Du politiquement correct vu comme lâcheté collective, à travers les exemples des discours binaires sur la colonisations, et du comportement de la justice lors du premier procès d’Outreau
Les Français d’aujourd’hui admettent sans embarras l’existence parmi eux d’une censure invisible qu’ils nomment « politiquement correct », d’après l’effroyable « political correctly » des Américains. Politiciens conformistes, intellectuels à la mode, journalistes de Cour affectent parfois de s’en distancier par de bons mots, des boutades allusives. Ils n’en enfreignent jamais les dogmes. Toute désobéissance les mettrait au piquet comme n’importe quel Montebourg. Mais pour beaucoup plus qu’un seul mois. De quoi y perdre fortune, réputation, et ces rapports intimes toujours si agréables avec les officiels. Cette terreur connue de tous mais jamais décrite actualise une constante des sociétés humaines : le Tabou.
Quelques sujets déclarés « sensibles » en composent la substance. Parmi eux, l’action coloniale de la France qu’il convient de « condamner ». Par principe. Dès les premiers mots. Sans examens ni nuances même si elle s’exerça bien différemment selon les lieux, les époques. Voici une trentaine d’années, l’organisation de ce procès interminable incombait principalement aux communistes. Parmi eux, le professeur procureur Jacques Suret Canal, sectaire mais compétent. Par une méchante ruse de l’Histoire, ses réquisitoires contre l’Empire français s’imprimaient parfois pour des raisons financières à Leipzig, dans l’Empire soviétique. Le rapprochement ne frappait aucun démocrate. Malgré ses thèses toujours très simplificatrices, l’auteur se croyait encore tenu de traiter un personnage comme Savorgnan de Brazza avec un élémentaire discernement. Un scrupule inconcevable au régime du « politiquement correct ». Le système consiste à dénoncer ou approuver sans jamais la moindre contradiction. Au nom du « pluralisme », naturellement. Le « pluralisme » à la française, conseille de s’y mettre à plusieurs pour triompher plusieurs fois dans l’apothéose, l’absolutisme de l’ignorance.
Pareille machinerie ne tournerait pas sans le concours ou tout du moins l’accord silencieux des victimes. En d’autres termes les Français tous ensemble. À partir de 1964 environ, le service militaire envoya des milliers de jeunes gens pour des travaux de coopération en Afrique. Sauf en Algérie, à Madagascar, ils n’y découvrirent nulle part les séquelles d’aucun drame. Même là, malgré des souvenirs parfois abominables, ils furent accueillis comme des frères, bien innocents des abus, des vexations d’autrefois mais porteurs d’une histoire.
Tous y passèrent peut-être les meilleurs moments de leur existence. En avez-vous vu, entendu un seul intervenir dans les récents tapages pour évoquer son expérience ? Par l’âge, tous atteignent les environs de la cinquantaine. La meilleure époque de la vie pour parler. Ils se taisent. Sûrement pas par honte. Un peu par peur de se distinguer. Probablement à cause du cholestérol, des soldes dans les grands magasins, de la fuite de tous et de chacun devant le courage.
Mieux, si l’on ose dire ! Il exista jusqu’aux alentours de 1958 une École de France d’Outre-mer, héritière de l’ancienne École coloniale fondée sous la IIIème République, d’une valeur éminente. Un nombre conséquent de ses anciens élèves vivent encore. Ils se réunissent même régulièrement dans une sorte d’Académie bourrée de notables, avec une association, un bulletin, des correspondants, tous les attributs de l’importance. Aucun non plus ne se hasarda dans la bagarre. Le « politiquement correct » consacre ainsi une vaste imbécilisation sociale. Il ne supporte pas les nuances. Encore moins les objections. Surtout si elles se soutiennent par des subtiles mais fermes argumentations. Il lui faut du blanc et du noir, des bons et des méchants, des coupables et des innocents, puis parfois quelques bons procès pour punir.
Ces acquiescements sans convictions épuisent et tuent toute conscience collective. À trop et toujours dissimuler, chacun se suicide moralement. Sincérité, spontanéité, honnêteté même deviennent des notions odieuses, bientôt des réflexes interdits. Comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, l’hypocrisie générale altère par contamination les différences entre le vrai et la faux, le bien et le mal, l’essentiel et le superficiel, le relatif et l’absolu. Les convictions cèdent aux calculs profitables.
La justice capitule à son tour s’il s’agit de châtier non une faute réelle, mais de satisfaire des fantasmes puissants. Un fil tenu mais tenace relie ainsi le conformisme social au procès d’Outreau, quand la magistrature s’intéresse moins aux charges réelles d’un dossier qu’aux émotions qu’il remue. Ainsi voit-on tour à tour police et justice s’engager dans des poursuites tapageuses pourtant dignes d’un peu plus de prudence. Avec pour conséquences quelques suicides dans les cellules. Ils n’empêchent jusqu’à présent personne de dormir dans notre prétendu « État de Droit ».
