Les juges d’Huy et Pons ont versé au dossier de leur instruction une lettre fort instructive adressée à Dominique de Villepin, et signée « C ». « C » comme Chirac.
Dans cette misssive, datée de l’automne 2001, l’ancien Président rend compte à son fidèle Villepin d’une conversation orageuse qu’il a eu avec le Premier Ministre d’alors, Lionel Jospin. Chirac vient de découvrir que la Dgse détenait une documentation précise sur les petites économies qu’il possédait dans une banque japonaise. Ces enquètes discrètes avaient été menées entre 1996 et 2001 par un magistrat socialiste, Gilbert Flam, détaché à la Dgse. Durant l’été 2001, la panique avait saisi à l’Elysée, le général Rondot, fidèle de Chirac et Villepin, avait été chargé d’y voir clair et Jospin s’était fait engueuler, comme « C » l’explique à Villepin dans la lettre saisie par les juges : « Le Premier ministre, avait écrit en substance Chirac, était très tendu, je lui ai dit que les services s’étaient livrés à un scandaleux détournement des moyens de l’Etat ».
Curieux, les juges Zig et Puce, surnoms dont d’Huy et Pons sont affublés depuis qu’ils enquêtent sur ce dossier de listings trafiqués, ont interrogé Dominique de Villepin, lors de sa dernière convocation fin janvier, sur « l’affaire japonaise ». Après tout, deux anciens cadres de la Dgse, Gilbert Flam et son supérieur de l’époque, Alain Chouet, figurent sur le faux listing Clearstream. Normal que les deux magistrats manifestent auprès de Villepin un peu de curiosité sur les raisons qui auraient poussé les falsificateurs à inscrire leurs noms. « Il ne s’agit pas d’une affaire japonaise, a répondu Villepin, mais d’une affaire concernant la Dgse ». En notre ancien Premier ministre d’ajouter : « Et c’est une affaire très grave ». A bon entendeur, salut ! « Si Chirac me laisse tomber dans cette sombre affaire, semble dire Villepin, j’ai encore quelques munitions ».
Ce jour là, les deux juges, décidément en verve, lui ont demandé pourquoi une affaire concernant les services secrets figurerait dans un dossier Clearstream. « Pur hasard, a répondu Villepin, c’est en faisant du rangement que j’ai du classer ainsi la lettre de Jaques Chirac ».
Décidément, ces temps ci, l’affaire japonaise revient à la surface. Toujours à la fin janvier, Jacques Chirac s’est réjoui, devant ses proches, de l’article qui devait paraitre dans Le Point sur la non affaire japonaise. En effet, dans la dernière livraison de l’hebdomadaire de Franz-Olivier Giesbert, on a pu lire un papier d’Hervé Gattegno expliquant benoitement que le compte japonais de Chirac était une pure légende. Grand investigateur devant l’éternel, Gattegno avait au moins deux bonnes raisons de rendre service à l’ancien Président. Tout d’abord, le journaliste a toujours eu les meilleures relations avec Philippe Massoni, l’ancien préfet de police qui était, auprès de Chirac à l’Elysée, l’homme des dossiers sensibles (dont le dossier japonais justement). « Allo Hervé, c’est Philippe ». Ainsi l’ancien Préfet appelait-il souvent son ami Hervé. Dans les carnets du général Rondot, on voit à plusieurs reprises Massoni intervenir, dans cette affaire japonaise, pour protéger Chirac. Et on le voit notamment à la manoeuvre,en juin-juillet 2001, inspirer un article de Gattegno, alors journaliste au Monde. Rondot aura encore rêvé… ?
Deuxième raison que Gattegno a aujourd’hui de défendre Chirac, ce journaliste a toujours eu des relations très proches avec Jean Veil, l’avocat de l’ancien chef de l’Etat. Leurs bonnes relations datent de l’époque où Veil défendait le groupe Elf, alors partie civile, face à la justice et où Gattegno suivait le dossier pour Le Monde. Maitre Jean Veil, qui a fermement suggéré à tout journaliste qu’il ferait un procès s’il évoquait l’affaire du compte de Chirac, a publié un étrange communiqué le premier février, confirmant les informations parues… dans le Point. L’ancien Président, apprenait-on, a fait procéder à des vérifications pour établir qu’il n’avait pas de compte au Japon. Mais cette vérification « ne peut pas garantir évidemment » que l’ancien président n’aurait pas bénéficié d’un compte, via une série de sociétés écran, rapporte Le Monde.
