Notre envoyé spécial et fêtard invétéré, Renaud Santa Maria, commence à prendre ses habitudes sur la croisette et a découvert que les vedettes du cinéma ne faisaient pas le poids face aux stars de la télé. Il était temps !
« Je vous reconnais, vous passez à la télé ! Je peux prendre une photo avec vous ? » Il ne cherche même plus à se débattre Jean Pierre Mocky, comme résigné, il lâche un « bah oui » et accepte de poser avec Odette des Yvelines tandis que pépère Marcel prend la photo avec l’application d’un jeune écolier.
Plus loin, le comique Manu Payet, découvert par la chaîne Comédie ! signe des autographes à tour de bras tel un douanier tamponnant des passeports. Son voyage télévisuel lui a permis en tout juste cinq ans de pouvoir monter les marches le soir même et, du même coup, de réaliser un rêve. « Les marches, c’est bien sûr une joie réelle, mais ça reste aussi beaucoup de trac, c’est ma première fois » (il double la voix Panda dans « Kung Fu Panda »…). A ma question « que peut-on vous souhaiter aujourd’hui ? », réponse tout en métaphore : « d’arriver en haut ». Chapeau.
Remontant la croisette comme d’autres leurs lunettes pour mieux observer sans être vu les décolletés plongeant des futurs Miss météo, j’aperçois l’arrivée tout en fanfare d’une star, d’une vraie star. Et française ma bonne Dame. Et sympa de surcroît ! Car c’est vrai qu’il est sympa Gad Elmaleh, dans sa tenue or, avec la générosité du bain de foule (avec gardes du corps et caméras de Canal + quand même, bah oui…), se dirigeant sans manières sur le plateau du Grand Journal. Il était pas obligé de le faire, Gad, c’est un peu pour le public tout ça. Et puis, à la première question de Denisot : « où logez-vous à Cannes Gad ? », la réponse est plutôt cocasse : « dans mon sous-marin sous la mer », marrant et humble. Il aurait pu en jeter à la vue de tout le monde en disant qu’il sortait deux minutes plus tôt du Martinez, un des hôtels les plus chers de Cannes. Et bien non, il n’est pas comme ça Gad.
C’est à la soirée des 10 ans de Paris Dernière que j’ai rencontré un comédien tout aussi sympa. Ancien des Robins des bois, comique cathodique, Jean-Paul Rouve bronze en pleine nuit sous le crépitement des flashs. Habitué qu’il est des rendez-vous noctambules parisiens, je me risque -ai-je eu tort ?- de lui demander quelle était la différence entre les nuits parisiennes et les nuits cannoises. « Cannes, c’est dans le sud » et là, je dis superbe, banco, j’en veux encore mais il se retourne illico et s’en va, le dernier mot pour lui, le joli mot pour lui. Et c’est sympa, parce que je suis sûr que d’autres en auraient profité pour me prendre encore plus pour un imbécile mais Jean-Paul, il n’est pas comme ça. Môssieur.
Pour le reste, il faut bien reconnaître que la soirée est plutôt réussie même si l’homme en noir, Thierry Ardisson semble être déjà parti. Tout le monde en parle, de Thierry, secrètement, ils sont nombreux à être venus pour tenter de le voir ou l’aborder. Sa femme, Béatrice, jolie Djette de la soirée, me confie que son homme est rentré se coucher car il est à Cannes pour affaires, fraîchement investit dans le business du 7ème Art. Quelques coupes de champagne plus loin, je croise, sans trop y croire, David Martinon, tout discret sur le départ, comme quoi, il n’y a pas à dire, la discrétion a toujours été son truc. Salut l’artiste !
Le reste, c’est du pain béni, Bernard de La Villardière, un peu pompette danse sur de la disco, des producteurs construisent ardemment la télévision de demain, ou celle de septembre en tout cas, tandis que trois bad girls se mettent nues sur le dancefloor en folie avant de se faire éjecter par la Sécurité.
Sur le chemin du retour je repense à ce que m’a dit cette Cannoise d’un âge certain : « nous, le festival, c’est dans le salon qu’on le suit, parce qu’avec la télévision, on voit mieux et on évite les zinzins de dehors… ». Etrange tout de même…Ou peut-être pas, c’est certainement aussi cela la magie de Cannes .
La municipalité cannoise a fait appel à un "artiste" (sic) pour placer des loupiottes multicolores sur tout la croisette…
coût de l’opération ? la bagatelle de 17 millions d’euros…
et qui règle la note à votres avis ?
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