfe s’arrachent est la nouvelle terre promise où tout financier avisé se doit d’investir !
Ridha Kéfi, ancien rédacteur en chef délégué correspondant à Tunis de Jeune Afrique ne doit pas partager l’avis de ces laudateurs. Étrangement, son nom n’apparaît plus dans l’ours depuis la nomination de HH. Pourtant, le journal le plus lu des ambassades africaines est coutumier du « racket publicitaire ». Déjà en 2005, des documents tirés de « l’échéancier des encaissements sur contrats de communication » (sic) révélaient comment Jeune Afrique, à l’époque l’Intelligent, avait signé pour près de six millions d’euros de contrats publicitaires avec des régimes amis. Si Jeune Afrique a bien une intelligence c’est dans l’art du bakchich.
http://sameh.onlc.fr
Jeune Afrique devrait reprendre la lutte pour la libération de Sameh Harakati. Un bon coup de main de toutes les âmes charitables seraient le bien venu. Vous pouvez tous faire un miracle en agissant pour une belle cause.
http://tunisie-harakati.mylivepage.com