Comme l’ensemble de ses confrères, « Bakchich » s’est rué mercredi midi au Tribunal correctionnel de Paris pour assister à l’audience qui met en cause Jean Sarkozy poursuivi, entre autre, pour délit de fuite, dans un supposé accident de la circulation que l’intéressé dément depuis le début de l’affaire en 2005. Récit d’ambiance.
13H00 – 10ème Chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Il reste encore une demi-heure à attendre pour assister à l’audience. C’est promis, Jean Sarkozy, le nouveau chef du groupe UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, devrait être là, aux côtés de son avocat (qui est aussi celui de son papa) Thierry Herzog. En les attendant, les photographes font joujou avec leurs gros Canon et les caméraman s’impatientent. « Il y a quand même moins de monde que la dernière fois », pense à voix haute, l’air rassurée, une journaliste. En revanche, ceux qui commencent à s’inquiéter, ce sont les justiciables qui comme le fiston du président de la république avaient aussi rendez-vous au tribunal pour leur jugement. Pas de bol de tomber le même jour que Sarko junior, dont l’audience, ils le comprennent vite, devrait durer. Et c’est peu dire…
13h30. Quand vient l’heure dite, la bousculade est de mise et les gendarmes ont bien du mal à tenir en rang les journalistes indisciplinés, terrorisés à l’idée de ne pas assister au procès, comme ce fut le cas le 4 décembre 2007, lors de la première comparution (qui avait vu le renvoi de l’affaire au 25 juin). Une fois tout ce petit monde installé, avocats, journalistes, dessinateur et aquarelliste (comme pour les grands procès), la sonnerie retentit, les magistrats font leur apparition et c’est parti pour plus de 4 heures d’audience. Rien que ça ! Il faut dire que l’affaire est de taille [1] : un mini-accrochage supposé entre une BMW (celle de M’Hamed Bellouti, le plaignant) et un Piaggio (celui du cadet Sarkozy), place de la Concorde, il y a 3 ans. Et l’épaisseur du dossier que l’huissier transmet au président du tribunal en atteste. Jean Sarkozy s’installe donc sur le devant de la scène, très calme et souriant, spécialement envers la gent féminine. Il dira même bonjour à Bakchich…
16h30. Entracte.Après le long passage en revue des pièces du dossier, expertises, contre-expertises, témoignages, etc, la séance est suspendue pour une dizaine de minutes. Parti prendre l’air, un jeune père, qui n’en est pas à son premier procès pour trafic de cannabis, s’amuse de l’absurdité de la situation : « c’est la cinquième fois que je viens au tribunal et je n’ai jamais vu ça ». Quand ce n’est une femme, elle aussi en attente d’une autre affaire, qui se fait violemment gronder pour bavardage par une journaliste télé qui, par contre, n’a pas hésité tout au long de l’audience à aller et venir en quête d’une petite pause cigarette.
Dénouement. Enfin, c’est au tour du Procureur de la République de prendre la parole. Il estime que « les faits ne sont pas caractérisés ». Autrement dit, il demande la relaxe. La délivrance approche, pense-t-on. Erreur. Il reste le discours de la défense. Thierry Herzog ne lâche rien. Sa plaidoirie finale durera une heure. Il faut dire qu’il n’a pas peur de la répétition… Quand il en termine, une vague de soulagement se fait entendre dans la salle. Le président du tribunal, s’empresse alors d’annoncer la date du jugement. Prochaine représentation : délibéré, le 29 septembre prochain.
Une suggestion à Bakchich : et si on arrêtait de parler du père et du fils (pas encore visités par l’Esprit Saint) en tant que personnes ? Et si on parlait plutôt des actes ? de ce qui se vote ou que l’on prévoit de faire voter ? Car l’entourloupe est bel et bien là : pendant que les journalistes courent les prétoires pour voir Fiston 1er, on ne se rend pas (encore) compte de tout ce que Papa 1er est en train de faire : démonter le service public de l’audiovisuel, de l’éducation, de la santé et j’en passe… Alors, Fiston a souri, Fiston a salué, Carla a roté, Carla a pété, à vrai dire, on s’en fout.
Messieurs les journalistes, à vos plumes et à vos enquêtes sur ce que NS est en train de faire : "rétrécir la France aux dimensions d’une Belgique" (pardon à nos amis belges).
Eh bien messieurs de @ "Bakchich" je ne saurais mieux dire que cet internaute,je pense qu’il y a des sujets plus importants & plus précieux (a mes yeux ). Je ne rajouterais rien d’autre de peur d’être censuré par ceux là même qui la fustige.j’avais ecris un post avant de l’éffacer ,celà en dit long ne pensez vous pas ? Dommage Bakchich avait bien commençé.
Que les journalistes redeviennent ce qu’ils devraient être au lieu de débattre sur le détail de certaines photos de ségolène(ce ne sont que des photos)je ne vois pas ou se trouve la censure içi…Ne pensez-vous pas plutôt que le president avec ses attaques tout azimuts devraient avoir un véritable traitement chez vous,au lieu de ce survol léger & ma foi bon enfant de son comportement ? Stephane