Disons que la défense de Chirac par Jean Veil emprunte des chemins de traverse !
Pour lire les précédents épisodes de l’affaire Clearstream, cliquez ci-dessous
De l’affaire Clearstream à l’affaire Bidalou
Extrait de l’article du Canard enchainé du 6 février
« Clearstream : le mystère de la « branloire pérenne » de Villepin
Depuis des mois, les juges Jean-Marie d’Huy et Philippe Pons, de l’affaire Clearstream, s’acharnent à faire « parler » un mystérieux DVD crypté saisi en juillet 2007 au bureau de Dominique de Villepin, avenue Kléber à Paris. Ce disque leur avait expliqué Villepin, avait été remis par un inconnu à son assistante au Quai d’Orsay en mars 2004. « Je ne l’ai jamais ouvert » avait-il ajouté, un peu énervé, et « je ne sais pas ce qu’il contient ». […] Le disque était crypté à un niveau tel que même l’expert informatique Philippe Joliot - qui avait réussi à reconstituer les fichiers effacés de l’ordinateur d’Imad Lahoud - déclare forfait le 23 octobre. Pas découragés pour autant, les juges transmettent alors le DVD à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, réputé pour être le meilleur en France en la matière. Nouvel échec […] Les magistrats décident alors de saisir un troisième organisme qui dépend du ministère de la Défense. Mais, entre-temps d’Huy et Pons, déchainés, ont fait fouiller de fond en comble les scellés entreposés au greffe et découvert, dans le coffret d’un autre DVD, un autocollant sur lequel étaient tracés 17 caractère et chiffres ressemblant furieusement à un mot de passe. Bingo : le sésame marche et le DVD livre enfin ses secrets. Stupéfaction : il ne contient que des œuvres littéraires du ministre : « les cent jours », le « cri de la gargouille », « Eloge des voleurs de feu », etc sans compter quelques morceaux de choix dont un intitulé « La branloire pérenne », d’après un texte de Montaigne » […] "
Voilà, c’est probablement pour faire référence à ce misérable épisode que Dominique de Villepin a dit à plusieurs reprises lors de ses dernières interventions médias, que lorsqu’une rumeur était à l’œuvre elle s’étalait en première page des journaux, mais lorsque la vérité apparaissait, elle n’avait alors droit qu’à une petite ligne à la fin de ces même journaux.
Le DVD crypté était vraisemblabement l’empreinte numérique du dépôt que les écrivains effectuent habituellement pour protéger leurs œuvres auprès d’organismes équivalents à l’INPI, mais pour les œuvres littéraires, et ce, avant que leurs textes soient définitivement protégés par le biais d’une publication officielle qui leur en attribue de ce fait la paternité.
Il est consternant que ces juges aient dépensé autant de temps et d’argent du contribuable pour tenter d’accréditer une thèse dont ils s’étaient dès le début convaincus eux-mêmes, alors que les juges se doivent de ne jamais avoir aucun parti pris.
Dominique de Villepin est innocent. Les Villepinistes n’ont jamais douté de ce grand homme d’Etat. Reste donc à trouver la réponse aux questions suivantes que Dominique de Villepin pose régulièrement : « qui a falsifié les listings et qui avait intérêt à le faire ? » Ce que nous pourrions traduire par : « qui a profité du fait que j’ai été, à tort, impliqué dans cette affaire ? ». Les Français
Pourquoi en faire un tel "FROMAGE" ILS ONT TOUS DES COMPTES EN BANQUE CACHES !!
Moi même , simple ’ingénieur informatique" une boite m’a proposé un compte au Luxembourg en échange d’ aide a la vente dans de grands groupe Français et Belges ! De plus, vu le nombre et la vitesse a laquelle tout cela évolu, après trois mois, la plupart des Traces disparaissent !
même chose pour la SocGen, on a cuisiné Kerviel, mais rien n’a été fait au niveau de l’informatique de la Banque, a ce jour il est trop tard !!