Prudent, JMC s’est prévu un petit parachute avant d’être éjecté du « Monde ».
Mercredi 30 mai, Jean-Marie Colombani futur ex-directeur du Monde a été vu entrant à l’Élysée. A-t-il cherché un soutien présidentiel pour essayer de se maintenir à la tête du quotidien malgré sa défaite dans les urnes ? Ou venait-il faire ses adieux à Sarko 1er qu’il a beaucoup servi (tout en se prononçant in extremis dans les colonnes de son journal pour Ségo) ? À moins, dernière hypothèse, qu’il soit venu affranchir le nouveau pouvoir de la dernière bombe qui menace d’exploser dans les couloirs de son journal : le montant du golden parachute qui lui sera versé à son départ. On savait que la place de patron du quotidien de référence était bonne. Avec salaire mensuel de 40 000 euros, selon des sources internes concordantes et des primes d’intéressement à l’évolution du chiffre d’affaires publicitaires comme l’a révélé cette semaine Les Inrocks, le job nourrit bien son homme. Mais selon les infos circulant dans les couloirs du paquebot de l’avenue Auguste-Blanqui, Jean-Marie Colombani, en bon patron-glouton serait aussi assuré de toucher 1,3 million d’euros s’il n’était pas renouvelé par le conseil de surveillance. À ce tarif on comprend mal son insistance à vouloir rester en place, en se privant d’un tel pactole !
Pourtant, pendant quelques jours, Colombani a bel et bien caressé le secret espoir de se faire confirmer par son conseil de surveillance malgré son échec électoral interne. Le soir du vote, c’est par exemple le message que son grand copain Alain Minc, patron dudit Conseil a fait passer à un de ses amis proches, Franz-Olivier Giesbert, le patron du Point. Le magazine, qui bouclait après le vote de la Société des rédacteurs du Monde, avait en effet prévu de publier un papier sur la défaite de Colombani. Le spécialiste des médias avait donc passé sa soirée à rédiger l’article. Qui ne sera finalement pas publié ! Au dernier moment, FOG l’a brusquement fait passer à la trappe, sur les exigences de son témoin de mariage, Alain Minc qui l’avait convaincu qu’il allait se maintenir. Le papier a été repoussé à la semaine suivante, le temps que l’on y voit plus clair. Et que les manœuvres de Colombani aient fait long feu. Même soutenu à l’aide de déclarations publiques aussi tonitruantes qu’à côté de la plaque, par le vénérable Claude Perdriel (cf. Le Perdriel de l’année), 80 ans, propriétaire du Nouvel Obs et actionnaire influent du Monde, Colombani est sur le point de prendre la porte. Au moins quittera-t-il le journal avec un petit pécule pour ses vieux jours.
Genestar et Jeantet candidats à la succession de Colombani
NOUVELOBS.COM | 05.06.2007 |
Selon Presse news, l’ancien directeur de la rédaction de Paris-Match devrait prochainement remettre sa lettre au conseil de surveillance du groupe. De son côté, l’actuel numéro deux du groupe Le Monde se déclare "prêt". Bruno Patino, directeur du Monde Interactif et de Télérama, envisagerait aussi de se présenter
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/presse/20070605.OBS0242/genestar_et_jeantet_candidatsa_la_succession_de_colomba.html