Au cours de la réunion qui a rassemblé mardi 5 février les patrons du Figaro, Etienne Mougeotte et Jean-Michel Salvator, et les représentants de la Société des rédacteurs (SDR) du journal, afin que ces derniers remettent à la direction la motion signée de l’ensemble de la rédaction, Mougeotte a répondu aux questions chagrines sur l’interview de Carl Bernstein, l’auteur du scoop du Watergate, signée Anne Sinclair et publiée en dernière page du quotidien. Un entretien qu’aurait pu réaliser le correspondant du Fig aux Etats-Unis sans trop de souci, comme le Monde l’avait fait, ainsi que le glisse un membre de la rédaction : « Pourquoi passer par Anne Sinclair si les autres journaux peuvent décrocher l’interview de la manière la plus classique ? ».
Le montant de la pige de la femme de Dominique Strauss-Kahn, le nouveau directeur du FMI ? Secret-défense. « C’est une collaboration exceptionnelle, a plaidé Mougeotte. Nous devons nous ouvrir, de façon exceptionnelle, aux talents extérieurs, dès lors qu’ils ne prennent pas la place d’un journaliste du Figaro. Vous me demandez le montant de la pige : on tombe dans la mesquinerie, on fait de l’épicerie et l’épicerie, on en meurt. Anne Sinclair touchera une pige normale de collaborateur extérieur. Elle n’a pas remis de note de frais. Le résultat a été excellent dans les revues de presse ».
Pour une fois qu’on parle du Figaro, semble s’étonner Etienne Mougeotte. Révélation du jour : Anne Sinclair ne fait pas de notes de frais. Voilà une journaliste comme les patrons les aiment !
Alors que l’arrivée de Charles Villeneuve, ex de TF1, semble se dessiner à l’horizon, sans déclencher de grand enthousiasme à la rédaction, le directeur du Figaro prévient la SDR - à lire le compte-rendu de la réunion - que Sinclair ne sera pas la seule pigiste de luxe du boulevard Haussman. « Nous allons développer une politique de grandes signatures, même si nous avons une rédaction forte, composée de gens talentueux ». Le refrain est connu, pas une rédaction parisienne n’a échappé à ce vedettariat imposé. Tout ça pour voir débarquer PPDA, Sinclair, Ockrent et les autres habitués de la pige dorée sur tranche…
Plan social annoncé, interventionnisme forcené, et maintenant starlettes de la presse : après l’assemblée générale de la rédaction de mardi, la bonne ambiance ne risque pas de retomber au Figaro…
que les défenseurs du marché totalement libre que sont les gens du figaro goûtent à ce marché libre .. je trouve que ce n’est que justice.
je peux vous que vivre du Rmi est une vie de luxe !!! alors profitez en bien !!!…