Sarkozy vient d’annoncer une augmentation de 107 millions d’euros de l’aide française à l’Afghanistan. Un ancien ministre afghan, aujourd’hui député, dénonce, après avoir mis la main sur un rapport tenu secret, la « corruption généralisée » qui règne dans le pays.
Jeudi matin, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il allait doubler l’aide française à la reconstruction de l’Afghanistan. En tout, c’est 107 millions d’euros qui seront versés, d’ici à 2010, au gouvernement d’Hamid Karzaï. Ramazan Bachardoust, député et ancien ministre afghan balance. Pour toucher le gros chèque promis par Sarko, Hamid Karzai a envoyé une copieuse délégation à Paris. Dommage que Ramazan Bachardoust ne compte pas parmi les émissaires du président afghan. Elu depuis 3 ans à l’Assemblée nationale afghane, ancien ministre du Plan, ce professeur de droit et de sciences politiques qui a vécu 22 ans en France vient de mettre la main sur une bombe : le rapport de la commission indépendante afghane contre la corruption. Ses conclusions ? « Il règne une corruption généralisée en Afghanistan ». Un constat du plus mauvais effet au moment où la France et les Etats-Unis sont prêts à remettre la main au porte-monnaie. « La commission indépendante contre la corruption a été créé il y a trois ans par Karzaï, rappelle l’élu de Kaboul. Elle remet chaque année ses conclusions au Président. Or, bizarrement, l’édition 2007 du rapport a été classée secrète… », constate le député.
La copie du rapport qu’il s’est procurée est accablante pour le chef de l’Etat afghan : « Le nombre de ministres, de préfets corrompus est noté noir sur blanc, ainsi que les montants des sommes détournées : en 2004 par exemple, le ministère des Transports a détourné près de 160000 dollars, une bagatelle par rapport au ministère de l’Education où près de 2 millions de dollars ont disparu dans les poches du ministre et de hauts-fonctionnaires. A l’Agriculture, on joue petit bras, c’est 63 000 dollars qui se sont volatilisés. Depuis 2004, Karzaï connaît les noms de tous ceux qui organisent la prévarication » s’indigne-t-il. Or, tous ces braves gens, si impliqués dans la reconstruction de leur pays sont toujours en poste.
Pire ! La corruption touche le propre frère du président afghan, mis en cause par le New-York Times dans une affaire de trafic de drogue. Selon le quotidien américain, de nombreux hauts-fonctionnaires, et des ministres étaient impliqués. « A l’époque,Karzaï hurlait au complot contre l’Afghanistan et nous demandait de défendre son frère, se souvient l’ex-ministre. Moi, je voulais qu’on demande à cette journaliste si elle avait des preuves ». Mais l’affaire, comme toujours, a été enterrée. Le chef de la police a confirmé la mise en cause des hauts-fonctionnaires, mais ne s’est pas prononcé sur la responsabilité du frère Karzai et les ministres mis en cause, dont certains ont, depuis, été promus !
Faire la guerre aux talibans est devenu, pour Karzaï et son gouvernement, le moyen de vivre fastueusement aux frais du contribuable occidental. « L’argent qui arrive à Kaboul ne sert ni à la population ni au développement du pays. Grâce aux dollars de l’aide internationale, les membres du gouvernement mènent des vies de maharadjahs. Le ministre des Finances, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat roulent avec des voitures à 200 000 dollars ! » Et selon lui, ils utilisent aussi des véhicules « leurres » estimées à 60000 dollars. « Voilà à quoi sert l’argent des contribuables français, anglais ou américains : il faut qu’ils le sachent ! »
Les politiques afghans ne sont pas les seuls bénéficiaires de ce système mafieux. Les responsables locaux et étrangers d’ONG se gavent aussi grâce à l’aide au développement. « Lorsque j’étais ministre du Plan en 2004, j’ai travaillé au contrôle des activités des ONG. Après 6 mois d’enquête, j’avais décidé la fermeture des bureaux de 1935 ONG sur 2355 », confie l’ancien ministre, qui dénonce « des business familiaux ». Il se souvient notamment d’un responsable d’ONG qui louait, pour lui seul, une maison de dix chambres avec une piscine dans le quartier le plus chic de Kaboul. « Après avoir remis mon rapport au Président, j’avais demandé au Procureur de la de les traduire en justice : un porte parole de la présidence les a défendus en me mettant en cause. J’ai alors démissionné ». Du coup, Bachardoust est privé de voyage à Paris. Rien de grave, il connaît la capitale comme la poche de Karzai.
Rien d’étonnant, absolument RIEN !
Ces démocraties ont toujours soutenu les dictatures ou "pseudo-dictatures" ! DONC : Corruption, mauvaise gestion, … Elles le savent et aident ces dictatures sciemment !
EXEMPLE : J’ai lu des milliers de fois des rapports critiquant le pouvoir du Fatah (Palestine) et ses corruption et très mauvaise gestion MAIS soulignant, en même temps, l’intégrité et l’honnêteté du Hamas ! On soutient ABBAS et on combat le Hamas !