Dès la veille de la sortie du livre "DSK, les secrets d’un présidentiable", le palmipède consacrait un papier aux bourdes contenues dans le bouquin. Bourdes aimablement signalées dans un argumentaire fourni par l’agence de pub.
Tout juste 874 exemplaires vendus (selon Edistat). C’est le bien maigre bilan du chahut organisé autour de l’ouvrage paru début mai DSK, les secrets d’un présidentiable, écrit par une certaine Cassandre.
Quand Plon déprime, Euro RSCG, responsable de la com de Strauss-Kahn, jubile. Son argumentaire de onze pages, envoyé aux rédactions avant même la sortie du livre pour en démonter point par point les erreurs, a fonctionné.
Dans cette opération déminage, Gilles Finchelstein, Stéphane Fouks, Anne Hommel et Ramzi Khiroun, les communicants à l’origine de la brochure, ont pu compter sur un allié de poids : le Canard enchaîné.
Dès le 5 mai, veille de la sortie du livre, le palmipède consacrait en effet un papier très précis aux bourdes contenues dans le bouquin. On y apprenait par exemple que « l’auteur situe les réunions de l’équipe de DSK – baptisée “le gang” – auxquelles elle prétend participer et qu’elle raconte par le menu, dans les locaux d’Euro RSCG à Issy-les- Moulineaux. Alors que Séguéla, Fouks, ses patrons et leurs collaborateurs ont élu domicile depuis belle lurette à Suresnes ».
Plus loin, le Canard enchaîné détaille que, « par la grâce de Cassandre, l’ambitieux est même devenu président du FMI, alors qu’il n’en est que le directeur général ».
Et le Canard de lister méticuleusement une série d’erreurs grossières qui feront passer l’envie au lecteur curieux de se procurer le livre.
Las ! L’article n’est pas le fruit d’une longue enquête mais plutôt un copier-coller de l’argumentaire fourni clé en main par Euro RSCG aux rédactions. Tous les exemples mis en avant par le journal sont puisés dans le document de l’équipe strauss-kahnienne. « L’auteur, qui se prétend tellement proche de DSK, situe à Issy-les-Moulineaux les réunions dans le bureau de Stéphane Fouks, alors que le siège d’Euro RSCG est à Suresnes », écrit cette dernière. Ou encore : « L’auteur (…) parle du président du FMI alors que son titre est celui de directeur général. » Le reste est à l’avenant.
Mais le lecteur de l’hebdomadaire n’en saura rien, le journaliste se gardant bien de citer sa source. C’est Euro RSCG qui a dû se vexer.
A lire sur Bakchich.info :
Le canard pige pour le pouvoir ; ça se renifle depuis longtemps. Y a comme un consensus dans les propos. Ils sont trop vieux, je crois. Ils sont restés à la vieille France des curés et des yé-yé et n’ont pas remarqué que la société à légèrement évolué. Le Canard est en plein dans … le libéralisme libertaire : Autrement dit, l’idéologie au pouvoir.
C’est pour cela que j’ai arrêté de les lire depuis longtemps, et me suis abonné à Bakchich.
Et oui, le canard l’avait pourtant dit : "La liberté de la presse ne s’use que si on ne s’en sert pas."
ça fait plusieurs années que l’indépendance du Canard ne lui sert plus à rien, j’ai essayé de tenir, mais j’ai stoppé mon abonnement l’an dernier, après 25 ans, au moins.
M’abonner à Bakchich ? oui peut-être, j’y pense.
ça fait plusieurs années que l’indépendance du Canard ne lui sert plus à rien, j’ai essayé de tenir, mais j’ai stoppé mon abonnement l’an dernier, après 25 ans, au moins.
Le Canard Enchaîné est peut-être financièrement indépendant, mais il ne l’est pas politiquement. Le Canard a une relation ambigüe avec les sarkozystes.
Pour ma part, j’attends que le Canard publie le scoop qui fera tomber Sarkozy, mais à mon avis si ce scoop existe jamais le Canard ne le publiera parce qu’il existe un pacte de non-agression entre le Canard et Sarkozy.
Le Canard se prend pour le journal le plus vertueux de la place, mais il est pourri de la tête au cloaque.
J’ai arrêté de l’acheter après plus d’une décennie de lecture. Et si, comme pour la cigarette, il est difficile de s’arrêter, l’arrêt de lecture du Canard est comparable à une désintoxication.
Je voulais faire relier ma collection de Canard, mais finalement je l’ai donnée à mon chat qui s’est fait les griffes dessus et les lambeaux du Canard ont terminé dans un camion à ordures.
Ma conclusion est que le Canard n’est pas un journal mais une officine.