Abdelmalek Droubkel a fait du GSPC algérien qu’il dirigeait la branche d’Al Qaïda Maghreb : un sens certain du marketing
On lui donnerait Allah sans confession. Avec son physique de trentenaire plutôt sage, sa corpulence d’intellectuel rétif aux exercices physiques, l’homme à la tête du groupe qui a violemment frappé la capitale algérienne le 11 décembre, ne paie vraiment pas de mine. Pourtant, la barbe d’Abdelmalek Droudkel, alias Abou Mossaab Abel Woudoud, Émir d’Al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique (AQMI), est aussi longue que la liste des chefs d’accusation retenus contre lui – « constitution de groupe armée, destruction de bien publics à l’explosif et tentative de vol » – et aussi courte que sa durée de vie promise s’il se faisait attraper – la peine capitale. Depuis son jugement par contumace délivré le 21 mars dernier par le tribunal de Tizi Ouzou, un mandat d’arrêt international a été délivré contre lui, l’intronisant dans la cour des grands « most wanted » traqués par Interpol. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’était déjà intéressé à lui dès 2005 en l’incluant dans la liste des individus liés au terrorisme, soumis au « gel des avoirs financiers, à l’interdiction de voyager et à la vente d’ armes ».
Avec tous les services de sécurité algériens diligentés à ses trousses, son espace de liberté, déjà limité aux seuls maquis montagneux, semble se réduire toujours davantage, comme le temps qui le sépare du « jour du jugement dernier ».
Drôle de destinée pour cet étudiant en électronique formé à Blida, pourtant promis à un autre avenir que les gamins des quartiers populaires qui n’en voient décidément pas, et qui constituent le gros de ses troupes. Finira-t-il en « martyr », sous le feu nourri des « traîtres et esclaves du régime rénégat », comme son modèle, dont il a piqué le prénom de guerre, feu Abou Moussaab Al-Zarqaoui, émir d’Al-Qaïda en Irak tué le 7 juin 2006 par l’armée américaine ? Ou sera-t-il le Ben Laden algérien, le « Cheikh des moudjahidines » vénéré qu’il évoque toujours en queue de diatribes, promis au destin de fantôme virtuel distillant d’outre-grotte menaces et instructions ? Allah seul le sait. Car les « traîtres » ne sont pas toujours ceux qu’on croit.
L’Émir ne compte pas que des amis dans ses propres rangs, si l’on en croit les témoignages des repentis et les récits de ses compagnons de route relatés dans les chapitres de la littérature militante. Nombre de ses anciens frères d’armes lui reprochent d’avoir décrété has been le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) dont il a pris les rênes en 2004, pour lui préférer une version plus tendance et une destinée plus porteuse d’avenir selon lui, formalisée par le changement de nom en janvier dernier en celui d’« Al Qaïda dans les pays du Maghreb islamique ».
Le virage stratégique dont il est l’ouvrier, avec l’intégration du groupe dans l’organisation internationaliste annoncée par son numéro deux, Ayman Al-Zawahri en septembre 2006, et qu’il a officialisé en son nom, remet en effet en cause les fondements même à l’origine de la création du GSPC, en 1998, né du rejet des massacres perpétrés contre les populations civiles par le Groupe Islamique Armé (GIA). Dans la charte du groupe version Droudkel, rappelée occasionnellement dans les communiqués du groupe, les populations civiles sont considérées « à l’irakienne », comme des « victimes collatérales ». L’attentat suicide est une « arme nécessaire » et hallal en djihad, accélérant et garantissant l’accession au Paradis. Les attentats du 11 avril dernier contre le Palais du gouvernement revendiqués par le groupe en étaient la première illustration : 33 morts et 222 blessés). Ceux du 11 décembre, plus meurtriers encore, en sont la confirmation. Ses têtes de turcs sont forcément algériennes et américaines. Il déteste les Français. Surtout Sarko. On se demande pourquoi
Pour l’opinion algérienne comme pour tous ceux qui tentent de résister au rouleau compresseur de la désinformation produite par le DRS algérien (les services secrets de l’armée), l’attribution de la responsabilité des derniers attentats en 2007 en Algerie à l’« Organisation d’Al-Qaida au pays du Maghreb islamique » (ex-GSPC) ne peut être prise au sérieux, comme le font la plupart des médias occidentaux. Dans l’article publiait par Bakchich, on peut dire que cette analyse est rigoureuse, pour être discuté - par tous les bloggeurs sérieux -,
mais, une chose est sûr : les commanditaires de ces attentats ne peuvent appartenir qu’aux plus hauts cercles du pouvoir algérien, aux mains d’une poignée de généraux.
Cet événement tragique constitue ainsi une étape importante dans l’exacerbation de la lutte de clans au sein de la « coupole » militaire maffieuse dirigeant le pays, qui a conduit certains « décideurs » à recourir à nouveau à l’instrumentalisation de la violence « islamiste ». Cette exacerbation s’explique par la conjonction de quatre facteurs principaux :
a) la remise en cause de l’alliance stratégique avec les États-Unis, liée aux bouleversements des rapports de forces géopolitiques mondiaux (montée en puissance de la Russie et de la Chine, etc.) ;
b) l’extraordinaire croissance de la rente pétrolière et gazière liée à la hausse des prix des hydrocarbures, qui a aiguisé les appétits financiers des clans en présence ;
c) la profonde crise sociale qui ravage le pays (misère et chômage croissants, émeutes à répétition…) ;
d) la maladie du président Abdelaziz Bouteflika qui cherche envain une troisième mandat, condamné à plus ou moins brève échéance, qui impose de renouveler la façade civile du pouvoir réel, selon de nouveaux équilibres difficiles à trouver.
qui manipule qui ?
qui sait ?
lorsque les éléphant se battent, c’est l’herbe qui trinque
ici c’est le citoyen lambda qui trinque.
les gens commencent à comprendre qu’il se passe des choses louchent dans les cercles de pouvoir qu’ils soient en algérie, en russie aux usa en france au Pakistan etc.
les groupes terroristes d’importance sont infiltré par divers services de sécurité dans le monde.
qui manipule qui ?
la difficulté pour les services aujourd’hui est de stopper un individu isolé qui veut mener une action (c’est impossible de prévenir) l’autre difficulté c’est de prévenir une action orchestrée par des barbouzes ou autres mercenaires (donc experts dans la chose…)
le problème du "terrorisme" est une équation à plusieurs variables
Voici le lien pour lire cet article :
http://www.liberation.fr/rebonds/299183.FR.php
Bref , en une seule phrase : ce sont les généraux du FLN qui sont responsables de l’actuelle situation de l’algérie . N’ont t’ils pas interrompus le processus électoral qui a vu la victoire du FIS en 1992 ???
Qui séme le vent , récolte la tempéte : 200 000 morts et ce n’est pas finis …..
Djazairi machin , si vous ne reconnaissez pas le systéme démocratique , alors revenez au parti unique , véritable cancer et honte de l’algérie .
Quand on accepte la démocratie , on accepte la victoire du parti qui a gagné , en l’occurence le FIS . Méme s’il n’est pas parfait ….