Un jour avant l’ouverture du festival, les journalistes habitués de Cannes se retrouvent. Un peu comme un départ en vacances pour notre envoyé spécial Renaud Santamaria.
9h42 : Gare de Lyon, mardi 13 mai. Une armada de journalistes, caméras aux poings et appareils photo au zoom « rocco siffredien » en bandoulière, reste le nez en l’air les yeux rivés sur le panneau des départs. Le train pour Cannes aura vingt minutes de retard et ça agace. Pas pour le retard réel causé, peu s’imagine fournir de grands scoops ou de belles images une veille de Festival, mais plutôt par la gène occasionnée d’être dans l’attente sur ce quai de gare parmi les siens. Se saluer à Cannes, comme une retrouvaille annuelle protocolaire, s’échanger des tuyaux avec la mine réjouit du privilégié qui « a pu descendre », ça, ça a du panache ! Mais là… Même pas parti et se dire déjà bonjour sans trop quoi savoir se dire, c’est pas très glamour et ça se ressent….
Durant le voyage, les nez sont cette fois baissés sur les écrans d’ordinateurs portables, on s’épie, on se fuit du regard, faisant semblant de faire fi des gouttes de pluie qui meurent contre les fenêtres du train de la route du soleil. 15h13 : gare de Cannes (photo) , un agent de sécurité reçoit la petite troupe des journaleux par un « bienvenue les Parisiens ! » mi-chaleureux mi-ironique. Le groupe se transforme en brochette à la station de taxi déserte (photo). Jean Marc Lalanne et sa jeune garde des Inrockuptibles s’en amuse : il y aurait pire que les taxis parisiens ! Les « bonjours » entre collègues s’enchaînent, les sourires s’affichent, il y aurait donc bel et bien un avant et après trajet, à croire que Cannes dégagerait une véritable magie !
Pourtant, toute la ville est morte, ou quasiment. En soirée, la Croisette ressemble à un chantier d’avant J.O (à Pékin ?), la maréchaussée locale bloque des rues vides, le Palm Beach, discothèque qui rime pour de vrai avec kitch, teste une dernière fois ses phares aériens bleus qui ne sont pas sans rappeler ceux utilisés autrefois pour repérer les avions ennemis bombardant de nuit. Dernière répétition pour les calicots luminaires souhaitant au monde entier « bienvenue au Festival de Cannes » (photo) tandis qu’un cannois recommande aux nouveaux arrivants un peu perdus de « bouger à Juan les Pins » un des rares endroits où « ça vit toute l’année ».
La fête ne sera pas pour ce soir, seul constat journalistique probant : tous les Cannois sont bruns et toutes les Cannoises sont blondes, étrange tout de même…Ou peut-être pas, c’est certainement aussi cela la magie de Cannes .
Sympa ce que disent les gens des cannois en commantaire
:-S
… je suis brune comme 90% de ma famille et de mes amis :-))
enfin bref !!! :-)
c’était pour dire très sympa et bien tourné cet article :-)il fait sourire ;-)