Sur France-3, un BHL rancunier en diable n’a pu résister à traiter Bakchich de "plaisanterie". C’est le propre de l’ami Bernard : décréter ex nihilo ce qui est fréquentable.
BHL ne s’en est toujours pas remis. Non pas de sa bourde monumentale du début de l’année qui l’avait vu citer doctement Jean-Baptiste Botul, ce philosophe qui n’existait que dans l’imaginaire de ses facétieux créateurs, amateurs de canulars philosophiques. Non plus de l’échec cuisant de ses deux derniers opuscules, énièmes accidents industriels de chez Grasset.
Non, l’écrivain que le monde nous envie ne digère toujours pas « Une Imposture française » (1), l’enquête que nous lui avions consacrée, il y a maintenant plus de quatre ans. L’ouvrage lui reste tellement en travers de la gorge qu’il persiste, encore aujourd’hui, à utiliser toutes les tribunes qui s’offrent à lui pour essayer de dénigrer ses auteurs, souvent ravalés au statut d’« indics » (mais de qui ? on ne le saura jamais).
Dimanche soir encore, sur l’antenne de France 3, un BHL rancunier en diable n’a pu résister à traiter Bakchich de « plaisanterie ». Mais comme à chaque dérapage, sans pouvoir justifier une seule seconde de son qualificatif insultant (voir la vidéo ci-dessous). C’est d’ailleurs le propre de l’ami Bernard : décréter ce qui est fréquentable et ce qui ne l’est pas, selon son bon plaisir mais sans jamais se donner la peine de motiver ses outrances.
Or si le personnage avait la moindre once d’honnêteté intellectuelle, il serait bien obligé de reconnaître qu’une « Imposture française », qu’il avait encore récemment qualifié dans l’Express (mais sans le nommer pour éviter de tomber sous le coup de la diffamation) « d’enquête de mauvaise police » ou de « biographie à gages » était tout sauf du journalisme de « plaisanterie ». D’ailleurs, en son temps, BHL s’était bien gardé de nous attaquer en diffamation et avait soigneusement évité de prononcer le titre dans ses diatribes pour le coup, elles, parfaitement diffamatoires, afin d’échapper aux foudres de la loi.
On peut certes comprendre que l’ancien nouveau philosophe autoproclamé phare de la pensée n’ait pas trop goûté que nous détaillions son art consommé de la censure comme lorsqu’il réécrivait une de ses interviews dans Elle ou faisait pression pour empêcher la publication de chroniques pas assez flatteuses à son goût dans Marianne ou Le Figaro Magazine.
Évoquer, avec moult détails précis et circonstanciés, les conditions dans lesquelles ce grand défenseur des droits de l’homme exploitait le bois précieux en Afrique noire, lorsqu’il reprit les rênes de l’entreprise familiale au décès de son père, le met également toujours en rage, quatre ans après la publication du livre. Et rappeler ses démêlés dans la haute finance où il s’est retrouvé plusieurs fois associé à des dossiers douteux, continue à mettre en transe le philosophe que le monde nous envie.
On le comprend puisque ces révélations, comme celles de ses innombrables bidonnages dès que l’ami Bernard se pique de verser dans le grand reportage, font aujourd’hui autorité chez les Béachologues.
Depuis « Une imposture française », en effet, plus une interview, plus un portrait dans la presse, sans allusion à la face que l’ami Bernard aurait tellement voulu qu’elle reste cachée. BHL, le « philosophe » jamais enseigné à l’Université, le « journaliste » mêlant le vrai, le vraisemblable et le carrément faux, le « cinéaste » abonné au bide en salle, « l’écrivain » sans œuvre littéraire aurait pu s’en affranchir en faisant œuvre de sagesse philosophique ou en adoptant la posture du beau joueur qui a trop misé et a beaucoup perdu. Au lieu de quoi, BHL salit sa belle liquette blanche en se vautrant dans l’invective. Triste fin.
Lire ou relire sur Bakchich.info :
Bonjour,
Nos grands philosophes doivent se retourner dans leur tombe. Pôvre France, condamnée à supporter non seulement un président bling bling, des ministres bling bling mais aussi des penseurs bling bling.Aux USA, on se moque de nous.On ne nous prend plus au sérieux.BHL est surnommé le philosophe TF1.Le philosphe spéctacle.Où allons-nous ?