Tout un clergé de « communicants » roublards mais sourcilleux veille sur la grande imposture. Il possède même désormais ses « séminaires », ses « écoles », étend son influence jusqu’à l’Université. Là s’élaborent les manigances, les trucs pour conduire une population naïve par le bout du nez. Avant la nôtre, quelle civilisation érigea ainsi de vains bavardages en docte compétence ?
Dans une information générale de plus en plus réduite aux faits-divers, aux sports, à des réalisateurs, acteurs, chanteurs, sauteurs, jongleurs futiles et bêtassons, le « politiquement correct » dispose avec les « spots » publicitaires d’un monopole du langage habituel jusqu’alors dans les seules dictatures.
Peu à peu, l’oreille ne perçoit plus rien d’autre. Chacun s’y habitue donc. Résister donnerait trop de mal. Le « politiquement correct » devient ainsi la somme de toutes nos lâchetés individuelles et collectives.
La Corée a été colonisé par le japon, la colonisation la plus brutale de l’histoire (selon le livre de marc ferro le livre noir du colonialisme). 2 millions de coréens ont connu l’exclavage.
Puis ce fut la guerre de Corée avec 2 millions de morts. En 1953 Séoul était une ville en ruine. En 1960 la corée du sud avait le même PNB par habitant que les pays d’Afrique.
Pourquoi la Corée du Sud est-elle une grande puissance malgré l’état de guerre avec la corée du Nord alors que les pays d’Afrique sont toujours aussi pauvres ?
Ah, Emmanuelle, mais c’est parce que les Coréens sont issus d’une "race" supérieure, mon colon ! C’est la réponse que suggère ta question rhétorique, réponse imbécile, comme il se doit pour une question débile. A moins que la réponse doive être que les pays colonisés par la France s’en tirent nécessairement plus mal que ceux colonisés par des "races" qui leur sont supérieures ?
Pauvre France, qui fut encore il n’y a pas longtemps une puissance intellectuelle, et qui s’enfonce maintenant dans des débats dont la médiocrité démontre sa profonde décadence. Les Français qui "pensent" se contentent d’importer quelques vagues idées américaines, qui sont très loin d’être les plus intelligentes que produit ce pays immense et divers. Ils ont importé celle de "political correctness" (je corrige l’expression en sabir de l’inculte Comte en question), maintenant ils importent celle "d’anti- political correctness", également issue des USA, en même temps que le néo-conservatisme, et autres idioties. Pauvre France !
Pour repondre a votre question, la Coree du Sud a connu un boom economique grace aux aides americaines permettant le developpement de l’industrie et un acces privilegie des produits sud-coreens au marche americain.
Il ne faut pas toutefois oublier que cette puissance sud-coreene a subi de plein fouet la crise financiere aisatique en 1998. Le tigre n’etait que de papier…
Bonjour Emmanuelle,
La richesse du Sud me semble évidente. Comment voulez-vous qu’un pays capitaliste ne s’enrichisse pas quand il jouxte un pays communiste. Capitalisme et communisme ne sont pas fait pour coéxister et force est de constater que si l’un des deux devaient disparaître cela ne peut être que le communisme. Il est inutile de tenir un bilan comptable de n’importe quelle colonisation, car ce bilan, de part la nature raciste de l’entreprise coloniale, débute tellement déficitaire qu’il est inutile de chercher les bénéfices phantasmés pour les populations des pays occupés.
Une personne tuée, violée, humiliée, réduite en esclavage, juste une ne justifie pas une seule infrastructure de colon.
Dernière constation, dans l’échelle "raciale", le nègre est en dessous d’un "jaune". Hiérarchie : ("Malgache") - "Nègres" - "Rouges" - "Jaunes" - "Blancs" et tous les métisses comme la société aiment à les appellés.
Merci Goooooobineau…
La lâcheté de Said Benbiga. La délégation provençiale où vivent Bougoutaia, Ghanou, Rakouch ghita, michou et les autres…. on torture en temps d’indépendece les résistants marocains par le nommé Said Benbiga qui n’a rien compris à la décolonisation et vit les années 40 avec ses misérables intellectuels des anciens colons juifs qui jadis avaient tenté à la vie de feu SAM le roi Mohammed V et qui ont tenté à plusieurs reprises à la vie de feu SAM le roi Hassan II et qui préparent un coup contre SAM le roi Mohammed VI avec une arme scalaire se trouvant à la délégation provençiale de hay mohammadi et casa-anfa. la question qui se pose aprés plusieurs dénonçiations comme celle du journal alquds paru en Angleterre , article sous le titre " le maroc fait ses adieux à la démocratie " , ce que font nos services de renseignement à Rabat, est-ce qu’on ronfle quand on entend ces graves informations ou qu’on fasse un contrôle sur les activités criminelles et sunbversives de ventes d’huiles et organes humains et cocaine avec " chinouia " par Said Benbiga, Hmamsi abdelghafar, Raoul yacoubi, Zemmrani mohamed, Othmani, Senhaji abdelaal.
Nous en informons monsieur le ministre de l’interieur le 19/08/2007