L’ouvrage d’ André Bercoff, « Précis de décomposition française », sonne le glas de la bien-pensance franco-française.
Françaises, français, vous êtes tous des veaux, des lexomils sur pattes, des invertébrés passifs, de perpétuels enfants violés par le « totalitarisme soft du racolage publicitaire » ! Peuple de France, vous ne sentez pas cette prenante odeur de latex qui vous enivre et vous berce d’illusions. « En trente ans et plus, nos dirigeants ont donc fait en sorte que la France hiberne durablement dans un préservatif », assène André Bercoff dans son dernier opus, Précis de décomposition française, publié au début du mois de novembre chez Albin Michel.
L’image pourrait prêter à sourire si le constat singulier et personnel de l’auteur sur la société française post-Trente Glorieuses et sur les processus de décomposition à l’œuvre n’était pas si désastreux. « Pas besoin d’être déclinologue professionnel pour se rendre compte que la France décroche y compris à l’égard de ses voisins », annonce-t-il. L’infantilisation de la population française, le concept développé par l’auteur, nous ferait même songer à l’entendement colonial des populations colonisées, prises dans leur ensemble comme des enfants que l’on doit éduquer par tous les moyens nécessaires.
Contre tout le « faux-culisme » ambiant institutionnalisé, contre le camp du Bien incarné par les « bourgeois bohème compassionnels » qui dictent au peuple leur vérité sur le mouvement de l’histoire et la fausse réalité des choses et ce que Philippe Murray appelle les « rebelles de confort », Bercoff se déchaîne sans retenir sa plume. Plus qu’un pamphlet sur les travers des gouvernants et des gouvernés, l’auteur livre dans une langue au vitriol sa propre réflexion sur la France de 2008. La France a oublié qu’elle avait pris la Bastille et guillotiné son roi. Une société post-moderne d’Ordre se serait recréée. On se croirait sous un Nouvel Ancien Régime, avec un « clergé médiatico-politique », une « noblesse capitalisto-administrative » et un tiers-État morcelé incapable de se faire entendre et de se défendre face aux deux ordres dominants, maîtres du devenir français.
« Je suis un atypique », avoue Bercoff à Bakchich, qui « a grandi avec une littérature bolchevique ». Un seul impératif catégorique s’impose à lui, la justice, soutenue par une totale liberté d’expression et une conscience critique. Écrivain, journaliste, essayiste, blogueur fou, Bercoff use d’internet sans en abuser. Le web donne un nouveau souffle à notre Caton national bien décidé à ne pas raté le train de la modernité en ligne, où il s’exprime à l’envie par écrit, mais également en vidéo. Bercoff, à lire, relire et à voir !
Pour avoir attentivement observé, l’histrion Bercoff, lors de son dernier passage chez Ruquier, je puis témoigner que l’homme est d’une vulgarité qui donnerait presque la nausée à un pensionnaire des Grosses Têtes.
Rien de neuf dans cet ouvrage, où tout l’argumentaire fielleux digne d’un Chevènement au sommet de sa forme est susceptible de donner la nausée à son lecteur.
Je regrette vivement le temps où le Gloupier donnait à Bakchich une chronique littéraire foutrement bien faite.
Je suis d’accord avec Bercoff dont j’apprécie toujours le discours lucide et décapant. Je saisis cette occasion pour préciser que l’expression "les français sont des veaux" que les "médiateux" qui ne l’aimaient pas (les plumes de l’époque, dégoulinantes de prétention et se vautrant dans l’à peu près, du MONDE notamment) ont attribué au Général de Gaulle, sans autre précision, n’a jamais été dite ou écrite telle quelle. Il faut se reporter à Jean-Raymond Tournoux "La tragédie du Général" (Plon 1967- par Paris -Match - page 185).Le journaliste cite de Gaulle (on est dans la retraite de Colombey,lors de la "traversée du désert") : " Ils sont innonbrables ces petits, ces misérables. Et l’on déjà vu des fiers édifices réduits en ruines par les gouttes de pluie…" Plus loin il écrit : Tristesse - La cohorte familière répète, à mots couverts, les propos tenus par le Général devant le carré fidèle des Compagnons - les princes du sang - selon le professeur Maurice Duverger. Malgré ce qu’un vain peuple pourrait croire , de Gaulle discourt des Français : " S’il y avait des fauves dans le monde, les veaux seraient mangés. Et il n’y a pas de fauves, il n’y a que des veaux".
C’est tout de même moins vulgaire et plus dans le style du Général.
Ceci étant fait, il faut bien qu’on se rende compte que l’élite (politique et médias) "des nains" selon un mot encore du Général, qui ajoutait en aparté à l’oreille d’un conseiller "et des rats" nous a conduits depuis trente ans au moins vers un abîme de dysculturation et d’infantilisme.
Lorsque la crise culturelle arrivera à son paroxysme, il faudrait être naÏf, inculte et hors du temps pour croire que l’explosion sera sans violence …
A lire le propos laudateur à la limite de la brosse à reluire concernant le dernier (si seulement c’était vrai..) Bercoff je me demande ce que M De St Clair a pris pour être aussi enthousiaste sur la pensée 0 du sieur Bercoff, à moins d’avoir des parts dans la maison d’édition qui l’édite je ne vois vraiment pas objectivement… Quelle lumière ! quelle analyse pointue ! Quelle acuité dans la description de la société française ! Et ce parralèle avec l’ancien régime quelle pertinence ! On se demande à quoi servent les différents experts en sciences économiques et sociales qui eux en France n’avaient rien vu, merci d’exister M Bercoff et merci M de St Clair de nous réveler l’existence de cet esprit si brillant…
Sans blague lorsqu’on additionne le ramassis de poncifs éculés dans cette tentative de critique à la limite de la lèche sans pudeur(même pas au niveau de la discussion du café du commerce) je vous prévois une grande carrière de critique institutionalisé avec rond de serviette et légion d’honneur M De St Clair et j’attends avec impatience votre critique élogieuse de la pensée BHLiènne ou votre prochaine dythirambe sur le dernier album de Mpokora dans laquelle je n’en doute pas vous nous exposerez la profondeur de sa pensée…