Rasoir à deux lames : la première vient de couper les retraites, la seconde, rébarbative et sournoise, s’affûte à l’Assemblée sous la forme du projet de budget.
Tous les présidents de la Ve République ont fait l’effort d’entretenir l’illusion qu’élus de tous les Français, installés « au-dessus des partis », ils étaient les arbitres de la nation. Cette posture jouait comme un airbag, un gouvernement fusible protégeait le Président.
En qualifiant son Premier ministre de « collaborateur », l’hyper Sarkozy, catcheur de notre destin, a choisi de vivre en solo sur l’avant-scène. À mort l’arbitre : il a délocalisé le siège de l’UMP à l’Élysée. Aujourd’hui, face à un désamour historique, le Président est nu, contraint d’envoyer un chambellan sur le départ, Raymond Soubie, son conseiller aux Affaires sociales, pour défendre le saccage des retraites à la télévision.
Actuellement, notre peau est soumise à un rasoir à deux lames. La première vient de couper les retraites, la seconde, rébarbative et sournoise, s’affûte à l’Assemblée sous la forme du « projet de budget 2011 ». Bakchich Hebdo est allé mettre son nez sous le rabot des députés UMP qui, plutôt que les niches fiscales, rognent de bon cœur, par exemple dans le revenu des citoyens atteints de maladies chroniques ou dans celui des pauvres vivant en HLM.
L’important, ce qui marquera son quinquennat, étant que Nicolas Sarkozy reste le Président des riches. Ainsi en 2011, les députés de la majorité en sont d’accord, la taxation sur les plus-values des stock-options, au-delà de 152 500 euros, ne passera que de 40 à 41%. Rappelons que, sous le fouet de Copé, les mêmes ont voté l’impôt sur les indemnités journalières des accidentés du travail.
Les « réformes » du gouvernement, presque toujours une régression sociale, sont également duales, sous le mode de la double peine. Ainsi, nombre de décisions sont si profondément injustes, provoquent un tel massacre qu’aucun législateur, à venir, ne pourra en réparer l’outrance.
Vous oubliez que notre président a plus d’une corde à son arc et qu’il a aussi détrôné Pasqua dans le rôle du sinistre de la Police. Celui-là "terrorisait les terroristes" à un tel point qu’un préfet de la République en exercice a été assassiné es qualité dans l’île qui l’a vu naître.
Celui ci semble bien meilleur et il semble qu’on soit bien revenu à d’autres époques : comme au temps du Raymond, on voit des cambriolages se passer discrétement aux sièges de journaux ou au domicile de caciques de l’opposition et on aperçoit de temps en temps des policiers déguisés en gauchistes qui font le coup de poing dans les manifs.
Le célèbre inspecteur Paganini du Rossignol de La Boc est-il revenu tel un phénix des années 70 et avec lui les jeunes gauchistes directement recrutés à leur sortie de Baujon pour émarger au Groupe de direction du commissaire Massoni ?
Ainsi, nombre de décisions sont si profondément injustes, provoquent un tel massacre qu’aucun législateur, à venir, ne pourra en réparer l’outrance.
Je comprends pas bien ce que vous voulez dire.
Ce que le législateur d’aujourd’hui fait, le législateur de demain ne pourait le défaire ?
C’est complétement insensé.
A moins que le message soit autre … du genre, passons-nous du Parlement à l’avenir …